After (Anne with an E)

Les jours de mon enfance sont passés, mais je reste

Deux mois et demi s'étaient écoulés depuis l'incident d'Anne à la rivière.

L'A.V.I.S. se réunissait à la mairie d'Avonlea ce matin-là pour discuter du déménagement de la maison Boulter (qui n'avait toujours pas été effectué en raison de l'obstination de M. Boulter à s'y conformer), et d'autres affaires de la ville.

"Saviez-vous que les prévisions d'Avonlea annoncent une forte tempête pour la fin du mois prochain ?" demande Gilbert. Anne et lui se tenaient dans le coin de la salle pendant que les autres membres débattaient de l'opportunité de démolir ou non la maison sans l'autorisation de ses propriétaires peu recommandables.Anne a fait un signe de tête : "Je crois avoir entendu quelque chose de ce genre. J'espère que ce n'est pas trop grave, mais malgré tous les fonds que nous avons récoltés, je doute que l'A.V.I.S. puisse réparer autant de dégâts aux bâtiments si nécessaire. Ce serait regrettable".

"Mhm..." Gilbert fredonnait, leur conversation s'éteignant dans un silence confortable. "Alors..." dit-il après quelques minutes.

Elle s'est mis le front en avant, "Et alors ?"

Il l'a regardée d'en haut. Elle était particulièrement belle aujourd'hui. Gilbert n'était pas sûr de la raison, mais elle l'a fait, c'est tout. Peut-être que c'était la façon dont elle avait grandi, ou la nouvelle robe jaune de Diana qu'elle portait. Quoi qu'il en soit, cela lui a fait pousser les oreilles et le cœur dans la poitrine.

Gilbert a beaucoup réfléchi à ce qui s'est passé entre lui et Anne ces derniers temps. Ils étaient ensemble depuis un certain temps déjà... Assez longtemps, en effet. Ce n'est pas qu'il n'ait pas apprécié la douceur de leur temps ensemble. Il aimait la nonchalance de leur jeunesse et leur capacité à faire ce qui leur plaisait, mais Gilbert devenait un homme, et il commençait à en vouloir davantage.

"Allez-vous dire quelque chose ou continuer à me fixer du regard ?" demanda Anne, le faisant sortir de ses pensées.

Il se frotta l'arrière de la tête : "Oh, désolé, j'ai juste beaucoup de choses en tête, c'est tout."

"Raconte-moi, toutes ces nouvelles idées avec l'A.V.I.S., suivre la ferme, et aider Marilla à s'occuper de Dora et Davy, c'est épuisant ! Je suis sûr que ce fut l'un de mes étés les plus laborieux, peut-être pas le plus aventureux, mais quand même le plus travaillé". a déclaré Anne.

Gilbert se tourna vers elle de tout son corps : "Ecoute Anne, il y a quelque chose que je voulais te demander..."

Curieuse, elle se demanda : "Bien sûr, qu'est-ce que c'est ?"

"... Je me demandais, comment tu te sentais à propos de..."

Anne lui lança un regard confus. Gilbert laissa échapper un souffle par le nez, "Je me demandais juste... Si vous pouviez..."

"Vous voilà !" Fred Write a crié, en se dispersant du groupe à la fin de la réunion : "Vous avez disparu à la moitié du débat. Il n'y a rien de grave ?"

Anne répondit : "Non, rien du tout. Juste une discussion, vous savez".

Fred secoua sa tête ronde de haut en bas : "Dites, puisque Diana devait finir ses leçons de piano ce matin, elle voulait que je lui demande si vous vouliez bien sortir dîner avec nous ce soir à Carmody "

Gilbert se tourna vers Anne pour savoir ce qu'elle pensait de l'invitation.

"Je pense que ça a l'air merveilleux, qu'en penses-tu Gil, tu veux y aller ?"

"On sera là." Gilbert dit : "À quelle heure doit-on se retrouver ?"

C'est alors que Fred a commencé à remuer le col de sa chemise : "Eh bien... En fait, Gilbert, je me demandais si je pouvais vous parler avant qu'on y aille. Diana veut aussi te voir avant, Anne."

"D'accord, Gil peut aller chez tes oncles, et je vais chez les Barry, puis on se retrouve après que tu nous aies dit ce qu'il y a à dire." dit Anne.

Fred a fait un signe de tête : "Ça a l'air super, à ce soir !"

...

"Fiancés ?" Anne a crié : "Diana, c'est absolument délicieux !"

Ils se sont enveloppés dans une énorme et joyeuse étreinte d'ours, qui a duré cinq minutes.

Diana a essuyé ses larmes de joie, "N'est-ce pas ? Oh Anne, je suis si heureuse que tu ne sois pas vexée ! J'étais si inquiète que tu le sois".

"Comment pourrais-je l'être ? C'est un moment important !

Je suis si heureuse pour toi, très chère Diana !"

Diana avait emmené Anne chez les oncles de Fred pour l'informer de ses fiançailles avec Fred.Elle avait tordu la délicate nouvelle bague à son doigt, en lui souriant affectueusement.

"Quand aura lieu le mariage ?" demanda Anne.

"Pas avant que je finisse l'université. Mère et père ne le permettront pas avant. Mais je me contente d'attendre quelques années, cela me donnera une chance d'être à la hauteur de mes capacités éducatives".

Anne est d'accord : "C'est une bonne idée. N'oubliez jamais de ne décider que pour vous, et de ne jamais laisser quelqu'un d'autre le faire à votre place. C'est ma devise et je la respecterai jusqu'à ma mort".

"Comme il se doit. C'est une très bonne philosophie à avoir." Diana a dit.

Elle fut soudain arrêtée par l'emprise exigeante d'Anne : "Qu'est-ce que c'est ?" demanda Diana, inquiète.

"Diana", commença Anne, "Promets-moi que je serai ta demoiselle d'honneur. Et que lorsque vous et Fred partirez vivre ensemble dans un pays lointain et magique, vous n'oublierez pas votre amie la plus proche, Anne Shirley Cuthbert. Tu peux faire ça pour moi, n'est-ce pas ?"

Elle a posé son petit doigt sur celui d'Anne, et les deux filles se sont reposées le front l'une sur l'autre.

"Je peux te promettre plus que cela, Anne", lui assura Diana, "Anne Shirley Cuthbert de Green Gables, tu seras ma demoiselle d'honneur à mon mariage, et la tante de tous les enfants que je pourrais avoir. Je ne t'oublierai JAMAIS, et je serai ton amie la plus chère, la plus aimante et la plus généreuse pour toujours et à jamais".

Une fois de plus, Anne et Diana s'embrassèrent en larmes.

Les deux filles ont peut-être grandi, mais elles seront sans aucun doute toujours des esprits proches.

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JE NE SUIS PAS L'AUTEUR