Chapitre 2

86 2 0
                                    

Vendredi soir est arrivé.

Francesco devrait arriver d'ici une heure, Livia est en train de nager dans la piscine, sous la surveillance d'Alice, mais elle est aussi absorbée par quelque chose...Une livraison pour Monsieur Lombardie, une grosse caisse en bois, que les livreurs à l'aide d'une machine pour la déplacer ont posés dans le jardin. Dessus il y a écrit fragile, ne pas toucher, mais elle ne peut s'empêcher d'être curieuse, qu'est-ce qu'il a pu se commander d'aussi gros ?

Mais Livia l'arrose et lui fait oublier toutes ses interrogations.

-Tu es une petite coquine toi ! dit-elle en riant.

-C'est dommage que tu aies oublié ton maillot de bain...répond Livia qui aimerait nager avec Alice.

-J'y penserais pour la prochaine fois, par contre tu sais ce qui me rend vraiment heureuse ? demande-t-elle.

Livia dit non de la tête en pataugeant dans l'eau.

-C'est que j'ai l'impression que tu souris de plus en plus, et qu'avec ton père ça va de mieux en mieux, répond Alice.

Depuis son arrivée, cette dernière trouve que la petite fille est plus ouverte, plus souriante, plus heureuse, et qu'entre elle et son père les choses deviennent de plus en plus simples, même si on ressent encore qu'elle a quelque chose sur le cœur, son travail n'est pas fini, elle le sait, mais ça va de mieux en mieux.

-C'est parce que tu es là, rien que de savoir que tu es là à chacun de mes réveils ça me rend joyeuse, répond Livia.

Cette dernière se trouve elle-même plus heureuse qu'il y a encore quelques jours, mais c'est tout simplement parce qu'il y a Alice qui est là, qu'elle voit les efforts que fournis aussi son père, comme celui de lui lire une histoire tous les soirs.

Livia ne veut pas que ça prenne fin, elle a l'impression de vivre de nouveau dans une famille normale, d'avoir la vie d'une petite fille normale et il est hors de question que ça s'arrête, son rêve se réalise enfin depuis 2 ans et elle ne laissera personne lui abîmer.

Une voiture klaxonne.

Ça étonne Alice, parce qu'il n'est pas encore 18h ...elle fait signe à Livia de sortir de la piscine et de l'attendre sur un transat, le temps qu'elle aille voir ce qui se passe.

Elle rentre dans la maison et va ouvrir la porte d'entrée, elle y trouve un homme en costume qui se tient dos à elle.

-Tu m'ouvres enfin Francesco, dit l'homme en se retournant.

-Il n'est pas encore rentré, dit Alice méfiante de cet homme aux traits typiquement italiens.

-Oh...Excusez-moi, il ne m'a pas prévenu qu'il avait refait sa vie, répond l'italien.

-Je ne suis pas sa copine, mais sa nounou, je m'occupe de Livia, rectifie Alice au regard tout sauf amical.

L'italien rigole, mais il semble aussi très gêné de la situation.

-Puis-je savoir qui vous êtes ? demande Alice pas prête de le faire rentrer.

-ONCLE GUISPEPPE ! Crie Livia en se précipitant sur l'homme.

L'individu prend la petite fille dans ses bras et la serre fort contre lui, Alice semble rassurée mais Francesco ne l'a pas prévenu d'une quelconque visite.

-Comment tu vas ma puce ? demande-le dénommé Guiseppe en regardant attentivement le visage de la petite fille.

-Super ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ? demande Livia.

-Je viens voir ton père, il a quelque chose pour moi, répond-il.

-Bon rentrez, je vais vous servir un café, ajoute Alice.

L'Empire de RomeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant