Partie V: Les batteries sont rechargées

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Je lâchai les bornes, bouche bée. Je titubai.

-Putain...C'est quoi mon problème... ?

Ma tête se mit à tourner.

-Jon'!Jon'! Reprend toi okay ? L'appareil déconne peut-être !

Je me calmai, le regarda.

-Okay. Dis-je. On va voir si il déconne ou pas.

Je pris une chaise et monta dessus, je dévissai l'ampoule par la tête, puis je descendis. L'ampoule était bien éteinte.

Je pris le bouchon entre mon pouce et mon index.

Rien ne se passa.

-Tu vois? dit Axel. Tout va bien.

-Ouais. Je cicatrise quand même comme une flèche.

D'un coup, l'ampoule s'alluma violemment, l'intensité lumineuse se fit de plus en plus forte, aveuglante, puis elle explosa.

Je chutai du côté opposé. J'avais vraiment peur.

-Okay. Dis-je. Okay, là il y a un souci. Un gros gros gros souci.

Axel s'approcha pour m'aider à me relever, il avait peur aussi.

-Non! T'approche pas de moi !

Il s'arrêta dans sa course.

-Pou...Pourquoi ?

-T'approche pas...

Je me relevai.

-T'approche pas...répétais-je.

Puis je sorti en courant de l'immeuble.

Dehors, je me mis à courir. Je devais partir. Il faut que je touche personne...Ne pas faire de mal...Je veux pas qu'ils éclatent tous comme cette ampoule.

Dehors, il faisait jour, mais les nuages était gris, c'était le matin, un sombre matin.

Je couru. Encore et encore. À un moment donné, j'étais arrivé en centre ville du Secteur 3. Je couru encore, et à un moment donné, je passai à côté d'une voiture.

Des arcs électriques jaillirent de cette dernière, pour pénétrer ma chair dans un bruit d'électrocution. Ça a bien duré 30 secondes.

Puis la batterie explosa laissant surgir de la fumée de dessous le capot, et l'électricité disparu. Me laissant par terre. Impossible de bouger. Puis je me relevai. Et là je pris conscience.

Une décharge aussi puissante, sur une aussi longue durée, ça aurait dû tuer même un ours.

Alors pourquoi je suis encore debout.

Et il y avait pire.

Je me sentais pas affaibli. Non.

Je me sentais...Rechargé.

Je pris conscience d'un truc énorme.

-Les batteries sont rechargées... dis-je.

Je sentais une nouvelle énergie en moi. Quelque chose, de puissant, de fort, de rapide, de meurtrier. Je sentais...que mon corps, était plein à craquer d'électricité.

Les gens me regardaient, dans le centre. Ils s'interrogeaient sûrement sur le fait que je sois encore debout.

Instinctivement, je regardai la paume de mes mains, je voyais ma peau noircir progressivement en partant des doigts, jusqu'au coude.

C'était un noir de suie. Un noir mat. Un noir profond.

J'hallucinais.

Des gens étaient en train de regarder l'événement.

Puis, étrangement, les veines sous ma peau de suie commencèrent à s'illuminer, d'un bleu électrique, comme par hasard, mais elles étaient étouffées par la couleur de la peau.

C'était très joli. Franchement. Mais absolument terrifiant.

Puis, tout doucement, je sentais cette énergie omniprésente dans mon corps se déplacer, se concentrer dans mes mains.

-Woah...dit-en rigolant.

Je fermai les yeux.

Je sentais le regard des gens sur moi. Mais je m'en foutais.

Puis un changement apparu dans le comportement de la foule.

Ils se mirent à crier. J'entendis quelqu'un téléphoner. Des gens se mirent à courir.

J'ouvris les yeux. Je comprenais exactement pourquoi.

J'avais des arcs électriques qui naviguaient entre mes doigts et la paume de ma main, avec le même bruit que l'accident précédent.

J'entendis une voiture arriver, je regardai, toujours les doigts contracté avec cette quantité d'énergie si jouissif.

Axel sorti de la voiture

-Jon'. Calme-toi, baisse les mains okay ?

Il gardait ses distances.

-C'est rien, ça va passer. Ça va s'en aller.

Une autre voiture arriva, des flics. Les Fédéraux. Ils s'approchèrent de moi avec des M16 pointé sur ma tête.

-Lâchez vos armes ! Lâchez vos armes !

-Attendez vous ne comprenez pas ! Non, attendez, je peux pas je sais pas !

-Lâchez vos armes immédiatement ! C'est un ordre !

Ils aboyaient comme des chiens.

Je mis les mains électriques devant moi, paumes vers eux.

Il on dû prendre ça comme un appel au combat puisque qu'ils chargèrent leurs armes. Il était deux.

-Lâchez immédiatement vos armes, ou nous ouvrons le feu!

-Je peut pas !

- Lâchez-les immédiatement !!!!

-JE PEUT PAS !

Des arcs électriques, s'échappèrent de ma main pour foncer droit sur eux. Ils crièrent, lâchèrent leurs armes. Ils étaient pris de spasmes de douleur.

Puis je reculai rapidement les mains, les arcs s'arrêtèrent, et les deux soldats tombèrent par terre, fumant, inerte.

Plus d'éclairs. Mais mes mains et mes bras restèrent noirs encore.

Je regardai Axel. Il avait la bouche ouverte. Il avait peur.

-C'est trop cool... Dis-je en rigolant.


PorteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant