Le carnet

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"Une révolution dans nos façons de vivre ne peut commencer qu'à l'intérieur de nous-même"

Stanley Cavel


Pdv Katsuki:

Je reste là, au milieu de la rue à pleurer de rage comme un faible que je suis ! La gorge nouée.

Bordel j'y crois pas ! ... non je ne peux m'y résigner...

Ils l'ont... Ils ont pris mon père ces enflures !

J'ai eu beau me rué sur eux,  disant que moi, je pouvais veiller sur lui, ils m'ont ri au nez ces abrutis ! Déblatérant que c'était les ordres. Pour le plus grand bien de tous, pour eux, pour empêcher les agressions trop nombreuses, pour leurs protections... Je ri dans ma colère ! Comme un fou sur le pavé de ma rue, les bras tombant à même le sol. J'hurle de désespoir.

-  Mon cul oui !!!!

Non mais vraiment ? Alors pourquoi l'avoir brutalisé à ce point les génies ?!

C'est la première fois que je me sens à ce point humilier ! Je n'oublierai jamais leurs sourire mauvais alors qu'ils esquivaient mes coups en se moquant de ma taille de « môme », sans gêne en plus! Et il le pouvait, mes poings n'ont fait que brasser de l'air... Quel affront, suis-je si faible que çà ?

Surement, vue que j'ai fini à crier comme une merde pour qu'ils me laissent la seule personne qui m'écoutait un temps sois peu dans cette fichu baraque !

-  Enflures....

Je me lève d'un coup sec, déterminé. Attend...Avant que ces guignoles n'arrivent ma mère m'as hurlé dessus dans l'espoir que je prenne un sac pour fuir avec les Midoriya... Et sans même m'en rendre compte je me retrouve sur le porche de la bicoque de mon ami d'enfance.

-  Tch...

Qu'es que je fiche là... Je m'en balance du Nerd, à quoi je joue ?

La maison semble sans animation, mais les lumières sont allumées. Je toque à la porte d'entrée ne sachant quoi espéré, le cœur en haleine. Mes muscles se tendent un peu plus, la porte s'est entrebâillée. Ce n'est pas fermé, ont-ils pu fuir ? S'est-il fait embarquer, lui aussi ? Comme mon père ? Je grogne, je me sens bizarre, ces deux idées me donnent la nausée l'une comme l'autre...

-  Oï !! Y a quelqu'un ? Mme Midoriya ?

Pas de réponses, je tente un regard à l'intérieur. Tout est sens dessus dessous. Au loin, dans le salon j'aperçois le canapé éventré, la couverture de la table basse est relevée, des portes de placard semble être partie en vacances dans la cuisine et des tonnes de papiers et condiments alimentaires jonche le sol. A croire que quelqu'un a passé ces nerfs sur tout ce qui lui tombait sous la main faute d'avoir trouvé ce qu'il chercher. Mais personne à l'horizon, serait-ce l'armée ? Je m'aventure à l'étage, pour inspecter les chambres. Même constat. J'ai un nœud dans l'estomac.

Le silence est pesant, seules mes pas étouffer sur le parquet répondent aux pulsations de mon sang dans mes tempes. Si sa mère n'est pas là, alors...

Alors cet abruti a pu s'enfuir, me laissant seul. J'ai un pincement dans la poitrine et un goût amer dans la bouche...Un goût de trahison...L'imbécile qui me courait toujours après m'as laissé sur place? Ils ont réussi alors que nous non? J'explose. Retournant ce qui resté d'intacte dans la chambre de ce traitre, évacuant toute la frustration accumulée en cette tragique soirée d'automne.

A bout de force, je glisse sur les décombres, me retrouvant allonger près du lit un bras sur la tête, essayant de me ressaisir.

Après un moment, et ce très lentement, je me retourne et observe le bordel, l'esprit complétement vide. Quelque chose sous le lit m'interpelle. Me mettant à quatre pattes, les fesses en l'air, j'étire mon corps et dégote un carnet légèrement corné.

OuroborosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant