Senpai, Kouhai

Chap. 19 Le dernier pas

Déjà l'avant-dernier chapitre de cette fic ! J'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture !
—————————————————————————————————————————————————————————————

Chap. 19 Le dernier pas

[Kagami]

    Je rejoignis l'espace de déjeuner et cherchai un instant un jeune métis des yeux. Il discutait avec ses amis et souriait largement. Je me plus à le regarder quelque instant, mais j'étais trop pressé de lui dire. Je me pressai donc vers sa table, appréciant sa joie à ma vision.

    "T'es en avance, s'amusa-t-il alors que j'arrivais à son niveau, saluant brièvement les autres.
-J'ai un truc à te dire."
Enfin à sa hauteur, je déposai une main sur son menton et le tournai vers moi, m'approchant presque jusqu'à ce que nos lèvres se touchent. Il ne s'y attendait pas, mais je pressai furtivement ma bouche à la sienne, avant de lui ébouriffer simplement les cheveux, l'air de rien.
"On va chez moi ?"
Comme incapable de parler, le basané opina en se redressant, une main agrippée à un bras de ma veste. Il ne me lâchait pas des yeux.

    Les autres détournaient un regard gêné, hormis le blond qui ouvraient des yeux grands comme des soucoupes, sans bouger pour autant. Plus loin, je remarquai d'autres gens, tous ceux que je n'avais pas vus tant il m'avait rendu aveugle. J'avais laissé mes tripes parler, et j'en étais fier.

    Le tanné quant à lui, toujours chamboulé, me suivait alors qu'il prenait peu à peu conscience.
"Kagami, tu m'as embrassé... devant tout le monde ?!"
Je laissai un petit rire m'échapper.
"J'ai pas réalisé. J'avais trop hâte de te voir. — Tu sais, j'ai vu Tatsuya hier, on a parlé.
-T'as pu le convaincre que j'étais pas juste un pervers ?
-Tu te revendiques quand même pervers ? m'étonnai-je avec amusement.
-Je ne serais pas moi-même !"
J'eus un petit rictus.

    "Je crois pas l'avoir entièrement convaincu. Mais il sait ce que je pense de toi, et il sait que je suis pas totalement irréfléchi et que si tu me plais, y a une bonne raison derrière."
Il ne put réfréner un sourire large et victorieux.
"Parce que tu lui as dit quoi ?"
Nous entrâmes dans mon bâtiment et commençâmes à monter sans que je ne dise un mot.
"Kagami... dis-moi !"
Je me pressai simplement dans l'escalier en haussant des sourcils mystérieux.

    "Kagami ?!" s'impatienta mon kouhai alors que j'ouvrais ma porte.
Je le plaquai au mur sitôt celle-ci refermée.
"Je lui ai dit que je t'aimais, que j'avais jamais ressenti ça. Je lui ai dit que tu me rendais heureux depuis des mois... Je lui ai dit que j'étais prêt à aller plus loin... et qu'il verrait si tu m'abandonnes comme il le pense...
-Kagami, tu veux... réalisa-t-il, tu veux qu'on fasse l'amour ?"
Je rougis légèrement. Et enfouis mon nez dans son cou.
"Je t'aime, Daiki."
Je le sentis frissonner.

    Une main me poussa doucement vers le lit.
"Moi aussi... Taiga."
Je souris alors qu'il m'asseyait au bord du matelas, s'installant à califourchon sur moi. Il se rua sur mes lèvres alors que mes mains parcouraient son t-shirt, le froissant autant qu'elles désiraient le retirer. Le hâlé finit par s'écarter pour réaliser mon vœu. Dès lors, mes doigts purent dévorer sa peau brûlante et épouser ses muscles puissants. Je souriais contre sa bouche que j'embrassais avec un désir que je ne connaissais pas comme cela...

    Je sentais qu'il caressait mon corps lui aussi, ses mains passant sous mon haut sans vraiment oser. Je le retirai à mon tour et me carrai un peu alors que le métis laissait son regard s'échouer sur moi. Doucement, le jeune homme s'avança pour embrasser mon cou, glisser sur une épaule et me pousser à m'allonger entièrement sur le lit, afin de pouvoir embrasser tout mon corps. Je frémissais à son contact, enlaçais mes doigts à ses cheveux en soupirant bruyamment.