Blue Océan : Seconde partie: (en suspens)

Chapitre 5 : .

Coucou,

Après une très très longue absence, je profite de ce week-end (où je suis encore en retard dans mes devoirs) pour vous offrir ce début de chapitre. Je suis peut-être longue à la mise en route mais, ensuite, les choses devraient s'accélérer pour ma petite sirène.

J'espère que ça vous plaira, malgré le fait que je n'ai pas écrit sur cette histoire depuis longtemps.

Bonne lecture!

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           Nous y revoilà. J'étais de nouveau debout, à quelques pas de la mer. J'inspirais profondément. Jamais les embruns marins ne m'avaient paru si proches. Ils submergeaient mes sens, m'entouraient de leur réconfortante douceur et me rappelaient à quel point j'aimais l'océan. Le sable froid chatouillait mes pieds tandis que le sel recouvrait ma peau. L'air frais de la nuit et le doux bruissement des vagues m'invitaient à retrouver la chaleur de mon monde. Une part de moi luttait pour y retourner. Elle faisait écho à mes instincts qui n'attendaient que ça depuis des jours. Une autre était terrorisée par ce qui pourrait arriver une fois que je serais de retour dans l'eau.

Je soupirais. C'était le même débat intérieur qui m'usait depuis mon arrivée à la Surface. C'était la même question qui secouait mon corps et m'avait amené ici. Céder à la tentation ou non? J'étais en manque de mon chez moi, de mon environnement et de ma vrai nature. Une sirène hors de l'eau n'était plus une sirène.

Je serrais les poings et tentais de rassembler mon courage. Les vagues m'appelaient, l'écume me tentait les bras et la nuit me couvrait. Je me tournais vers la maison de mes Sylphides. Ses murs blancs se dessinaient faiblement dans l'obscurité. Ce n'était pas tant la Surface qui me faisait peur. Il faisait nuit noir, la lune était masquée par de fines volutes nuageuses. Personne ne pouvait me voir. Personne ne pourrait me surprendre. Ce qui m'effrayait, c'était ce qui pourrait se passer une fois dans l'océan. J'avais été bannie. Les règles étaient claires. Je n'avais pas le droit de retourner à la mer. Et pourtant, j'en mourais d'envie. Je n'en pouvais plus de ne pas me sentir à ma place, de ne pas ressentir tout ce qui faisait de moi une sirène.

Je me retournais vers l'océan d'un noir d'encre. Il faisait si sombre que je l'entendais plus que je ne le voyais. Je sentais sa fraicheur, son souffle et son immensité sans pouvoir la caresser du regard. Je fis doucement un pas en avant. Le roulement des vagues se rapprocha lentement. Je m'approchais d'un nouveau pas, puis d'encore un autre. La brise me hurla au visage en un avertissement silencieux. Je contractais les poings. J'en avais assez de me terrer à la maison. J'en avais assez d'écouter sagement. Je souhaitais retrouver la Merryl insouciante que j'étais. Et pour ça, il n'y avait qu'une solution. Un nouveau pas et je sentis le sable mouillé sous la plante de mes pieds. Dans un doux chuchotement, l'écume vint frôler mes orteils. Quelques gouttes s'échouèrent contre ma peau dans son sillage. Aussitôt, un frison délicieux remonta le long de ma colonne vertébrale. Il ne fallut que quelques secondes avant qu'une nouvelle vague ne s'écrase contre mes jambes. L'eau glissa entre mes chevilles, se noua autour d'elles avant de se retirer en une caresse inoubliable. Des picotements remontèrent le long de mes jambes et se propagèrent dans tout mon corps. Je n'avais pas besoin de regarder mes cheveux pour savoir qu'il avait retrouver leur belle couleur bleutée. Sans hésitation, je retirais ma robe de nuit en la faisant passer par dessus ma tête. Les vagues répétèrent plusieurs fois leur mélodieux va et vient, m'incitant à aller un peu plus loin à chaque fois. Dès que le tissu fut posé sur le sable froid, je m'avançais plus déterminée que jamais. L'eau monta rapidement. L'écume disparut et laissa la place à des vagues plus hautes. Elles se heurtèrent à mes genoux, les contournèrent et en ralentirent la course. Je me retrouvais à lutter contre un élément que je pensais connaître par cœur mais dont je découvrais encore de nouvelles facettes.