𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 84

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-Mademoiselle?

Marie m'interpelle d'une voix inquiète alors que je fixe le paysage à travers la baie vitrée d'un air absent. Je me tourne vers elle et l'interroge du regard pour savoir ce qu'il se passe.

-Mademoiselle vous... Vous n'avez pas l'air d'aller bien, me dit-elle d'une voix hésitante.

-Je vais très bien, je la rassure avec un léger sourire.

Une fois ce court échange terminé je me mets à regarder par la fenêtre de nouveau. Je ne vais pas bien. J'ai menti à Marie. Et le pire c'est que je ne sais même pas pourquoi je me sens aussi mal. La journée je la passe à regarder par la fenêtre dans l'espoir de voir je ne sais pas qui ou quoi que et la nuit, mes rêves sont hantés par des yeux d'un marron enchanteur. Sans compter que...

-Lyria!

Je lève aussitôt la tête en entendant une nouvelle fois la voix prononcé mon prénom. La voix m'appelle sans cesse, et le pire c'est que j'ai l'impression de connaître cette voix mais impossible de me souvenir à qui elle appartient. Ma mémoire m'a toujours permis de rien oublié. Jamais. Et la seule fois où j'ai vraiment besoin de savoir quelque chose voilà qu'elle ne m'est plus d'aucune aide. Je ferme alors les yeux et essaient de creuser dans ma mémoire mais sans succès.

-Lyria...

La voix m'appelle une nouvelle fois et je sens mon coeur se serrer douloureusement. Je n'en peux plus. Je crois que je suis entrain de perdre la raison. Il n'y a pas d'autre explication possible. J'entends des voix, mais nuits sont hantés par la même personne sans que je n'arrive a déterminer qui ça puisse être et ma tristesse ne fait que s'amplifier de jour en jour sans que je ne puisse rien faire pour lutter contre cette dernière.

-Mademoiselle tenez, me dit Marie en me tendant un livre que je reconnais aussitôt, peu être que lire cous fera du bien? C'est mon livre préféré et je sais que vous ne l'avez jamais lu mais...

Je la remercie du bout des lèvres et prends doucement le livre de ses mains. Marie a toujours adoré ce livre, mais je n'ai jamais eu l'envie particulière de le lire et pourtant elle m'avait proposé plusieurs fois de le lire, toujours en faisant éloge de la magnifique couverture du livre, des personnages qui s'y trouvaient... Mais à part la couverture, je n'avais jamais rien vu d'autre du livre. Puis je me mets à fixer la couverture d'Orgueil et Préjugés sans parvenir à me résoudre à ouvrir le livre. Mais lire m'a toujours aidé à me sentir mieux. Que ça soit quand mes parents n'étaient pas là pour mes anniversaires ou bien quand j'étais toutes seules à l'école, lire m'a toujours permis de m'évader. Alors je me lève de la chaise sur laquelle j'étais assise et je me rends sur le balcon d'un pas hésitant tout en serrant le livre contre mon coeur. A peine ai-je mis un pied dehors que la chaleur étouffante de l'été à Paris m'accueille à bras ouvert. Je m'installe dans le fauteuil et ouvre le livre mais à ma plus grande surprise, je n'arrive pas à lire le moindre mot de ce qui est écrit dessus. Je fronce les sourcils et je me mets tourner le livre dans tous les sens dans l'espoir que les mots deviennent plus clair mais sans succès. Je quitte alors la terrasse et pénètre de nouveau dans l'appartement pour demander à Marie si elle, elle parvient à lire ce qui est écrit dans le livre. Si oui ça veut dire que en plus de devenir complètement folle, je n'arrive également plus à lire. Si c'est le cas j'imagine d'ici la réaction de mes parents. Et elle sera tout sauf sympathique.

-Marie? Je peux déranger quelques secondes? je l'interroge alors qu'elle est entrain passer l'aspirateur.

-Bien sur Mademoiselle, que ce passe t-il?

-Je...Enfin est-ce que tu peux me lire le résumé?

-Mais bien sur Mademoiselle! me dit-elle avec plaisir, je vais bien faire attention à mettre l'intonation.

𝒪𝓃𝒸𝑒 𝒰𝓅𝑜𝓃 𝒜 𝒯𝒾𝓂𝑒 {Fanfiction Haikyuu!}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant