Hernandez

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Je dirais que sur les pire mauvaises idées que j'ai pu avoir depuis mon arrivée celle-ci est surement la pire. Cela fait quelques minutes déjà que je me faufile entre les couloirs avec le plus de discrétion possible. Alejandro n'est pas loin, il marche loin devant moi mais assez près pour que je ne le perde pas de vus. Il ne s'est probablement pas rendu compte que je le suivais sinon je suis certaine que je me serais faite incendié.

Il marche a une allure assez rapide mais reste tout de même discret, comme si il ne voulait pas être remarqué. Je me demande réellement où il va, peut être que quand je le découvrirais je serais déçu, mais je repense rapidement à la mise en garde des autres résistants. Alejandro n'est pas un homme de confiance, c'est un monstre, un tueur, il est très proche des capitaines. Est-ce que je devrais être étonné? Non, il travail pour le gouvernement alors il n'est pas quelqu'un de bien c'est un fait, pourtant je vois quelque chose de différent en lui, une chose que je n'arrive pas à déchiffrer.

Alejandro s'arrête au détour d'un énième couloir devant une immense porte en béton armé et donne trois coup sur celle-ci. Elle s'ouvre quelques secondes plus tard, le capitaine Duke se tient à l'encadrement. L'homme qui nous a "accueillit le premier jour", cet homme qui me fait froid dans le dos depuis la première fois où j'ai croisé son regard mais que je n'ai pas eu l'occasion de recroiser depuis.

-Pile à l'heure, dit le capitaine et empoignant la main d'Alejandro

J'observe la scène de loin, cachée dans l'angle d'un couloir. putin mais qu'est ce qui se passe ici. Les deux hommes entre dans la pièce puis la porte se referme

merde

je dois les suivre

mais comment?

Réfléchis Serena

Je ne peux pas avancer jusqu'à la porte et écouter à celle-ci je serais bien trop à découvert et si quelqu'un m'attrape ici je ne préfère pas savoir ce qui se passerait pour mes fesses. J'observe rapidement autour de moi, je me tiens tout juste en dessous d'un bouche d'aération. bingo.

J'ouvre la grille et me faufile à l'intérieur du conduit. J'avance lentement mais surement le long de ce tunnel étroit et sombre, heureusement que je ne suis pas claustrophobe. Mes années au sein de la résistance avec mon père m'ont permit de m'adapter à toutes les situations et d'apprendre à aller où je le souhaite avec le plus de discrétion possible. Cette situation aussi effrayante qu'elle soit fait monter en moi une adrénaline que j'avais perdu depuis mon arrivée ici, oublie pas Serena tu es un résistante. J'avance quelques mètres jusqu'à à arriver à la bouche d'aération qui ventile la pièce où se trouve Alejandro et le capitaine Duke.

-Voulez vous boire quelques choses? demande le capitaine

-Un whisky, répond froidement son interlocuteur qui n'est d'autre qu'Alejandro

A travers la grille j'arrive à distinguer la silhouette d'Alejandro qui est installé sur un fauteuil en cuir, le capitaine Duke lui est debout, appuyé sur son bureau en marbre. Les deux hommes ne se regardent pas, Alejandro regarde dans le vide, avec son air froid habituel.

-Comment se remettes vos blessures? J'ai ouïe dire que vous vous étiez fait amoché au front

-Je n'ai plus aucune douleur, j'ai presque fini de cicatriser, répond Alejandro

-Je n'aimerais pas perdre mon meilleur soldat

Le capitaine Duke se déplace dans la pièce lentement un verre d'alcool à la main. Le silence est pesant, j'attend même ma propre respiration qui est plus rapide que je ne le voudrais.

Dame de compagnie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant