Prends ma main

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Flashback

Des mains se posèrent sur mes yeux et une voix chatouilla mon oreille.

Cinq : quel jour on est ?
Celia : je n'en ai absolument aucune idée.
Cinq : on est très exactement le 6 avril donc bon anniversaire.

Il me libéra la vue et je me retourna. Il tenait dans ses mains un collier avec une chaîne argenté et en pendentif un vieux modèle de montre à gousset.

Celia : c'est magnifique ! Ou est ce que tu as trouver ça ?
Cinq : mmm, dans ce qui restait d'une bijouterie. Je me suis dis que ça te fera déjà un petit repère de temps, à défaut d'avoir trouver un calendrier valable.

Il passa mes cheveux devant mon épaule et attacha le bijou. Je sentis son souffle se poser sur ma nuque ce qui me fit frissonner. Une question trottait néanmoins dans ma tête, combien de temps cette électricité allait tenir avant d'exploser ?

Fin Flashback

Je me glissa sous les draps, la pénombre de la pièce m'empêchait de le voir distinctement mais je savais qu'il ne dormait pas. Je remonta la couverture jusqu'à mon épaule et passa mon bras par dessus, me couchant en chien de fusil en lui tournant le dos. Je ferma les yeux en m'imaginant la femme que devait être Lise, et pourquoi un tueur en série s'en serait prit à elle ? Elle était formidable mais pourquoi la tuer ? Qu'avait elle de si spécial ? De si... extraordinaire ?

Quand j'ouvris les yeux le lendemain matin, il était entrain de boutonné sa chemise et évidemment, de mon côté de lit juste devant moi. Je me retourna et enroula mes bras autour de mon oreiller en gémissant.
Les premières pensées lucides qui me parcoururent furent au sujet de l'affaire. L'odeur de bougie, la cire, les bijouteries, les bagues, les-

Celia : les mains.

Je me leva en 4e vitesse, oubliant presque que j'étais peu vêtue et ouvrit les dossiers à la hâte, reprenant la même feuille à chaque fois.

Cinq : salut.

Je ne répondis pas, absorbé par le fil de mon idée que je ne devais surtout pas perdre. Je poussa la couette pour dégager le lit et il me dévisagea entre l'étonnement et l'amusement. J'étala les pages côte à côte sur le matelas et me retourna pour trouver l'objet de ma convoitise.

Cinq : tu me dis-

Je posa ma main devant sa bouche pour l'empêcher de continuer. Une latte, une latte, une- trouvée ! J'attrapa l'instrument de mesure et revint à mon idée. Je m'assis en tailleur sur le lit et entreprit de mesurer ce qui me trottait dans la tête. Il s'approcha de moi et de plaça derrière de sorte à voir la feuille. Ennuyé par une mèche de mes cheveux, il la déplaça derrière mon oreille ce qui me fit me crisper. Toute fois, j'arriva en secouant la tête à reprendre le cours de mes pensées. Bingo.

Celia : tu connais la suite Fibonnacci ?
Cinq : le nombre d'or ? 1,6180339-
Celia : oui exactement. Et bien c'est ça le rapport entre les victimes, leurs mains sont composés de la suite parfaite.
Cinq : donc le tueur les tuerais parce que leurs mains ont la proportion divine ? Il faut être-
Celia : sacrément perché. Oui. Mais regarde, sur la scène de crime de Lise il y avait une odeur de bougies qui revient à plusieurs reprises. Et leurs mains avaient toutes de la cire dessus. Le tueur fait un moulage de leurs mains, il est obsédé par ça parce qu'elles sont parfaite.
Cinq : et donc on fait quoi maintenant ?
Celia : on cherche pourquoi l'explosion, pourquoi se faire passer pour Balthazar et si c'est parce qu'il a récidivé.

N'ayant plus de réponse, je me retourna et le regarda.

Cinq : Holmes hein ? C'est ton vrai nom ?
Celia : mon nom de naissance, mon nom d'adoption c'était Deval, celui de ma mère.
Cinq : est-ce qu'on va en reparler ? De ce qu'il s'est passé, là bas ?
Celia : je ne sais pas Cinq

Je te hais de m'avoir fait tomber amoureux de toi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant