Délicieuse torture

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Je rouvris les yeux, enfermée dans une sorte de pièce grise et sombre. Une chambre froide.
Et en plus elle était vide. Heureusement pour moi, le système de refroidissement était étain et Cinq ne devrait pas tarder à ce demander ou j'étais passer. Enfin j'espère, je n'avais pas vraiment envie de mourir ici, seule dans un frigo. J'étais appuyé contre une paroi froide, les jambes repliés contre moi et la tête appuyé sur ma main qui elle l'était sur mes genoux.
Vous allez croire que je suis folle mais je ne paniquais pas. C'était peut être dû à l'absence de sentiments mais je me sentais étrangement bien. Ou alors c'est le truc qu'elle avait mit dans mon verre qui faisait encore effet.
Cinq, c'était un sacré petit enfoiré. Mais je tenais à lui. Il avait beau avoir une multitude de défauts, c'est pour ça que je l'aimais. Du moins je pense. Le charme de son arrogance, la complexité de son intelligence et la vulnérabilité de son hostilité. La beauté dans le mal, c'était peut être ça l'amour au final.

Je n'eu pas le temps de réfléchir plus que quelqu'un apparut dans la pièce.

Celia : hey...
Cinq : salut. Tu n'as pas l'air bien ?
Celia : tu crois qu'il faut combien de temps pour redescendre de 3 somnifères mélanger à du rhum ?

Il grimaça légèrement et s'approcha de moi en posant sa main sur mon épaule.

Cinq : aller sortons de là.

Je ferma les yeux, me concentrant pour ne pas vomir mais rien ne se produit.

Cinq : et merde.
Celia : quoi ?
Cinq : j'ai plus de jus...

Il s'assit à côté de moi et je le regarda.

Cinq : faut croire que me teleporter de pièce en pièce a ta recherche pendant une demi heure n'était pas là meilleure des idées.

J'hocha la tête, toujours dans le gaz.

Cinq : il fait pas chaud hein ?
Celia : non, il fait pas chaud. A peine 17 degrés.

Je soupira en faisant un peu de buée.

Celia : tu vas croire que je divague...
Cinq : c'est pas le cas ?
Celia : touché. Mais tant qu'on est ici à ne pouvoir rien faire, autant discuter. Comme au bon vieux temps.
Cinq : on étais des ados à l'époque.. mais de quoi veux tu parler ?

Je souris en laissant tomber ma tête contre la paroi.

Celia : j'ai toujours aimer mon métier tu sais ? Tuer des gens pour en sauver d'autre, c'était plutôt une bonne perspective d'avenir. Et comme je connaissais pas mes victimes, bah c'était facile. Ça n'avait rien de personnel.
Cinq : où tu veux en venir ?
Celia : y'a une mission que je regrette... à Londres en 87.

Une larme roula sur ma joue.

Cinq : qu'est-ce qui s'est passé ?
Celia : on m'a envoyé tuer un couple de médecin, je n'ai jamais su pourquoi. Je me souviens être rentré dans la maison et les avoir vu regarder la télé. Ils ne faisaient rien de mal.
Je les ai descendu, comme convenu, contente d'avoir fait le travail qu'on m'avait demandé. Mais il y a une chose qu'on ne m'avait pas précisée... j'ai entendu des pleures par la suite. Je me suis approchée des corps et tu sais ce que j'ai trouver ?
Cinq : surprends moi.
Celia : un bébé, une petite fille. Je me souviendrais toujours du bleu de ses yeux et de ses pensées. J'avais l'impression que malgré son jeune âge elle avait tout compris. C'était horrible d'entendre la peur à l'état pure, je voyais le monde à travers l'innocence et c'était terrifiant. Alors je me suis accroupis au près d'elle et je lui chuchoté que tout allait bien, que ce serait bientôt finis.

Un sanglot obstrua ma gorge et je dû reprendre mon souffle. Il se tourna vers moi l'air inquiet et je compris ce à quoi il pensait.

Cinq : tu l'as ?
Celia : non, bien sûr que non je ne pouvais faire ça. Mais je ne pouvais pas la laisser la. Alors je l'ai prise avec moi et je l'ai emmené dans l'orphelinat le plus proche.
Cinq : et qu'est-ce qui s'est passé après ?
Celia : 15 ans plus tard je suis retourné à l'orphelinat où l'on m'a dit qu'elle avait été adopté. J'étais heureuse, elle avait eu droit à une nouvelle vie. Si j'avais su... Elle était comme moi, une fille sans famille, sans attache. A qui la vie n'avait pas fait de cadeau. Son père adoptif est aussi devenu violent...
Cinq : exactement comme toi.
Celia : Mais je l'ai retrouvée... au cimetières. Elle n'a pas eu ma chance et un soir ce fut le coup de trop. Je m'en suis toujours voulue. Si je n'avais pas tuer ses parents ou peut être que si je ne l'avais pas amenée dans cet orphelinat elle- ... elle aurait pu vivre. Mais je l'ai privé de cette chance. C'est la seule fois où j'ai regretté d'avoir tuer.
Cinq : c'était devenu trop personnel.

Je te hais de m'avoir fait tomber amoureux de toi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant