Chapitre 59:

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-Sinon on dit que t'es malade, marmonnait Harry entre mes jambes, plantant sa tête au milieu de ma cuisse, y appuyant son visage, plaquant son nez contre ma peau.

Il y resta un moment, fredonnant tout heureux, ses boucles glissant près de mon entre-jambe, sa joue s'appuyant sur mon aine, attendant de moi que je sois en mesure de formuler une phrase complète dans un tel moment, riant contre ma peau lorsqu'il parvint enfin me faire échapper un cri étouffé en mordillant le milieu de ma cuisse.

-Non Harry on ne va pas dire que je suis malade, grognais-je en me tortillant sous son corps, incapable d'ignorer la façon dont son souffle chaud tombait littéralement sur mon érection douloureuse, un véritable supplice. On va y aller et en plus tu vas le faire avec le sourire, arrivais-je à aligner entre deux gémissements, étendant les jambes vers le bas lorsque mes cuisses se mirent à trembler avec bien trop de force.

Parce qu'il était trop, trop doux, trop présent contre ma peau, y frottant son nez, ses dents, presque tout ce qu'il pouvait, s'amusant juste de voir mes muscles se tendre sous son toucher, trembler, perdre mes moyens à chaque fois qu'il rapprochait un peu plus son visage de mon érection, s'amusant à y abattre un souffle lourd.

Alors je crochetais mes pieds dans le dos d'Harry, appuyant contre ses reins pour le faire remonter vers moi, son corps tombant directement sur le mien dans le mouvement, son dos se courbant sous mon toucher pour se laisser guider dans un rire, fredonnant sur tout son chemin, sa bouche ruisselant du bas de mon abdomen jusqu'à mes lèvres, sortant le bout de sa langue sur tout son chemin. Et il ne perdit pas une seconde avant de fondre ses lèvres dans mon cou. Il les y appuya, goutant l'espace de peau encore ignoré par ses soins jusque-là juste sous mon oreille alors que nos bassins s'arquaient l'un contre l'autre, avec précipitation. Et il riait, fier de lui, de me voir ainsi tendu, ayant déjà oublié le fil de la conversation en cours, s'attaquant de ses dents au lobe de mon oreille juste pour fanfaronner un peu plus. Autant qu'il le pouvait.

-Tu ne devrais pas sentir aussi bon, marmonnait-il en suçant la peau sous ses lèvres, glissant la pointe de son nez contre la naissance de mes cheveux juste au-dessus. Après, je ne peux pas être tenu responsable de te sauter dessus sans arrêt, tu sais, minaudait-il, espérant peut-être que je comprenne tout ce qu'il débitait quand j'étais bien trop concentré malgré moi sur la pression que ses hanches formaient sur les miennes.

Il était lourd, ne retenant pas le poids de son corps, se glissant avec précision entre mes jambes, son genou crochetant les miens avec habileté pour les écarter davantage et pouvoir appuyer jusque l'os de ses hanches contre mon abdomen. Et timidement, je fis tomber mes mains sur ses épaules, par-dessus son tee-shirt, le calant dans mon poing, m'y accrochant, entre mes doigts, mes ongles s'enfonçant dans le tissu.

-Enlève-le, s'il te plaît? Quémandais-je, le cœur battant, le regard maladroit, effrayé à l'idée de tout gâcher. Parce que nous n'en avions jamais reparlé, parce qu'il ne l'avait pas refait de lui-même et qu'il y avait sûrement alors une bonne raison pour ça. Mais le désir de sentir sa peau, le besoin d'avoir sa chaleur contre moi était trop fort, beaucoup trop fort. Je ferme les yeux, ajoutais-je directement, sans même vraiment attendre de réponse, juste pour appuyer mes propos. Seulement si tu le veux bien.

-T'en as envie?

-Oui Harry oui, tellement, assurais-je en fronçant les sourcils face au rire qu'il laissa échapper, ses lèvres cruelles abandonnant ma peau pour s'échapper loin de moi et laisser son visage se placer en face du mien, avec presque de la curiosité, son froncement de sourcil appelant clairement à une explication. C'est beaucoup plus, marmonnais-je à la recherche de mes mots, essayant de savoir, si oui ou non je devais me montrer sincère peu importe combien c'était ridiculement niais. Beaucoup plus fort quand je peux te sentir, tu sais, je, je trouve ça encore plus intime, et, je ne sais pas j'ai l'air bête, grognais-je en le repoussant de mes mains à plat sur ses épaules juste pour ne plus avoir à voir le regard amusé qu'il laissait traîner sur moi. Il ne prenait rien au sérieux depuis que j'avais posé les pieds dans sa chambre il y a de ça une heure, il se contentait de rire de tout, juste parce qu'il était encore une fois d'une humeur tellement bonne qu'il ne pouvait s'empêcher de sourire. Et c'était cruel parce que ça me rendait juste encore plus fou de lui.

Alizéa - Larry (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant