Cauchemar noir

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ATTENTION CE CHAPITRE CONTIENT DES SCENES DE VIOLENCE! ❗

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Alejandro me pousse d'une extrême violence dans notre appartement, il n'a toujours pas lâché ma nuque et la tient même encore plus fermement.

J'ai peur

Très peur même

Je ne sais pas ce qu'il va m'arriver mais je sais que cela ne va pas me plaire

Je sens son souffle chaud contre moi et cela me procure une vague de frisson dans le corps, sa respiration en régulière mais profonde comme si il essayé de se canaliser. La mienne est totalement irrégulière j'ai l'impression de suffoquer. 

-Enlève tes vêtements, dit il sur un ton calme et autoritaire

-Qu...quoi?

C'est le moment, le moment fatidique que je redoute depuis mon arrivée. J'ai prié des milliers de fois depuis 1 semaine pour que ce moment n'arrive pas, pour ne pas avoir à vivre ça. J'ai l'impression que la pièce tourne autour de moi, cela est peut être du à mes larmes qui coulent avec abondance sur mes joues et qui m'empêche de voir correctement. Mes jambes tremblent comme des feuilles, j'ai l'impression qu'elles vont s'écrouler sous mon poids, mon corps tout entier est remplie de spasme, et mon estomac lui parait être complètement noué. Alejandro renforce la pression autour de ma nuque ce qui me fait échapper un cri de douleur

-Je ne répèterais pas Serena, ENLEVE TES VETEMENTS

Rien.

Aucun bruit.

Rien de parvient à sortir de ma bouche

Je regarde droit devant moi, mes larmes qui me brouille la vue. Alejandro me lâche brusquement la nuque et s'éloigne vers le cuisine. Il ouvre un placard en hauteur et en sort un verre et une bouteille de vodka. Il se sert une large quantité d'alcool et porte le verre à ses lèvres en me fixant. Son regard est dur et déterminé, comme si son âme n'était plus là, comme si j'avais réveillé l'animal qui dormais en lui.

-Dépêche toi, son tons est froid et déterminé

Alors c'est comme ça que ça va se passer? Je vais me taire? Je ne vais pas essayer de résister? Je ne peux pas m'échapper, je peux encore moins tenter de le tuer. Si je fais ça on me pendra, ou pire on me torturera. A cet instant je me dis que je préfèrerais mourir, que je ne surmonterais pas cette épreuve, je pensais y arriver, enfin Tante Diana nous avait convaincu que "cela ne serait pas si terrible que ça" et bêtement j'y ai cru quelques instants. Nous avons passé tellement d'heure avec les autres filles a écouter le baratin que cette nous disait que j'ai fini par devenir naïve De nombreuse dames de compagnies ont survécu avant moi, alors pourquoi moi je n'y arrive pas? Parce que ce n'est tout simplement pas normal, parce que cet acte était puni dans l'ancien monde. La peur me tétanise, elle m'empêche de faire quoi que se soit, je n'avais jamais éprouvé ça avant. Lorsque je me battais dans la résistance la peur me galvanisée, elle me rendait plus forte, mais à cette instant précis je ne suis que l'ombre de moi même.

Alejandro c'est installé sur la chaise du bar, il m'observe calmement en buvant son verre de vodka. Il a l'air tellement normal, comme si abuser d'une fille était une chose commune, comme si l'acte qu'il se préparait à faire été insignifiant. A t-il déjà fait ça avant? Oui surement vu son attitude. Le régime a transformé tous les jeunes soldats en de vrai monstre, sans aucune état d'âme.

Il me fait un signe de la main et je comprend qu'il me demande d'enlever mon bas.

-S'il...s'il te plait

Dame de compagnie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant