Os Saint Seiya

ShakaXCamus (1)

Shaka était seul. Il l'avait toujours été et il aimait l'être.

A quoi bon forger des relations vouées à l'échec ? Il ne souhaitait nullement s'enticher d'un humain, un être dont la perception du monde se limitait à ses capacités cognitives réduites.

De plus, s'il trouvait quelqu'un, il y aurait la barrière de l'âge. Les simples humains le prenaient pour un simple enfant de onze ans. Et il n'existait, à sa connaissance, aucun enfant de onze ans digne d'être aimé. Aucun n'avait assez de bon sens, de réflexion, de sagesse, pour qu'il se rabaisse à s'y intéresser.

Et, pour achever de le décider, il n'était attiré par nulle beauté, à l'exception de celle de l'âme.

Alors Shaka restait seul.

Camus était plongé dans une solitude sans nom. Cela ne le dérangeait pas du tout. Après tout, il avait l'habitude.
Il était le seul enfant du coin. Alors, personne ne faisait attention à lui.

Dans tous les cas, la vie était difficile en Sibérie. Les gens ne s'attachaient pas aux enfants de moins de seize ans. Ils pouvaient mourir à tout moment, ça ne servait rien de s'attacher à eux.

Plus que cinq ans. Plus que cinq ans et les grands feraient attention à lui. Camus avait envie que ça arrive, mais il avait aussi peur. Il avait très peur de comment est-ce que les grands seraient. Il avait cette impression, comme quoi les grands étaient parfaits. Et il savait que ce n'était qu'une impression. Mais il l'aimait bien. Il aimait bien se dire que son maitre était parfait. Qu'il n'échouait jamais. Parce qu'il aimait bien se dire qu'un jour, lui aussi, il serait parfait.

Mais ce n'était pas tout de suite. Pour l'instant, il lui restait cinq ans à attendre.

Alors Camus restait seul.

Le jeune indien était tranquillement entrain de méditer, lorsqu'un homme entra chez lui, sans en avoir reçu l'autorisation. Shaka, qui détestait être dérangé, ne bougea pas d'un pouce et s'adressa à l'intrus.

"Qu'êtes vous venu chercher ici ?

-C'est toi Shaka ?

-La politesse voudrait que vous répondiez d'abord à ma question. Et la bien-séance, que vous demandiez la permission avant de pénétrer dans l'habitation d'autrui.

-Heu, je crois que je t'ai posé une question là. ."

Le jeune homme laissa son énergie retomber. S'énerver ne servirait à rien. Il se leva et se retourna vers l'homme.

"Shaka est effectivement le nom par lequel je réponds.

-Cool. Suis moi."

Shaka sourit puis se rassit. "Non."

L'homme, qui avait commencé à repartir s'en retourna dans la pièce.

"Si."

Shaka ne répondit pas, il ferma les yeux, sans pour autant commencer sa méditation. Il souhaitait simplement que l'autre parte.

"Hé, j'te cause le mioche !"

L'homme se rapprocha, passa la main devant les yeux du plus jeune, puis souffla.

"'Tin, la prochaine fois qu'on m'envoie en mission pour aller récupérer un gosse, j'dis non. Elle est sympa deux secondes Mademoiselle Athéna, mais j'l'emmerde moi."

Shaka ouvrit un œil. Athéna ? Il en avait déjà entendu parler. C'est son maitre, Bouddha, qui lui avait compté le mythe des hommes en armures.

"Êtes vous un chevalier ?