You give me fever

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Il me regarda l'air incrédule.

Cinq : ta mère ?
Celia : ça ne peut plus être une coïncidence, le dessin, les mains et maintenant le nom de ma mère.
Cinq : ta mère aurait pu voyager dans le temps ?
Celia : pas que je sache. Ça fait 25 que je ne l'ai plus revue.
Cinq : et cette Maya elle doit avoir dans les quel âge ?
Celia : je dirais un peu plus de trente.
Cinq : c'est plutôt précis pour quelqu'un que tu n'as jamais vu.

Bon, tant qu'on en est à ce dire la vérité.

Celia : tu sais voyager de l'espace temps. On va dire que j'ai des capacités à connaître les gens.
Cinq : plus précis ?
Celia : je peux manipuler l'esprit, en faire ce que j'en veux. Faire croire que telle ou telle chose était réelle ou démentir le contraire. Obliger quelqu'un à faire quelque chose et lire des les pensées même les plus anciennes. Généralement je m'arrête à la pensée immédiate, et les gens trouve ça plus normal quand tu réponds à ce qu'ils disent plutôt qu'à ce qu'ils pensent.
Cinq : et tu n'avais pas juger bon de me le dire quand on était bloqué dans l'apocalypse ?!
Celia : pour le coup, non.

Je le sentis s'énervé.

Cinq : et je peux savoir pourquoi ?! Ça veut dire que depuis tout ce temps tu lis dans mes pensées ?!
Celia : non.
Cinq : non quoi ?
Celia : je ne sais pas lire dans les tiennes. Je n'ai jamais su m'expliquer pourquoi mais tu restes complètement silencieux. C'est en même temps très agréable et frustrant.
Cinq : c'est fait quoi ? De lire dans les pensées ?
Celia : ça dépend, parfois c'est un brouhaha incessant mais d'autre fois j'arrive à mettre en pause. Quand j'étais seule avec toi, il faisait calme en permanence, ça a été les plus belles années de ma vie, ne plus lire dans les gens, les connaître comme le fait chaque humain.
Cinq : ça fait beaucoup à digéré d'un coup là.
Celia : je sais. Tu viens d'apprendre tout ce qui a à savoir sur moi en a peine 3 jours, alors que 5 ans ne m'auront pas suffit à te connaître.

Il me détailla alors que je baissais la tête.

Cinq : tu regrettes ?
Celia : de quoi ?
Cinq : ne pas savoir lire dans mes pensées.
Celia : je regrette de ne pas avoir appris à mieux savoir qui tu étais. Et qui tu es maintenant.
Cinq : et moi je me rend compte qu'au final je ne te connais pas tant que ça.
Celia : ça ne change pas ce que j'ai dis avant.
Cinq : j'avais compris.
Celia : bien.

Je lui offris un maigre sourire puis me leva avant de me diriger vers la salle de bain. J'enclencha le jet d'eau et me déshabilla avant de me glisser sous ce dernier, laissant la chaleur détendre tous mes muscles.
La longue discussion que je venais d'avoir avec lui tournait dans ma tête ce qui ne m'aidait pas à me relaxer comme prévu.
Demain risquait d'être une journée haute en surprise.

Demain, aujourd'hui donc.
Je sortis de la salle de bain, les cheveux humides et vêtue seulement de sous-vêtements. Étant seule dans la chambre, je mis la musique plus fort qu'à mon habitude et dansa en fredonnant.

Celia : Never know how much I love you, Never know how much I care, When you put your arms around me, I get a fever that's so hard to bear, You give me fever...

Bien, que mettre pour cette soirée ? Selon le message de Balthazar c'était quand même assez chic mais bon. Quand on est un assassin, les tenues chics, c'est pas ce qui court dans les valises.

Celia : When you kiss me, Fever when you hold me tight. Fever, In the mornin', a fever all through the night. Sun lights up the day time
Moon lights up the night, I light up when you call my name, And you know I'm gonna treat you right, You give me fever...

Un jeans ? Non, et la seule jupe que j'avais n'était pas franchement adaptée. Il faut croire qu'une virée shopping s'imposait.

Celia : When you kiss me, Fever when you hold me tight. Fever, In the mornin', A fever all through the night, Everybody's got the fever
That is somethin' you all know, Fever isn't such a new thing, Fever started a long ago...

Je relança mes affaires dans ma valises, toujours emportée par ce nuage euphorique. Peut être était ce le manque de mes médicaments ou tout simplement l'addition de tous les derniers événements mais je me sentais complètement à côté de la plaque ce qui était... merveilleux.

Celia : Romeo loved Juliet, Juliet she felt the same-
Cinq : When he put his arms around her, he said « Julie baby you're my flamme »...

Je me retourna en sursaut et en posant ma main sur ma poitrine. Ce qui me fit me rendre compte que je n'étais toujours pas habillée.

Celia : bordel mais- c'est pas du jeu si tu apparais comme ça sans prévenir.
Cinq : si j'avais voulu être loyal j'aurais signalé ma présence un peu plus tôt.

La répartie me surpris un peu et je pense que ça dut se voir dans mon regard. Et sur mes joues aussi. Il sourit et plongea la main dans un des sacs qu'il tenait.

Cinq : je me suis dis qu'une robe serait plus adapté pour une soirée de ce genre. Enfin, si tu arrives à la portée.

Il me tendit un bout de tissu noir et je l'attrapa en levant les yeux au ciel. Par acquis de conscience je vérifia l'étiquette puis leva les yeux un peu surprise vers lui.

Celia : tu te rappelles ma taille ?
Cinq : oui, et le noir est la nuance qui te va le mieux. Enfin, après le rouge qui met en valeur le vert de tes yeux mais tu déteste cette couleur.

Je détailla le vêtement plus attentivement.
Les manches et le dos, où était placée la fermeture éclaire, étaient en dentelles et le décolleté était raisonnable. La jupe quant à elle s'arrêteraient presque 20 centimètres au dessus de mes genoux. Je voulu le remercier mais il avait disparu. Le bruit de la douche m'informa qu'il n'avait pas été bien loin mais tout de même. Ce genre d'attention me troublais. Je baissa les bras en soufflant puis entreprit d'enfiler la robe. Le pire c'est qu'elle m'allait à merveille. Je voulu agrémenter la tenue de mon collier mais je me rendis compte que le fermoir était cassé. Tant pis ! Mes cheveux avaient presque entièrement séchés et mes boucles irrégulières se reformèrent. Je me rendis compte que l'eau s'était arrêté, ce qui me fit sortir de mes pensées. Je m'assis sur la chaise du bureau qui allait me servir de coiffeuse et m'arma des maigres produits de maquillages que j'avais.
Bon, c'était pas mal. Il sortit de la salle de bain au moment où je reposa mon pinceau.
En me tournant je pus constater qu'il n'était seulement vêtu d'un caleçon et qu'il avait toujours la peau humide avec les cheveux goûtant sur ses épaules.
Pourquoi est-ce que ce putain de monde s'évertuait à me mettre à l'épreuve alors que j'étais tout à fait capable de le faire toute seule ?!
Je secoua la tête puis me leva en repassant les pends de ma robe.

Celia : merci. Elle est pas mal.

Il s'approcha de moi en me relookant avant de me forcer à relever la tête en la soulevant avec son index.

Cinq : elle te va bien... et ça aussi c'est jolis.

Il me caressa la joue puis me contourna pour aller enfiler son costume. A quoi jouait il ?!
J'avais été claire. Il ne devait rien, et il ne se passera rien entre lui et moi, alors pourquoi est ce que depuis ce matin il continuait à me.. à me quoi au juste ? Me draguer ? Bon d'accord, ce n'était vraiment ce qu'on pouvait appeler une relation professionnelle, ni amicale mais là c'est moi qui me mettait dans tous mes états.
Reprends toi Celia tu te fais des idées.
Même si la robe, l'aveu du fait qu'il m'avait littéralement regardé danser peu habillé, et maintenant.. ça, bah ça mettait la puce à l'oreille.

Cinq : tu attends une troisième guerre mondiale où on peut y aller ?
Celia : déjà prêt ?
Cinq : oui, comme quoi je serais toujours plus rapide que toi.

Je me retourna pour lui faire face mais il se teleporta devant moi, enfin derrière du coup et me chuchota dans le creux de l'oreille d'une voix grave et- totalement irrésistible merde !

Cinq : hum... bien essayer...

Il me prit la main pour me faire tourner sur moi même et que je lui fasse enfin face.
Il me faisait perdre pied, il arrivait à me déstabiliser et ça m'énervait. Et il le savait parfaitement !

Celia : donc on y va ?
Cinq : allons danser !

Je te hais de m'avoir fait tomber amoureux de toi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant