32 . MA MÈRE.

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                                      Ma mère

En toi je m'épanouissais,
De ton sang je me nourrissais,
Grace à ton souffle je respirais,
Dans tes forces , pour grandir je puisais .

Pour me corrompre , de ses couleurs la vie a rusé,
Mais mon premier regard froissé , sur toi s'est posé.
Pour le trouver , avec mes pleurs j'ai réclamé j'ai cherché
les traits de ton visage voilés par les ombres sur moi penchées .

A mes douleurs , je n'avais que mes cris assomants ,
Je n'avais pas le savoir pour l'exprimer autrement .
A chaqu'une de tes douceurs je n'avais qu'un sourire radieux ,
Je n'avais pas le secret pour te remercier en mieux .
A ton doux regard je n'avais que mes babillages diaphanes et sages.
Je n'avais pas les mots pour améliorer mon langage .

De mes tourments, souvent tu rêves la nuit et tu y penses le jour.
Craignant le danger , à mes gestes incertains tu accourres .
Quand , à l'adolescence et à ses averses j'ai enfermé mes rubis ,
Ton coeur s'est élancé et de tes conseils je me suis réjoui . 
Adulte, tu es mon repère , mon guide, ma lueur et mon éclat !
Tu es tout ! Et ça ira mieux chaque fois que tu seras là .

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