Le vent faisait virevolter mes cheveux et une fois au large nous pûmes sauter dans l'eau cristalline de la mer et nous y baigner. Cela me fit un bien fou.
Le midi nous mangeâmes à bord du bateau, du personnel s'était occupé de nous concocter un bon déjeuner.« ça vous dirait de passer la soirée dans ce restaurant/pub sur la côte ce soir ? C'est l'un des meilleurs. »
J'acceptais et au coucher du soleil nous y étions toutes, en terrasse sirotant nos cocktails. L'endroit était très branché mais à la fois décontracté et conviviale.
La mer se joignait au rocher en contre-bas du restaurant et le son du ressac accompagnait nos conversations. Les couleurs roses et orangées du ciel miroitaient dans l'eau.
Je passais une main dans mes cheveux encore humides de la douche que j'avais prise à bord du yacht et réajustais la petite robe beige à fine bretelle que j'avais enfilé après cette longue journée de baignade et de détente au soleil.
Le fauteuil d'extérieur était si confortable que je me serais presque étendue ici pour m'y endormir si nous ne parlions pas autant.Livia annonça après un court appel téléphonique que son fiancé allait nous rejoindre.
Quelques minutes plus tard 4 hommes arrivèrent sur la terrasse. Je reconnus Lazzaro parmi eux, il dégageait quelque chose qui faisait que mon regard fut directement attiré vers lui. Je me forçais à m'en détacher pour reposer mes yeux sur l'horizon orangé. Ils s'installèrent avec nous et commandèrent quelques apéritifs ainsi que du champagne. Je retins mon souffle de façon imperceptible lorsque Lazzaro s'installa à mes côtés.« On se retrouve mademoiselle Alvarez. » dit il à voix basse avec un léger sourire sur le coin des lèvres.
J'acquiesçai.
« Vous avez perdu un déjeuner mais vous gagnez un dîner, je suis prise au piège. » dis-je en répondant à son sourire.
« Cette famille tout entière est un piège, vous ferez plus attention les prochaines fois, ainsi peut-être que vous parviendrez à m'échapper pour plus d'une journée. »
Malgré la pointe d'humour, cette phrase semblait tout aussi réelle que cette homme face à moi. J'avais l'impression que ses yeux lisait à travers moi. Le soleil continuait à se coucher et la musique emplissait la terrasse. Des aires latines, le vent tiède et quelques verres plus tard nous dansions ensemble. Sa main masculine dans le creux de mes côtes m'arrachait quelques frissons à l'occasion, je l'imaginais à un misérable millimètre de ma peau réchauffée par cette longue journée au soleil. Je suivais ses pas le sourire au lèvre, nos rires se perdaient l'un contre l'autre. Quand il me renversa légèrement en arrière, sa main glissa sous ma cuisse. Il me ramena contre lui et sa main se crispa dans le creux de mon dos.
On se sépara doucement et j'attrapai mon sac pour me rendre aux toilettes. En croisant mon regard dans le reflet du miroir, je pouffai de rire. Je me rafraîchis en tapotant de l'eau froide sur mes joues et dans mon cou, un sentiment de bien-être s'épanouissait de mon cœur jusqu'à mon ventre.Je rejoignis notre table après quelques minutes. Nos plats furent servis et le repas se prolongea jusque tard dans la nuit.
« Ils ont perdus des parts du marché. »
« Et alors ? Cette entreprise a du potentiel je ne veux pas revendre mes parts. Il y a 5 ans ils ont connu une période difficile mais ils se sont repris comme des maîtres. »
« Comme des maîtres ? Je n'irais pas jusque là. » dit Lazzaro avant de boire une gorgée de son verre.
« Ils se sont associés à un politique il y a quelques semaines, si je peux te donner mon avis : je ne le sens pas non plus et cet homme ne me revient pas. » dis-je à l'intention de Adrian qui nous partageait les nouvelles de ses transactions financières.
« Il faut que je réfléchisse... Je ne veux pas prendre de risque mais l'idée de passer à côté de quelque chose... »
Deux heure du matin approchait, le temps s'était rafraîchit. Livia et Adrian décidèrent de rentrer chez eux suivit de près par les autres à l'exception de Lazzaro.
« Alaïa... » dit il en me voyant passer l'anse de mon sac sur mon épaule. Je m'apprêtais moi aussi à rentrer. « Pas si vite. Restes un peu, nous n'avons pas eu l'occasion de discuter seul à seul. »
Je reposais alors mon sac.
« Ta famille est très accueillante, je ne m'attendais pas à autant de bienveillance. » dis-je en amenant un verre à mes lèvres. Une chaleur se répandit dans ma gorge.
« C'est toi qui leur fait cet effet. Ils ne sont pas aussi sociable d'habitude, ils restent entre eux. »
« Vous n'aimez pas vous mélanger. »
« Non. Et tu es comme ça toi aussi, je le vois. » il me fixait avec un intensité bouleversante.
Je souris avec légèreté. Je me sentais si loin de la Suisse, des soirées et des dîners d'affaires que je fréquentais là-bas. Le bruit des vagues en contre-bas s'était épaissi. Et Lazzaro Moretti à quelques centimètres de moi se comportait avec un charme presque sombre et pourtant si rassurant. Il m'écoutait avec une attention particulière dans le regard, comme je n'en avais jamais vu jusque-là. L'envie de rentrer m'était passé et j'aurais presque désiré que la soirée s'éternise. Notre conversation dériva sur nos voyages respectifs.
« J'ai vu l'Égypte l'année dernière, il y a cette atmosphère là-bas que je n'arrive pas à décrire qui me donne envie d'y retourner. » dis-je en réajustant une mèche de mes cheveux à l'arrière de mon oreille.
« Je suis sûre que tu sais la décrire. Parle moi de sensations dont tu te souviens, de ce que tu y as senti... »
« C'est un mélange d'odeur d'encens, d'un châle qui réchauffe un peu les épaules et de bijoux qui chatouille la peau... Une lumière feutrée et une odeur de sable chaud. » ma voix était basse, j'aurais presque fermé les yeux tant j'étais confortable.
« Tu vois, tu sais faire bien plus que tu ne le penses. »
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La Promise (1er jet)
ActionAlaïa revient pour la première fois en Italie après l'avoir quitté avec sa mère depuis des années. Là-bas elle y retrouve des pans de son enfance, la famille de son père qui fait partie d'une des plus grande organisation criminelle d'Italie et fait...