Chapitre 6

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La salle où les gardes m'ont amené était grande, spacieuse... Elle avait allure d'une salle de bal ou joie et bonne humeur règnent plutôt qu'un salle d'audience où des innocents ou presque sont condamnés à mort. Mes gardes m'amenèrent sur une chaise et m'y jetèrent brutalement. Au contact du métal froid, des chaines apparurent sur les côtés pour enserrer mes poignets. Je me débattis.

- Lachez-moi ! Crié-je en espérant être crédible .

- Haha, se moqua l'un des deux gardes, le grand et costaud, un chaton qui menace un tigre... Vraiment fascinant... Qui-es tu ?

Il s'approcha tellement près de moi que je sentis son haleine fétide.

- T'approche pas, où je te jure que je vais te...

- Tsss, ne me menace pas, où tu risques de le regretter. Tu sais, tes parents et le conseil ne va pas arriver avant un bon moment... Peut-être qu'on pourrait s'amuser un peu avant que tu meures? ajouta t-il. 

Il me regarda avec un peu plus d'insistance.

- Chef ! intervint le deuxième garde, plus chétif, (il semblait avoir plus peur que moi, pourtant ce n'est pas lui qui est attaché à une chaise) On devrait peut-être pas intervenir! C'est pas notre affaire... Et puis, on ne sait pas de quoi elle est capable.

- Elle ne fera rien du tout !

Le chef se tourna vers son second.

- Tu n'est qu'un abruti pathétique ! Je sais même pas ce que tu fous là comme garde !

Le garde chétif s'énerva aussi.

- Bah moi je me demande ce que vous foutez à être chef d'un groupe ! Enfin, regardez vous, vous ne pensez sérieusement à faire du mal à cette fille !

- Elle le mérite, répliqua t-il.

Sous la fureur, je suppose, le chétif assena un violent coup à son supérieur. Ce qui fit qu'aggraver la situation. Les deux cerbères commencèrent à se battre. Profitant de cette diversion, je réfléchis à toute vitesse. Comment m'enfuir d'ici ? Le métal qui m'emprisonnait les poignets semblait indestructible. Une idée me traversa l'esprit mais... Etais-je vraiment capable de faire ça ? Sur la prémonition je semblais contrôler le feu, si j'y arrive dans le futur, je peux peut-être y arriver maintenant ? Bon, qui ne tente rien n'a rien. Je pris une profonde inspiration et me concentrai sur mes mains. Même si je me sentais parfaitement ridicule, j'imaginai qu'une boule de feu était présente sur ma paume... J'imaginai un brasier tout au fond de mon être et, au bout de quelques secondes, ce brasier semblait presque réel. Une chaleur commençait à se créé dans mon estomac, remontant tout le long de mon corps, provoquant des frissons incontrôlés. Le brasier enflait, enflait jusqu'à ce que j'ouvre les yeux brusquement et découvris du métal fondu à mes pieds. Mes mains étaient libres... et rouges comme du fer chauffé à blanc. Ce n'était pas douloureux, mais ce n'était pas agréable non plus. Pourtant, chaque picotement sur mon épiderme provoquait en moi une étrange satisfaction. Je me sentais si puissante ! Les gardes distraits, ne me virent même pas lorsque je me faufilais à travers la  grande porte entrebâillée. Je courai à travers les rues sans me retourner et buta contre une épaule. Le choc m'étourdis, mais je n'avais pas le temps de m'inquiéter pour ça, parce que j'avais peur que cette épaule était celle d'un garde... Mais non, c'était celle de Thomas. 

- R-ria ? balbutia t-il

- Thomas, je suis désolée ! S'il te plait ne dis rien !

- Je... Non ne t'inquiète pas, je ne dirai rien.

- Merci, souflai-je.

Je ferma mes paupières quelques secondes. Après tout ce qui m'est arrivé, j'avais bien besoin de souffler un peu. Mais ce calme ne dura pas aussi longtemps que je l'avais espéré : des voix puissantes criaient.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 07, 2021 ⏰

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