chapitre 7

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Mon père et moi avions longuement discuté pour combler l'ennuie de l'enfermement. J'avais découvert un Jack Sparrow plus touchant et surtout beaucoup plus sérieux qu'il ne le paraît. La chose qui m'a le plus bouleversé et qu'il a tout de suite découvert mon vrai nom : Maria. J'étais tellement ébranlé par le fait qu'il le sache que j'en avait oublié de lui demander comment. Nous avions en dernier parlé de la bataille qui allait se dérouler et il m'avait tout expliqué pour Will qui voulait libérer son père. Après cela, nous étions chacun retourné nous asseoir dans un coin de notre geôle à attendre que la bataille éclate. Il se mit à pleuvoir de plus en plus fort, une tempête se déchaînait et je sentais que quelque chose avait été libéré, comme si toute une puissance était en train de se libérer sur l'océan. Le clapotement des vagues devenait plus fort et je sentis que le Hollandais leva l'ancre. Les matelots s'agitaient dans tous les sens sur le pont, j'entendit Davy Jones hurler de rage et ça me fit un grand frisson dans le dos.

La foudre déchirait le ciel dans un bruit apocalyptique, le Hollandais avançait à vive allure. J'avais l'impression que nous étions rentrés dans une sorte de tourbillon, en regardant plus précisément à travers une petite brèche dans ma cellule, j'aperçu le Black Pearl lui aussi, tournant dans ce qui semblait être un maëlstrom ; peut de temps après, les coups de canons retentirent et on entendit le bois voler sur le navire.

Sans comprendre pourquoi, je remarquai que mon père c'était mis à parler tout seul ; cela m'intrigua mais je ne lui demandai pas ce qu'il avait, après tout, il s'agissait de Jack Sparrow alors lui et la folie c'est habituel. Je me rasseyais dans ma cellule tentant de réfléchir à comment nos alliés allaient nous faire sortir d'ici, si du moins ils y pensaient et que nous ne nous faisions pas décimer par un de leurs boulet de canon avant. En attendant, mon père faisait les cents pas dans sa cellule en répétant à voix basse « pensez comme Will, pensez comme Will... », je ne comprends vraiment pas... Et tout à coup il se mit à faire sauter les gonds de sa geôle via un système de levier et sortit. Il s'arrêta devant ma cellule et je vis qu'au lieu de se précipiter pour m'ouvrir, il hésita.

- Avant de te libérer de ta « prison ». Me dit-il. Je tiens juste à te dire qu'embrocher le cœur de Davy Jones et prendre sa place n'est pas une mission facile, c'est une charge et je... je ne pense pas que tu devrais t'en occuper.

Sur ce, il me libéra de la même façon dont il s'était libéré et partit récupérer ses effets pour ensuite disparaître de mon champ de vision. Ses dernières paroles me laissèrent perplexes, il avait l'air vraiment sérieux, comme s'il voulait vraiment m'empêcher de le faire mais qu'en même temps il avait trop peur que je prenne ça comme une protection paternelle.

Il était temps d'y aller, j'entendit des matelots se battre sur le pont, le combat avait commencé ! Je récupérai mes effets, la seule chose que je ne trouvai pas fut mon chapeau mais je fis sans. En me rendant sur le pont, une bouffé d'adrénaline vint m'envahir me rendant encore plus propice au combat. Je pensais à tout ce que cette bataille pourrait rapporter à moi et à la piraterie, je pensai à tous les hommes qui se battait en mon nom et certains qui se battait pour moi. Je pensais à ceux qui m'avait fait éprouver les plus douce des sensations tels que l'amour et l'affection. Je pensais à Billy, Bonny et... et à mon père. Je devais me battre à leurs côtés, je devais me battre pour eux !

Je sortis sur le pont, dégaina mes deux pistolets et abattit deux hommes de Beckett qui se trouvait sur mon chemin en train de se battre contre mes alliés. Ils s'écroulèrent sur le sol tel des mouches. Je rangeais mes armes à feux pour m'emparer de mon épée et trancher la chair des ennemis qui se présentaient devant moi. Que se soit des marins de Jones ou de Beckett, je les combattais tous avec une ardeur et une volonté inébranlable ! Mon sabre s'entrechoquait contre les leurs, mes poings percutaient leur corp, le pont devint rapidement une marre de sang et un vrai champ de bataille.

En levant la tête au ciel après avoir embroché puis poussé à l'eau un marin de Jones, j'aperçu mon père et celui-ci se battre sur la poutre du mât. J'étais bluffé par leur prestance et le fait qu'aucun des deux ne soit encore tombé. Je remarquais aussi que mon père avait le coffre en sa possession. Quel ingrat, il voulait juste le pouvoir pour lui seul ! Cela me fit monter un élan de colère ne laissant dorénavant plus aucune échappatoire à mes ennemis.

Alors qu'un homme de Beckett fonça sur moi, il me fit violement tomber à terre et lâcher mon sabre au passage. Il voulu m'embrocher mais je roulais sur le côté avant que son épée ne me touche, à la place, elle s'enfonça dans le bois du navire et resta coincée. L'homme l'abandonna ici, se rua sur moi, me plaqua contre la porte permettant l'accès aux cabines et m'étrangla avec ses mains. Durant un instant je crus mourir juste avant qu'une épée ne lui transperce le corps et qu'il s'écroule à terre. Je devais ce sauvetage à Anne Bonny qui se tenait dorénavant là, devant moi avec un grand sourire.

- Je n'ai jamais été aussi heureuse de te voir Bonny. Dis-je.

Elle ramassa mon sabre à terre et me le redonna avant de poser sa main sur une de mes épaules.

- Je te dois bien ça ! Dit-elle en me faisant un clin d'œil avant de repartir au combat telle une lionne.

Je suivi son exemple et repartit me battre mais cette fois-ci, à ses côtés. Dos à dos nous repoussions et tuions nos assaillants tels des guerrières ! La suite du combat promettait d'être épique avec les deux femmes pirates les plus dangereuses des océans s'entraidant. 

A la recherche de Davy Jones 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant