Os Saint Seiya

Saga X Aiolia

Aiolia était à peine de retour au sanctuaire. Il n'arrivait pas vraiment à se remettre de sa rencontre avec Athéna. Le grand pope... aurait... menti ?

Son frère ne serait pas un traitre ? Il aurait sauvé Athéna ? Au prix de sa vie... et de son honneur ?

Il ne pouvait y croire. Cela allait à l'encontre de tout ce qu'on lui avait toujours dit.

Il n'arrivait pas à croire que le grand pope soit quelqu'un de mauvais. Comment ?

Il avait tant de prestance, de charisme... Il fallait bien qu'il poursuive une cause juste !

...Non ?

Son esprit tournait à toute allure, de plus en plus vite à mesure qu'il se rapprochait du palais du dit grand pope. Il fallait qu'il lui parle. Peut-être... Peut-être que tout cela n'était qu'un mal entendu ?

Il secoua la tête, résigné. Athéna ne pouvait pas se tromper. Plus Aiolia y pensait, plus il se rendait compte d'une chose. Il n'y avait pas cinq cent milles possibilités sur qui pouvait être l'usurpateur.

D'après les chevaliers de bronze, la personne au pouvoir avait tué le précédent grand pope et pris sa place il y a 13 ans. Il n'y avait que 2 personnes qui avaient disparus il y a 13 ans. Son frère, il le connaissait assez pour savoir qu'il n'aurait jamais tué le grand pope, le trahir oui, le tuer, non. D'autant plus qu'il avait sauvé la vie d'Athéna.

Et il y avait Saga.

C'était cette vérité, à vrai dire, qu'Aiolia avait le plus de mal à avaler.

Saga avait toujours été si... Juste. Et fort. Il n'aurait pas pu prendre la place du grand pope, pas de cette manière !

A moins que... Son frère aurait été choisi pour succéder à Shion ? Et Saga en serait devenu fou de rage ? Cela expliquerait pourquoi il avait jeté en disgrâce celui pour qui son cœur penchait.

Aiolia eut un sourire amère à cette pensée. Il en vint même à se dire que son frère l'avait bien cherché. Son benêt d'ainé avait refusé les avances de l'homme le plus incroyable de la terre, lui préférant un gringalet à l'égo bien trop développé.

Il refoula son sentiment de colère. Qu'elle soit envers Aiolos, Shura, Saga ou lui même, cette rage n'était pas la bien venue, pas maintenant.

Il arrivait (enfin) devant la grande porte du palais. Et il ne savait toujours pas ce qu'il allait dire ou faire face à Saga. Face au grand pope. Face à son ennemi, à présent.

Il poussa la grande porte.

Saga désespérait. Cela faisait environ dix minutes qu'il sentait l'aura du lion se rapprocher de plus en plus. Mais qu'est ce qu'il venait faire ici ? Il ne pensait même plus qu'il devait lui faire son rapport de la mission. Il avait d'autres préoccupations. Comme le fait qu'il y avait environ une chance sur deux que son côté maléfique reprenne le contrôle durant leur discussion, et qu'il essaye de tuer le chevalier.

Saga savait que ça arriverait. Pourquoi ? Parce que c'était déjà arrivé une fois. Avec Aiolos. S'il pouvait éviter de tuer les deux frères, il en serait ravi...

Son côté sombre avait le don d'éliminer ceux à qui il tenait. Probablement car ils étaient les faiblesses les plus évidentes de Saga.

Il l'avait tout d'abord forcé à exiler son frère, puis à faire assassiner Aiolos. S'il s'en prenait au lion, il ne se le pardonnerait jamais. Aiolia ressemblait de plus en plus à son frère, au fur et à masure qu'il grandissait. Cependant, il y avait ce petit côté arrogant et inatteignable -qui faisait clairement sortir Saga de ses gonds- en moins. Le jeune était tellement plus... gentil.