Day 5 : Foutu lit.

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Kitkat, jamais là mais jamais en retard.

Et toujours préparé, toujours sérieuse, oui oui oui. 

N'empêche que voilà mon drabble, avec son language coloré et son respect pour les protagonistes, car au fond on les aime.

Bonne lecture ! ;3

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"Répétez pour voir ?"

-Navré, mais il n'y a rien d'autre à dire. C'est ma dernière chambre, et il n'y a qu'un lit."

Le réceptionniste vit le nabot à l'air hargneux se décomposer en une seconde chrono'. Son compère au trench-coat sablé, lui, n'en disait rien, mais son visage toujours animé d'une malice enfantine s'était tout aussi éteint. La plus simple des tâches était source de dispute avec le binôme, en vu de la divergence constante de leur avis mutuel, et leur incapacité de trouver un terrain d'entente.

La procrastination dont ils avaient fait preuve pour réserver leur chambre venait encore du fait qu'ils ne pouvaient se résoudre à faire le moindre compromis. Et ce qui devait arriver arriva : le duo allait devoir se contenter de la dernière des chambres de l'hôtel.

Pour rappel, ni le brunet ni le rouquin ne se privait d'habitude de partager son mécontentement. Mais à cet instant précis, nul mot n'était nécessaire, car leur ressenti vis-à-vis de la situation était exactement le même ; pas de douche italienne, pas de radio ou de téléviseur : seulement le lit double de cette chambre conjugale.

Aussi princesse que pouvait être le jeune homme, il fut celui à souffler un "pas maintenant" au chibi lorsqu'il le sentit à deux doigts de se jeter à la gorge de ce pauvre cinquantenaire qui ne faisait que son boulot. Alors la main fermement agrippée à son épaule, il traina son partenaire vers la pièce ou ils s'étaient résolut à passer la nuit.

"- Épargne-moi tes plaintes, Chuuya-kun, tu vas finir par avoir raison de mes délicates oreilles...

- Qu'elles aillent au diable tes oreilles.,

tout comme toi d'ailleurs !"

En temps normal, le détective se serait réjoui d'embêter le mafieux miniature. Mais l'on avait drainé toutes ses forces avec cette annonce, et il faut avouer que partager un matelas avec son "frère d'armes" lui pesait plus sur le moral que la mort potentiel du chef de son agence.

Et le moment fatidique vint lorsqu'ils firent enfin face à cette pièce se voulant raison de tout leur malheur.

Poussant un profond soupire en prenant son courage à demain, il enfonça la poignée et fût le premier à mettre un pied dans cette satanée suite.

Le pire dans tout ça ? Elle n'était pas si mal. Ils l'avaient, leur douche italienne, leur poste radio et leur téléviseur. Elle était là, la chambre qui leur aurait empêché toute concession. Mais le seul bémol trônait au beau milieu de la pièce : une largeur de cent-quarante sur cent-quatre-vingt centimètres, des draps blancs presque immaculés si doux qu'on les prendrait pour un leurre, et enfin, la cerise sur le gâteau, plutôt comparable à un nœud qui nouerait cette vaste blague, d'épaisses couvertures à la couleur vermeille tentatrice.

Sans grande surprise, Dazai fût le premier à rompre le silence en se jetant dans le matelas un fin sourire aux lèvres.

"Solution ! Je prends le lit, et toi la baignoire, car l'amour que tu me portes te pousseras bien à te sacrifier. ~" Dit le jeune homme d'un ton mielleux.

FLUFF SOUKOKU WEEK 2021Où les histoires vivent. Découvrez maintenant