Mon mal de tête augmentait, et je sentais que la prédiction arrivait mais en attendant je sentis le sérum injecté s'écouler dans mes veines, chaque partie de mon corps qu'il touchait me donnais des frissons, puis il monta dans mon cerveau puis, d'une certaine manière bizarre, il commença à trier mes souvenirs. Je vis le visage de Béatrice apparaitre, la promesse qui n'a pas pu être tenue était en train de se redérouler devant mes yeux... enfin dans ma tête... devant des milliers de personnes. Je revois l'étonnement sur son visage quand je lui ai raconté mes capacités, puis la lueur de l'admiration. Le souvenir change. Je vois Mike, le petit garçon que j'ai connu il y a si longtemps. De nombreuse réminiscences continuèrent à passer, mais j'y voyais mes angoisses, mes espoirs mes idées les plus secrètes... Et savoir que ces pensées n'étaient plus à moi me donnait envie de vomir. Puis un flash, et je compris aussitôt que la prémonition commençait. Je vis le mur de la ville mais, je le voyais du côté extérieur ! Je tournai la tête et vis un jeune homme au visage familier se tenir à côté de moi. Il me regarda et me dit quelque chose mais les paroles étaient indistinctes. J'ai compris un mot, et c'était "confiance". Etant donné que c'est mon avenir, si je vois ce jeune homme dois-je donc lui faire confiance ? Où au contraire devrais-je me méfier ? Pensant le calvaire fini je poussai un soupir mais la scène changea et je découvris la chose la plus terrifiante que j'ai jamais vue : une énorme forme indistincte, sûrement parce qu'elle était faite de fumée se dressait devant mes yeux. Sa taille dépassait le mur, ses pattes se mouvaient comme des tentacules. Mais le pire était ses yeux, énormes de la taille d'une table et rouges sang. Un éclat orange s'y trouvait et je compris rapidement pourquoi puisque mon point de vue changea et je me retrouva à me regarder moi-même en face de cette gargantuesque créature. C'était bizarre de me voir. En plus, mon regard ne décelait aucune peur, je semblai avoir grandi, mes cheveux roux se balançant au gré du vent. Et la source de la lueur dans les yeux du monstre était celle de la flamme au creux... au creux de ma main ! Impossible ! J'étais stupéfaite, je me vis crier une chose puis un brouillard noir de fumée voila mes yeux et je me réveillai sur ma chaise. Devant une assemblée bouche bée.
Le silence était pesant, les yeux passant de moi au grand écran. Je me retournai brusquement pour voir ce qu'il regardait et je vis les dernières images se répéter en boucle. Histoire de remuer encore plus le couteau dans la plaie, pensai-je ironiquement. C'était sûrement pas le bon moment mais ça m'aidait à me calmer. Pour éviter que je me précipite sur les gardes pour les déchiqueter jusqu'au os. Enfin... Le problème est que là ce sont eux qui se précipitent vers moi. Je commençai à courir, chose impossible avec la traine de ma robe alors je trébuchai et deux gardes viennent me prendre les bras pour me menotter et un troisième me lança sur mon épaule comme si je n'étais qu'un simple sac à patate. Un quatrième cria par dessus les chuchotements qui commençaient à s'amplifier.
- Qui sont les parents de cette traitresse !?
"Traitresse" ? C'était un peu exagéré. Je repéra mes parents et sans étonnement, mon père préféra baisser les yeux. Il tient plus à sa réputation qu'à moi... Bah ! Toute façon je m'y attendais. Quant à ma mère gardait les yeux rivés sur moi. Nos regards se croisèrent et les larmes lui montèrent aux yeux. Et là elle fit une chose que j'aurai jamais cru possible : elle s'avança jusqu'en bas de l'estrade, leva la mains et cria.
- Je suis sa mère, espèce de salaud ! Repose ma fille tout de suite avant que j'use de mes talents de combat sur toi !
J'étais sidérée. La foule aussi. Mon père encore plus. Il s'approcha.
- Ma chérie... murmura t-il, s'il te plait, ne nous faisons pas remarquer plus... On va laisser les gardes faire et tout ira b...
- Pardon !?
Elle se retourna et enleva la mains posée sur son épaule.
- Comme oses-tu ? C'est notre fille ! TA fille ! Tout comme la mienne ! Comment tu peux ne serait que les laisser l'emmener ? Tu me dégoutes...
Le conseil arriva et s'approcha de mes parents.
- Qu'est qui ce passe ici ? dit une femme au cheveux blonds. Erwan, en s'adressant à mon père, tu peux m'expliquer là ?
Il soupira.
- Bonjour Emily... En fait, il y a comme un petit problème avec ma fille... et ma femme.
- Si tu la laisse partir, je ne serai plus ta femme connard ! cria ma mère.
- S'il vous plait madame, dit la nommée Emily, si vous voulez qu'on soit cléments avec votre fille, n'aggravez pas la situation.
Ma mère se tut mais lui adressa un regard noir.
- Bien. S'il vous plait ! elle agita ses bras pour que la foule la regarde. Je vous annonce une interruption de la fête pour un petit moment. Nous reviendrons vous communiquer d'autres informations après que nous nous soyons occupés de ce... problème.
Un homme cria.
- C'est plus qu'un problème ! C'est un danger ! Vous devez la punir !
- Non ! Mieux ! La bannir !
- La tuer !
L'assemblée s'énervait de plus en plus, et je ne serai pas étonnée de les voir sortir les fourches et les torches. On m'emmena loin des cris et des menaces, mais le nouveau lieu n'était pas mieux... C'était le siège du conseil, signe que j'allais passer en justice. Et je pense que là, il n'y a pas besoin d'avoir des capacités spéciales pour lire le futur pour savoir l'issue de cette audience.
Hello hello ! Je préfère arrêter le chapitre 5 ici pour mieux développer l'histoire au chapitre 6... et aussi parce que je n'avais plus le temps hehe . Bref... Je remercie encore les lectures/votes/commentaires de chacun. Certains me diraient "c'est pas beaucoup !" mais je m'en fous. Voili voilou 🙃
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Seule contre Tous
Novela JuvenilNouvelle société, nouveaux défauts. Ria, 15 ans, en fait partie. Pas de mensonges, rien que la vérité sinon c'est la condamnation. Bannis ou tués, c'est la punition du mensonge. Mais, comment vivre dans ce monde lorsqu'on voit des choses... Des brib...