Chapitre 15

35 8 12
                                    

— Will, réveille-toi

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

— Will, réveille-toi.

— Oui oui.

Deuxième jour au lycée. Comme j'ai hâte de vivre cette journée qui sera comme celle d'hier! Le seul point positif est que je pourrai enfin enfiler mes patins après les cours. J'ai hâte de recommencer à jouer, et sans sarcasme cette fois.

Après m'être habillé et coiffé, je mange un rapide déjeuner en compagnie de mon père et de Julian. Le silence emplit la pièce et le malaise se ressent facilement. Sans ma mère pour nous unir, nous n'avons aucune affinité.

— Je t'attends dehors Will, dit mon jumeau.

— Papa? je demande timidement, comme un petit garçon, lorsque mon frère quitte la pièce.

— Mmh?

— J'ai une pratique aujourd'hui. Tu crois que tu pourrais apporter mon sac avec mon équipement au lycée avant la fin d'après-midi. Je ne peux pas le traîner avec moi toute la journée.

— Je verrai ce que je peux faire, il répond sans me jeter un coup d'œil.

— C'est vraiment important, j'insiste.

— Je sais, il lève les yeux vers moi. Je te vais te l'apporter.

— Merci.

Je me lève et quitte la pièce. L'atmosphère était plus qu'étouffante. J'espère vraiment que mon père va m'apporter mon équipement. Je n'aime pas reposer sur lui, mais je n'ai pas le choix.

La mauvaise relation que j'ai avec mon père me détruit. Il donne tout son attention à Julian et il a de la difficulté à me voir en peinture alors que je suis son propre fils. Ça ne devrait pas être comme ça.

Je sors à l'extérieur pour rejoindre mon frère. Ce dernier est dans la cour voisine en compagnie de Molly. Ils discutent près de la voiture de Lyam que nous avons pris la dernière fois pour revenir du centre-ville.

— Le frère de Molly va nous reconduire, dit Julian en me voyant.

J'hoche la tête, songeur. Je fixe le sol sans vraiment porter attention au monde autour de moi.

Tout aurait pu être différent. Mon père aurait pu m'aimer autant qu'il aime Julian, mais j'ai tout gâché. Je ne suis pas celui qui aurait voulu que je sois et ça le déçoit, ce qui est compréhensible.

— Qui a dit que nous allions le reconduire? lance Molly, moqueuse.

Son commentaire a le don de me refroidir, encore plus que je ne l'étais déjà.

— Pardonnez-moi. Je ne voulais pas déranger, je crache froidement avant de tourner les talons.

— Je blaguais Will. Reviens, s'explique la brune.

Je continue d'avancer vers l'arrêt de bus, ignorant les paroles de ma voisine. Le bus arrive pile au moment où j'atteins l'arrêt et je monte à l'intérieur. Je soupire en tombant sur un siège. Je tourne la tête derrière moi alors que le bus avance. La vision de Molly, dépitée, et de Julian, la réconfortant avec une main sur son épaule. est la dernière chose que je vois avant que le transport tourne dans une autre rue.

The Best Version of YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant