𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 57

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Je me sens reculer d'un pas sentant mon coeur se briser sous l'entente de sa voix glaciale.

-Je...

-Tu? dit-il d'une voix empreinte d'ennui.

Je secoue ma tête de droite à gauche, incapable d'admettre que le garçon qui se trouve devant moi et bien Tooru Oikawa. Le garçon dont je suis tombée amoureuse.

-Écoute, j'aimerais que tu partes. Tu me déranges, et tu n'es pas en position de me dire si je dois m'entraîner ou non. Tu n'es pas coach. Tu es notre manager. Rien de plus. Juste notre manager, souffle t-il comme pour se persuader lui aussi de ses mots.

Ses mots me fige, alors que je recule d'un nouveau d'un pas. Je cligne des yeux pour y chasser les larmes que je sens commencer à monter lentement. Il me rejette. Complètement. Il vient de dire que pour lui j'étais sa manager, pas son amie. Sa manager. Juste sa manager. Et même si je sais qu'il n'est pas au courant de mes sentiments à mon égard, cette simple phrase vient de réduire à néant le moindre espoir que je gardais encore enfouis au fond de mon cœur suite aux mots d'Haruka. Mais quand je vois son visage se crisper et qu'il tend sa main vers moi, comme si il venait de se rendre compte de l'ampleur que ses mots avaient eu sur moi. Mais au dernier moment, avant que sa main ne m'atteigne, je le vois serrer celle-ci pour en former un poing, et le baisser lentement.

-Part, répète t-il une nouvelle fois.

J'ai la désagréable sensation, que mon coeur déjà en morceaux se brise un peu plus dans ma poitrine douloureuse. Sans que je ne parvienne plus à me contrôler les larmes débordent, et un mélange de tristesse et de colère, me forcent à réagir à son rejet qui me déchire les entrailles.

-Tu es horrible, je lui-assène les joues ruisselantes de larmes.

Ses yeux s'écarquillent, il ne s'attendait visiblement pas à ce que j'ai une telle réaction.

-Tu es vraiment... horrible, je répète une nouvelle fois avant de m'enfuir a toutes jambes du gymnase le sac sur l'épaule.

Je retiens difficilement les sanglots déchirants qui essaient de sortir de ma bouche tout en montant dans la voiture, une désagréable sensation de déjà-vu pesant sur moi. Paul ne s'étonne même pas de me voir en pleure, il doit sans doute penser que c'est à cause de notre défaite contre Shiratorizawa, et je dois bien avouer que ça m'arrange. Je me mets à fixer le paysage les joues toujours baignées de larmes. Un fois seule dans ma chambre, l'appartement totalement vide. Je me laisse enfin aller, je laisse mes sanglots déchirants couper court au silence de toi qui régnait dans l'appartement. Une heure plus tard, les larmes ne veulent plus coulaient, alors comme un zombie je me lève, pour prendre la direction de la salle de bain.

Le lundi matin, je trépigne devant le gymnase ne sachant absolument pas de quelle manière je dois agir... Le saluer? L'ignorer? J'inspire profondément et ouvre la porte du gymnase en analysant les environs. Je cesse de respirer en apercevant le visage d'Oikawa se levait vers moi. J'ouvre lentement la bouche pour le saluer, mais déchante rapidement en le voyant baisser la tête. Je ne rêve pas, il vient bien de m'ignorer? Triste et vexée, je pince les lèvres. Et m'avance dans le gymnase bien décider à l'ignorer également. Et deux semaines s'écoulent ainsi, Oikawa m'ignore avec superbe et je fais de mon mieux pour faire de même. Mais malheureusement cela s'avère être une tâche bien plus compliquée que ce qu'il n'y parait. Ignorer Oikawa de mon plein gré, c'est comme me demander de cesser de respirer. C'est quelque chose que je ne parviens pas a faire, malgré mes efforts. Mon regard se pose automatiquement sur lui, sans que je ne le contrôle. Durant ces deux semaines, j'ai eu l'impression d'avoir le coeur compresser, chaque seconde de chaque minutes qui s'écoulaient en sa présence. Haruka et Sachi m'ont interrogé plusieurs fois sur la raison de mon abattement perpétuel, et à chaque fois qu'elles le faisaient je détournait le sujet.Mais contrairement à moi, lui n'avait pas l'air d'avoir de grande difficulté à le faire. Au contraire. Il était exactement comme d'habitude, souriant, joyeux, charmeur... Presque comme si l'évènement du week-end dernier ne s'était jamais produit. Je secoue ma tête de droite à gauche, essayant de me reconcentrer sur mes révisons. La semaine prochaine débuteront les examens, et je suis bien décidée à décrocher au moins 95 dans chaque matière, après tout la dernière fois je n'avais même pas fait l'examen d'entrée et j'avais quand même décroché la première place. Allez Lyria, je me motive intérieurement, les examens commence demain, reste concentré. Mais malheureusement rien y fait, dépitée je ferme mes cahiers d'un geste brusque. Puis je me jette sur mon lit enfonçant ma tête dans mes oreillers pour y pousser un cri frustrée.

𝒪𝓃𝒸𝑒 𝒰𝓅𝑜𝓃 𝒜 𝒯𝒾𝓂𝑒 {Fanfiction Haikyuu!}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant