Blue Océan : Seconde partie: (en suspens)

Prologue:

         Une chanson très connue chez les humains dit que « Aimer est ce qu'il y a de plus beau. »

Avant, je n'y aurais jamais cru. Avant, pour moi le mot « amour » était un danger. Il était dangereux d'aimer à la surface. Et pourtant, c'était dans ce simple petit mot que résidait tout mon avenir. Un humain devait tomber amoureux de moi.

Lorsqu'on y pense, qu'y a-t-il alors de plus cruel que de se servir de cet amour? Qu'y a-t-il de plus odieux que de chérir les sentiments d'une autre personne tout en sachant qu'ils ne seront jamais réciproques, tout en sachant qu'ils ne sont que notre porte de sortie?

Ensuite, j'ai compris à quel point l'amour pouvait être douloureux. J'ai appris malgré moi que ce n'était pas qu'un simple mot. Ce petit terme pouvait renfermer la plus profonde des souffrances, le plus triste des désespoirs.

Être aimer et ne pas aimer peut faire mal. Cela peut nous faire de la peine.

Mais aimer sans l'être en retour fait beaucoup plus mal. C'est une souffrance qui ne disparaît pas. Tout juste si elle s'estompe parfois. C'est une douleur qui laissera des traces même après qu'elle se soit enfin envolée. Une personne qui a connu un amour non-réciproque aura toujours peur des sentiments de l'autre.

Néanmoins, le pire des amour est celui qui est sans pouvoir être.

Certains disent que lorsque deux âmes se rencontrent, lorsqu'elles se comprennent, se complètent si bien, alors rien ne pourra les séparer. C'est ce qu'on appelle les « âmes-sœurs ». Ces âmes seraient toujours attirées l'une par l'autre. L'être humain serait donc condamné à chercher éternellement son âme-sœur.

J'aimerais pouvoir aimer de cette manière. Je le souhaiterais vraiment. Sauf que je ne suis pas humaine et que l'amour est dangereux pour moi. Sans oublier que mon âme n'est pas pareille à celle des humains. Alors comment pourrais-je tomber amoureuse de l'un des leurs?

        « Chaque jour je t'aime d'avantage, aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain ».

                                                                                                                     Rosemonde Gérard

                                                        Est-ce là la torture qui m'attend?