FLUFF SOUKOKU WEEK 2021

| Day 1 : What a dumbass... |

Hey ! Ici Pika pour ce premier jour, disons que je ne pouvais absolument pas me permettre de manquer une occasion d'écrire du Fluff :3

Attention, le langage est... Coloré ? Enfin, vous avez lu et entendu pire, m'enfin je préviens quand même au cas où ~

Bonne lecture <3

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Chacun savait que l'heure de pointe sur la route principale de Yokohama n'était jamais un moment agréable à passer. En revanche, ce que la plupart ignoraient était que l'heure de pointe dans les bouchons transformait l'habituel agacement du cadre pris dans les ralentissements en véritable furie aveuglante.

Dazai ne pouvait qu'observer, avec une fascination curieuse et une joie presque déplacée, certains employés de bureau en costume-cravate, de ceux ordinairement calmes et composés en toutes circonstances, claquer violemment la portière de leur véhicule en sortant pour voir ce qui pouvait bien se passer. Les cols de chemises étaient ouverts, les cheveux soigneusement peignés réduits à une masse de nœuds, et les bouches qui se tordaient habituellement en sourires polis ne laissaient plus rien voir d'autre que grimaces. Quelqu'un commença à hurler des insultes dans un langage plus que fleuri, et l'adolescent retint avec peine un éclat de rire à la vue du tableau de cet adulte braillant à pleins poumons comme un gamin au vocabulaire bien plus grossier.

Le mafioso se haussa lui aussi sur la pointe des pieds dans l'espoir d'apercevoir ce qui pouvait bien causer toute cette commotion, mais il semblait que l'explication tombait dans le point mort de sa vision réduite de moitié par le bandage masquant son œil droit. Il se pencha donc vers son voisin d'infortune, un quarantenaire qui hurlait à la file de devant d'aller se faire enfoncer dans un endroit du corps humain non désigné à cet effet des objets de formes et de tailles diverses.

Quand, les veines du coup gonflé et le visage rougissant, l'homme fut bien forcé de reprendre sa respiration, Dazai le questionna sur ce qui se passait tout devant pour bloquer ainsi le trafic. Le gugusse le regarda comme s'il venait de lui demander de détailler l'assassinat sanglant de sa mère, avant d'expliquer à grand renfort de jurons qu'un couillon avait décidé de faire traverser un putain d'hérisson à la con en bloquant ainsi tous les honnêtes gens et que c'était pas bon dieu de civil comme comportement, merde.

Dazai étouffa alors un ricanement, main pressée contre les lèvres, en se disant qu'ils avaient en effet le droit à de sacrés illuminés dans cette ville. Il se haussa de nouveau sur la pointe des pieds, cette fois-ci capable d'apercevoir une silhouette vêtue de noir qui titubait, avançant très lentement à côté de ce qu'il devinait être le hérisson, adressant des doigts d'honneur aux deux côtés de la rue qui le maudissaient.

- Quel idiot, soupira le brun, amusé, en secouant la tête, avant de remarquer les boucles rousses et le chapeau démodé. Hé, s'exclama t-il alors avec une pointe de frayeur, mais c'est mon idiot !

Ignorant donc les injures qui fusaient de partout, il abandonna là son véhicule -Mori lui devait au moins ça pour tout ce qu'il avait fait pour la Mafia, et se précipita vers le stupide rouquin qui menaçait un centaine de civils avec une bouteille de pétrus vide, bien décidé à le charger sur son épaule et fuir la scène de crime au plus vite en laissant le hérisson sur le trottoir. Ah, elle allait être belle la réputation du Double Noir !