Chapitre 2 : Julie Marthy

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Ce fut un jeudi après midi, quand la brume remplissait le ciel, le soleil laissant place à la lueur de la nuit et une petite goutte glissait sous ses joues.
Une goutte amère ruisselante sur ses pomettes innocentes. Une goutte de chagrin, une tristesse profonde.
Elle se mit à crier, pleurer à détester le monde.
Elle voulait être seule dans l'univers, se déchirer le cœur, elle voulait la rejoindre.
Quelques heures auparavant, une chose avait dévasté son monde, sa mère, la personne qui lui avait donner la vie venait de s'envoler.
Elle avait rejoint les anges suite à un accident de voiture plutôt commun sur la voie publique.
Mais c'était l'accident de trop, la jeune fille pensait que ça n'arrivait pas à tout le monde, que c'était impossible. Mais hélas, la réalité est parfois difficile à réaliser.

Les années passaient, et sa mère lui manquait terriblement, du haut de ses 16 ans elle consommait des produits illicites pour oublier.
Elle voulait s'effacer.
Jusqu'au jour, où son père, décida de se remarier avec une femme,  anciennement amie de sa mère. Son père riait, retrouver la joie de vivre pendant que la jeune adolescente se morfondait.
C'était de trop, la goutte d'eau qui fait déborder tout le vase. Son esprit se mit à brouiller mélangeant la tristesse, la joie, la rancœur et le dégoût. Elle vit flou, elle était prit d'une haine immense, une haine qui la poussa à poignarder sa "nouvelle mère" et elle se mit à pleurer, à se détester.
Et c'est ainsi, que Julie Marty se fit interner dans l'hôpital psychiatrique de Folkels pour trouble de Bipolarité destructrice.

Je suis devant ma première patiente, un peu perdu. Je ne sais pas vraiment par où commencer.. Sur le dossier, on m'indique une Bipolarité en phase 2.
Au vue de son comportement, Julie doit être dans la phase maniaque, d'excitation.
Elle se met à gesticuler partout, comme ferait les enfants de moins de 3 ans, l'hyperactivité.
Aussi elle est prit d'une grande énergie en dansant sur sa chaise, notre conversation risque d'être mouvementée, très mouvementée.
On pourrait facilement dire que c'est juste une adolescente " normale" atteint d'une Bipolarité, comme il pourrait il y en avoir d'autre. Mais n'oublions pas, que si elle est là, c'est qu'elle peut être dangereuse. Elle est d'ailleurs suspectée d'être l'assassin.
Je commence donc notre dialogue.

-Bonjour, je suis le nouveau psychiatre ici. Je m'apelle Mr meister mais tu peux m'appeler Marc, c'est comme tu veux ! commençais-je avec une voix rassurante.

-Bonjouur ! Moi c'est JULIEEE, mais beaucoup m'apelle la folle dingue. Je ne sais pas pourquoi.

-Eh bien, enchanté Julie. Tu sais pourquoi je suis ici ? Demandais-je

-Parce que je suis follleee non ?

-Je suis là, pour t'aider ! Et d'essayer de comprendre certaines choses.

Je ne sais pas si je dois évoquer le meutre tout de suite, où apprendre à connaître ma patiente pour pouvoir attirer la confiance
. J'opte quand même pour la deuxième solution.

-Alors, pourquoi es-tu ici, Julie ?

-Vous n'avez pas lu le dossier ?! Pouahh mais quel nul !

-Si si, mais tu sais les mots qu'utilisent les autres ne sont pas ceux des principales concernés. Ta version sera toujours mieux. Alors tu veux me raconter ?

-je veux d'abord voir si t'as des abdos !

-On ne peut pas marcher au chantage, en plus si je te montre ça, je risque d'être viré et tu auras des problèmes.

-Rohh, elle se mit à soupirer. Tu veux pas me dire pourquoi toi tu es là alors  ?

-Pour t'aider je te les deja dit. Répondais-je

-m'aider à quoi ? Je n'ai pas besoin d'aide moi !

-Si tu es sage et qu'on arrive à trouver un traitement plus efficace pour tes troubles, tu pourrais sortir d'ici dans quelques années.

-Mais toi, ça te fait quoi de m'aiderr ?

-c'est mon métier, j'ai décidé de faire psychiatre pour aider les autres. Alors tu veux bien me raconter maintenant ?

Je la fixe longuement, elle tape du pied gauche contre le sol. Elle doit stresser. Enfin après quelques secondes de blanc, elle reprend la parole.

-je veux bien. Alors depuis toute petite, mon comportement passe d'une humeur énergique, à la tristesse. Mes parents pensaient que j'étais lunatique.
Mais il y a 5 ans, j'ai perdu ma maman dans un accident de voiture. Elle fit une pose dans son récit et reprit.
Et il y a 1 an, mon père s'est remarié avec une nouvelle femme. J'ai pas vraiment acceptée, et puis je ne sais pas ce qui m'a prit...je voulais pas qu'elle remplace ma mère, alors je l'ai tué. Je regrette fortement. Si vous savez comme je suis désolée. J'ai eu un bon avocat qui m'a évité la prison, au lieu de ça avec des tests nécessaires ils ont distingués des troubles de Bipolarité. Et j'ai finit ici, dans un hôpital psychiatrique. Mais bon je suis FOLLE ! Elle finit son dialogue avec le sourire.

- Tu n'es pas folle, la vulnérabilité tu l'avais déjà en toi. Suite aux événements marquants dans ta vie, elle est revenue à la surface et elle se manifeste. Je réponds.

-Je sais... Mais tout le monde dit que je suis folle. "Julie la fofolle" par ci, ou "la folle dingue" par là. On commence à s'y habituer à force, et à le croire.

-tu sais, la plupart d'ici sont sûrement plus "fou" que toi. Quand je suis arrivé, ils se cognaient la tête sur les barreaux ! Et puis, Jane n'ont plus n'est pas très net.

-Jane? Elle est très gentille.

-Gentille sûrement, mais elle m'a dit de me méfier de ce bâtiment.

-Elle dit ça a tout le monde ! Une fois même le directeur a prit peur et voulait la virer. Mais elle est toujours là.

-Ça fait 1 an que t'es ici toi ?

-Oui, mais bientôt 2.

-Eh bien, on va essayer de te sortir d'ici avant !

Elle se mit à rire.
-Personne ne sort d'ici ! Regardez ce qui est arrivé à ce jeune Adam, enfin si vous êtes au courant.

-C'est atroce ce meurtre.

-Une vraie scène de crime ! Le cluedo en réel. répond Julie, en riant.

Marc meister est réputé pour mettre à l'aise facilement, à discuter longuement avec ses patients. Il en oublie parfois qu'ils ont des problèmes psychiatrique.
Pour lui, cette certaine Julie était loin d'être folle. Mais la justice d'aujourd'hui et la médecine, voulaient démontrer le contraire.

Un Crime de fou(s) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant