"les opposés s'attirent", pas forcément.
Judith Greese est la psy d'un étonnant patron, un peu névrosé sur les bords.
Ethan Cooper a tout pour lui : il ne lui manque plus qu'elle.
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- A ton grand âge, tu affiches ta vie privée ! beugla le vieil homme en scindant son fils.
- Pourquoi tu parles comme les meufs de twitter baba ? pouffa Sanaa
- C'est reparti. soupira ce dernier en s'asseyant nonchalamment sur le sofa de cuir crème.
- Hobi... tenta la nouvelle épouse du premier Cooper.
- Je m'en fou que tu sois avec cette femme. Tu fais ce que tu veux. J'ai compris que tu ne m'écouterais jamais et que ton cœur prends la place de ta raison. Mais l'entreprise ce n'est pas seulement toi. Moi vivant, dit le père en haussant le ton, l'entreprise ça sera nous. Donc tu ne fais pas un discours sur l'amour que tu portes à cette femme alors que tu viens de reprendre l'entreprise. Il ricana et repris. Tu passes pour un canard comme dit ta sœur.
- Eh ! protesta cette dernière affalée près de son frère, j'ai jamais dit ça !
Ethan ne s'énerva pas. Il comprit. Il sourit. Au fond, son père acceptait sa relation.
- C'est quoi cette tête hmar ? demanda Sanaa en appuyant ses grands yeux noirs sur le visage béat de son frère.
- La tête d'un mec "in love". dit-il en guillemetant près du visage de sa sœur.
Il y eu un petit silence. Mr. Cooper ronchonnait dans sa barbe mais son fils savait qu'il n'était pas profondément énervé, il attendait peut-être que son fils s'impose.
- Tu devrais l'inviter à dîner un de ces soirs. interrompit la belle-mère d'Ethan.
- Ouais je verrais ça. dit le jeune homme en regroupant ses affaires.
- Où vas-tu ? demanda son père sans lui lancer un regard.
- Retrouver la femme de ma vie, et peut-être vous rapporter des petits-enfants. dit-il en riant.
- Hechek tu dégoûtes , pas devant les parents ! dit Sanaa en mimant de vomir.
Le grand brun pris ses clés de voiture et partit, les lèvres toujours étirées.
***
Quelques heures plus tôt...
- Et c'est pour ça qu'aujourd'hui la femme qui se tient à mes côtés a contribué à faire de moi l'homme qui se tient devant vous. finit Ethan en tendant la main vers la jolie blonde, les pommettes légèrement rougies par les évènements.
Les gens ne furent pas heureux, ni malheureux. Ils furent. Debout, une flûte de champagne, un toast ou un téléphone à la main. Puis des sourires apparurent, quelques peu mitigés, puis un, deux, trois paires de mains claquèrent avec réserve. S'en suivit une ovation générale.
Tel un couple présidentiel, les deux jeunes adultes se tinrent les mains, vus de tous, acclamés par la foule. C'était officiel : il n'était plus seul, c'était maintenant eux deux contre le reste du monde.
