Chapitre2

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Je prends dans mon armoire un vieux haut rouge bordeaux que j'affectionne particulièrement. Il appartenait à ma mère quand elle avait mon âge. J'enfile un vieux slim troué, et je passe à la salle de bain, ou je brosse mes longs cheveux blonds et fait une queue de cheval. Je mets un peu de mascara sur mes cils et du crayon pour souligner mes yeux bleus. Après cela je prends mon sac à dos et part au lycée. Sur le chemin, j'écoute toujours de la musique. La musique occupe une grande partie de ma vie, lorsque je vais au lycée, lorsque je rentre chez moi, dès que je sors quelque part, durant les intercours, pendant la pause déjeuner.

Je n'ai pas d'amis dans mon lycée, et nulle part ailleurs. Mise a part Léonie. Léonie, je l'ai rencontré il y a quelques années, un peu par hasard. A un dîner entre ma mère et ses collaborateurs, elle m'avait obligé à venir, durant le repas je faisais la gueule, jusqu'au moment ou, à l'autre bout de la table je vis Léonie. Je suis allé la voir, et nous avons commencé à discuter. Depuis on ne s'est plus jamais quitter, elle habite à 100 kilomètres de chez moi, donc nous ne nous voyons pas souvent. Et malgré cette distance qui nous sépare, nous restons unies.

Après 15 minutes de marche, j'arrive au lycée. Je grille une cigarette puis je me dirige directement vers mon premier cours : Mathématiques. Et je m'assois à la table la plus éloignée du tableau. Je griffonne sur mon agenda le temps que les élèves s'installent en cours et que la prof arrive. Le cours de mathématique, est le plus ennuyant de tout les cours, et celui que j'aime le moins. Tout ces nombres, ces calculs me font tourner la tête.

Après une heure d'expressions algébriques, je sors enfin de cours. Je suis toujours la première à sortir et je cours vers la salle d'anglais pour ne pas croiser de monde. Et comme toujours je m'assois au fond de la classe, à une table isolée des autres, pour pouvoir traîner sur mon téléphone. L'anglais est une de mes matières préférées, simplement parce que je me débrouille bien. Mais les professeurs me trouvent trop discrète. Il est vrai que je ne parle pas beaucoup en classe, vu que je suis systématiquement distraite par mon téléphone.

La sonnerie retentit, je vais à la cafétéria pour déjeuner. Une salade, un yaourt, un morceau de pain, et je me dirige vers ma table.

Déchéance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant