| Day 6 : Make up with flowers |

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Hey! Ici Lily pour ce sixième jour uwu j'ai essayé de mixer un peu les trois prompts, mais au final ça ne ressemble pas à grand chose? 

Bref, j'aime bien quand même ce petit texte, sûrement le plus court que je poste à ce jour, en espérant que ça vous plaise! Bonne lecture ~

 ~:~:~

« Certainement pas ! »

« Et puis quoi encore ? Ce n'est pas comme si j'en avais quelque chose à foutre »

« Il était très bien dans son bouquin, tout d'abord. Il n'y a pas moyen d'en commander un nouveau à Edgar ? »

« Ne pas le voir pendant plus d'un mois a été ma seule consolation, comme si je pouvais souhaiter revoir sa face de maquereau scarifié! »

Ces conversations, bien que tenues à des endroits diamétralement opposés dans la petite ville portuaire au calme récemment retrouvé de Yokohama, portaient sur le même sujet : une nouvelle rencontre du Double Noir d'antan. Et on y retrouvait un commun accord des deux côtés : c'était hors de question.

Pourquoi cette rencontre ? Une idée tordue du parrain de la mafia, à n'en pas douter. Il était sûrement le seul que le patron de l'Agence écouterait suffisamment pour transmettre ce genre de demande insensée. Mais la source restait assez dure à remonter.

Enfin, les faits étaient là : Fukuzawa avait transmis à Dazai, Mori à Chuuya. Ils avaient soufflé l'idée que ça ne ferait sûrement pas de mal, et qu'ils pourraient ainsi enterrer la hache de guerre. En effet, les rapports entre l'ADA et la mafia portuaire étaient, sans aller jusqu'à dire devenus cordiaux, bien plus détendus depuis l'affaire cannibalisme. Seul bémol : les deux démons prodiges de chacune des deux organisations, toujours incapables de supporter la présence de l'autre, peu importait la situation.

Ce qui ne s'était pas arrangé avec la disparition de Chuuya le dernier mois dans le roman policier écrit par l'européen Edgard Allan Poe et son super-pouvoir permettant de littéralement plonger dans l'histoire qui lisait ses récits. Après son retour, le capitaine de la mafia avait toujours été sur les nerfs et était d'une humeur plus massacrante chaque jour qui passait.

À vrai dire, bien que ce fut Ranpo le responsable pour cette déplorable situation, Chuuya semblait tenir Dazai pour seul et unique responsable, et sa terrible colère était donc quasiment exclusivement dirigée contre le suicidaire. Dur d'imaginer de douces retrouvailles dans telle situation.

~

« N'espère pas que je vais te pardonner si facilement ! » s'insurgea Chuuya alors que son très cher ex-partenaire venait de débarquer devant la porte de son appartement. Quel toupet, de venir ainsi en plein territoire ennemi, en tant que traître, penserait n'importe qui de normal.

Pas le capitaine de la mafia. Enfin, ne voyant aucune réaction agiter le visage de l'autre, il prit l'initiative : il allait refermer la porte au nez du suicidaire. Quand celui-ci la bloqua de son pied.

Il avait l'air quelque peu anxieux, comportement que le rouquin ne lui avait jamais vu auparavant. Il pensait même que c'était une émotion totalement inconnue de cette abrutie de grande perche.

Dazai avait empêché la porte de se refermer, mais, en même temps, il fuyait son regard. Non, définitivement, ce n'était pas normal.

Chuuya l'observa donc un peu plus minutieusement, et vit rapidement qu'il avait les deux mains dans le dos, cachant sûrement un de ces mauvais tours dont il avait le secret.

Et, honnêtement, il n'avait aucune envie de savoir ce que c'était. Il s'apprêtait à le rembarrer violemment, quand, soudain, Dazai amena devant lui ce qu'il tenait auparavant dans le dos, se pencha légèrement, et s'exclama vivement :

« Je suis désolé, je n'ai pas retrouvé exactement la même espèce, celles-ci sont oranges au lieu de violettes à l'éclosion, et je sais que tu y étais attaché, mais s'il te plaît accepte-les ! »

Toujours dans l'excès. Il avait parlé d'un ton rapide, comme vidant son sac après s'être retenu une journée entière. Chuuya soupira, et accepta après quelques secondes ce que l'autre lui tendait : un pot avec une jeune pousse à l'intérieur.

En effet, le capitaine de la mafia avait de nombreuses plantes chez lui pour égayer son intérieur. Idée de Koyo à l'origine, et même décoration faite par elle lorsqu'il avait emménagé pour la première fois seul. Lui n'y tenait pas particulièrement au départ, mais il avait fini par apprécier cette légère touche florale, bien qu'il ne l'admettrait jamais, tenant trop à son honneur.

Lorsqu'il partait pour de longues missions, Dazai, qui avait un double des clés de son appartement, était censé s'occuper desdites plantes. Or cette idée n'était même pas venue à l'esprit de cet imbécile durant tout le mois où Chuuya avait été emprisonné dans ce fichu roman.

A son retour, il avait sauvé ce qu'il avait pu, mais sa plante préférée était définitivement perdue. Depuis, il en tenait rigueur à l'autre.

Evidemment, ce conflit, et même le fait qu'ils se voyaient régulièrement après leurs heures de travail respectives, ne devaient jamais venir à s'ébruiter. Pour cette raison, tout leur entourage se faisait des idées. Peu leur importait, au fond. Chuuya en voulait vraiment à Dazai, les raisons étaient secondaires.

« Ne te crois pas pardonné pour autant, soupira encore le rouquin, avant de se tourner pour aller déposer la plante au salon. Se faisant, et sans refermer la porte, il invitait clairement son ancien partenaire à entrer. Ce que le brun ne se priva pas de faire.

-Et si je t'invitais ce soir ? argumenta Dazai, sa nervosité apparente envolée. A moins que Chuuya l'ait juste imaginée ?

-Tu n'étais pas fauché comme les blés, aux dernières nouvelles ? demanda sur un ton sans appel le plus petit.

-Ahem... » commença-t-il, sans savoir comment finir, malheureusement pour lui. Il souhaitait vraiment se faire pardonner, alors pour une fois qu'il était sincère, il n'allait pas tout faire rater en argumentant futilement. Il se creusait encore la tête, quand l'autre prit la parole.

« Laisse tomber, marmonna Chuuya. T'auras qu'à faire la cuisine ce soir. On sera quittes si tu fais pas tout cramer comme la dernière fois »

En effet, la dernière fois que Dazai avait touché aux fourneaux chez le rouquin, cela s'était fini en fiasco. Même la hotte avait failli y passer, alors qu'elle n'était même pas allumée !

« De quoi tu parles ? Je suis un vrai cordon bleu, voyons ! » s'exclama alors le détective, d'une mauvaise foi sans bornes.

Chuuya sourit légèrement face à cette exclamation aux connotations enfantines, l'histoire des fleurs déjà presque oubliée. Ces petites querelles quotidiennes et cet imbécile heureux, cela lui aurait presque manqué. Presque. 

Une fois l'autre installé devant la cuisinière, il commanda tout de même rapidement une pizza. Mieux valait rester sur des valeurs sûres. 

FLUFF SOUKOKU WEEK 2021Où les histoires vivent. Découvrez maintenant