Mauvaise route [terminé]

Chapitre 49

9 janvier 2016

pdv Liam

- Joyeux anniversaire mon frère !!

J'ai à peine émergé de mon sommeil que Zak me saute dessus. J'ouvre les yeux et regarde mon frère me lancer un grand sourire depuis l'autre côté de la cellule.

Je me relève lentement et me remet les idées en place avant de le rejoindre.

- Merci mec ! je réponds en le serrant dans mes bras.

- Tu deviens vieux, va falloir penser à faire quelque chose de ta vie.

- Dit-il à presque 25 ans. Il serait temps d'appliquer tes conseils.

- Oui bon, 23 ans aujourd'hui, va falloir fêter ça.

- Oui, oui, change de sujet.

Nous continuons de débattre sur notre situation de détenus qui n'ont aucun projet d'avenir jusqu'à ce que nous soyons interrompus par un gardien.

- Gibson, le directeur veut te voir.

Je lance un regard à Zak qui hausse les épaules.

- Je reviens.

Mon ami me fait un signe de tête et sur ce, je pars à la suite du maton.

Je m'assois sur le fauteuil fasse au grand bureau en bois massif. Le boss n'étant pas présent, mon regard se pose sur toutes les étagères, prenant connaissance des nombreux bouquins présents dans la pièce.

Quelle idée de me faire venir si c'est pour ne pas être là ?

Ma réponse m'arrive quelques minutes plus tard.

- Désolé pour mon retard mais gérer une prison nécessite quelques interventions de ma part, vous savez.

- Non, je ne sais pas. Mais je vous crois.

- Enfin, là n'est pas le sujet. Si je vous ai fait venir aussi tôt ce matin, c'est que j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer.

Ma tante a parlé d'un avancement de ma libération alors je ne vois pas ce que ça peut être d'autre. Mais je préfère ne pas me réjouir trop tôt et attendre d'être sur.

- Un juge a réétudié votre dossier, avec votre bonne conduite, la date de votre libération a été avancé.

- De combien de temps vous parlez ? Un mois ?

- Trois. Elle a été avancée de trois mois. Vous sortez le 20  février...

J'entends à peine sa dernière phrase tellement ma tête tourne à plein régime. Je sors dans même pas deux mois, c'est à peine croyable. Je n'arrive pas à y croire. C'est réel et pourtant je n'arrive pas à me dire que ça arrive. Deux mois c'est long et tellement court à la fois.

Le fait d'avoir une date rend la chose tellement plus concrète et ça fait tellement de temps que j'attends ça, j'arrive pas à assimiler.

- Vous m'avez entendu ?

- Pardon ?

- Je disais que vous devriez commencer à prévenir vos proches, pour qu'ils vous aident à trouver un logement et à vous relancer dans la vie active. Ces deux mois vont rapidement s'écouler.

- Oui, je.. je suis un peu perdu, j'ai seulement besoin d'un peu de temps pour me faire à l'idée. Je vous remercie vraiment.

- J'y suis pour rien, remerciez votre avocat et votre famille qui ont appuyé votre dossier.