Partie II: Ne jamais appuyer sur le bouton rouge.

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Ce qui y avait dans le Laboratoire, c'est...étonnant.

Déjà, il faut y entrer. C'est pas gagné.

Mais en tant que génie du braquage depuis quelque secondes, j'ai établie la merveilleuse hypothèse que si il y à une porte de devant, logiquement, il y a une porte de derrière. Évidemment, ça n'a rien de logique.

Petit problème.

L'accès à l'arrière du laboratoire était interdit, et protégé par un mur de 3 mètres environ, barbelé au dessus.

Je commençai à renoncer, lorsque je vis la gouttière qui montait sur le toit du bâtiment. Je m'approchai, je regardai autour de moi, puis sauta, agrippa la gouttière et commença à monter. Une fois en haut, je pu découvrir le dessus du bâtiment.

Il était plat, avec des fenêtres plates laissant passer la lumière dans son mystérieux intérieur. Je m'avançai vers le coté opposé de l'entrée en faisant attention à ne pas marcher sur les vitres. Il y avait des personnes, hommes et femmes, en pause en train de fumer ou discuter.

J'attendis qu'il reprenne le boulot. Ça ne devrait pas tarder.

Au bout de 5 minutes environ, une sonnerie se fit entendre, signalant la fin de la pause.

Les personnes rentrèrent, et j'attendis qu'il n'en resta qu'une pour sauter du toit, réceptionner en roulade, et passer ma main dans le mince entrebâillement de la porte que la dernière personne venait d'ouvrir. J'attendis un peu, puis je me décidai à entrer. Je me retrouvai dans un couloir, avec des blouses blanches sur des porte-manteaux. J'en pris une, et entra dans le Laboratoire.

Ça avait l'air d'être un laboratoire ordinaire. Des gars en blouse blanche postés H24 sur des ordis, microscopes et dossier en tout genre.

Personne ne fit attention à moi et heureusement.

-Hé ! Toi !

Je regardai autour de moi.

-Oui, toi !

Un gars m'appelait, de son bureau, je le rejoignis avec prudence, ma couverture était morte...

-Hum..Oui.. ?

-Tu peux allez me chercher les derniers résultats du Maaseik sur le cobaye 4212 ?

-Heu...Ouais...Ouais, j'y vais.

Je me retournai et alla dans une direction, sans savoir laquelle.

-C'est de l'autre côté.

Sans m'arrêter, je fis un demi tour et continua. Je vis une porte avec 'Cobaye' comme inscription. Je décidai d'y entrer.

Des Chiens en cage. Pleins de chien. Une cinquantaine. Voir plus. Sûrement plus.

Putain. Ils tirent des gueules pas possibles, plus de poils pour la plupart. Des dents énormes... des yeux tout noirs... le regard vide... tout le temps en train de grogner.

Putain, c'est quoi ce virus. Il y avait une espèce de machine à laver contenant des doses d'un produit bleu. Le Maaseik sûrement.

Je désactivai mes gants, puis regarda les boutons de la machine.

Il y en avait un rouge.

C'est un truc de malade. On pourrait lancer un vrai débat sur les boutons rouge, c'est tout le temps le bouton sur lequel t'a envie d'appuyer. Et c'est tout le temps le bouton sur lequel il faut jamais appuyer.

J'approchai la paume de ma main du bouton, puis hésita. J'entendis une voix appeler quelqu'un.

Je regardai le bouton. Il me fascinait putain.

J'étais à quelque millimètre du bouton.

J'appuyai.

Rien ne se passa.

Le gars qui m'avait demandé les dossiers entra.

-Bon tu fous quoi ?! Je t'ai demandé les dossiers du cobaye 4212 ! On doit tout faire tout seul !

Un bruit retentit dans la machine, un sifflement en crescendo. D'abord tout faible. Inaudible.

Le gars chercha le cobaye en me parlant.

-Le 4212, tu sais celui qui résiste le mieux au virus ! Tout le monde le connaît, il faut que tu fasses gaffe à ce qui ce passe autour de toi !

Sérieusem....Putain merde ! Il est énorme ! La dose était trop importante ! Il a muté ! Beaucoup trop !

Le bruit de la machine devint de plus en plus fort. Je ne disais rien, je comprenais pas bien ce qui ce passait, pour tout vous dire.

-Hé. C'est quoi ce bruit ? Putain, t'a pas appuyé sur le bouton rouge j'espère.

Je le regardai. Il était très près de moi.

-Putain. T'a appuyé. Il sorti en courant.

On l'entendait crier :

-Évacuez ! Dégagez ! Ça va exploser !

Les gens criaient, on entendait des choses tomber. Des gens courir, crier. Je regardais la machine. Elle sifflait fort. Trop fort. D'un coup. Plus rien. Plus de sifflement. Plus de lumières. Plus de bruit. J'avais tellement peur. Je ne respirais même plus.

J'entendais une chose. Mon cœur battre vite. Et je voyais qu'une chose. Les capsules du Virus s'illuminer d'un bleu spectrale.

Puis ça a explosé.


PorteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant