Les Liens Inattendus : Une Kunoichi de Konoha {Gaara x Reader}

Chapitre VI : Le gout de la trahison.

Alors que Gaara fut appelé par l'un des jônin du village, t/p continua à trier les documents du jeune homme lorsqu'elle fit tomber par mégarde un dossier, et plusieurs feuilles se dispersèrent. Elle s'abaisse pour les ramasser, mais en découvrant l'une des pages, elle voit sa propre tête et ses aptitudes.

Se demandant pourquoi Gaara avait cette feuille sur lui, elle ramasse une autre feuille. Cette fois-ci, elle découvre une photo de sa grand-mère. Intriguée, elle décide de ramasser le dossier et de l'ouvrir.

— "'Le clan t/n du village caché de Konoha...'" dit la jeune femme doucement en lisant la couverture du dossier. Ce dernier contenait un sommaire.

Elle tourne les pages, mais s'arrête soudainement, écarquillant les yeux en lisant une autre feuille. Des larmes commencent à couler sans qu'elle puisse les contrôler. La porte s'ouvre alors, mais elle reste figée sur la feuille.

— "T/p, tu pleures ?" La voix de Gaara la fait réagir. Elle lève à peine les yeux, et il s'est abaissé à son niveau. Il baisse les yeux pour regarder ce qu'elle lit et écarquille les yeux à son tour, avant de relever son regard vers elle.

— "Dis-moi que c'est une blague... Dis-moi que ce n'est pas vrai..."

Ils se regardent dans les yeux. La jeune femme n'arrive pas à croire que cette mission était en réalité un prétexte pour que Gaara collecte des informations sur elle. Il avait noté tout ce qu'elle lui avait confié : la mort de ses parents, de son frère, et son parcours de vie.

— "T/p, ce n'est pas ce que tu crois, je..." Commence Gaara en posant une main sur l'épaule de la jeune femme, mais elle la repousse en se relevant brusquement. Gaara se lève à son tour.

— "Tu m'as menti, Gaara ! Pendant tout ce temps, tu m'as menti ! Je pensais que tu voulais qu'on devienne amis, que tu laissais ta statue de Kage de côté. Mais toi, tu voulais juste récolter des informations !" Crie la jeune femme de toutes ses forces.

Gaara reste silencieux pendant plusieurs secondes, évitant le regard de la jeune femme aux cheveux c/c. Il s'assoit sur son bureau, comme pour réfléchir aux mots qu'il allait devoir choisir. La jeune femme essuie ses larmes en attendant.

— "C'est vrai, Konoha t'a envoyé pour que je récolte un maximum d'informations sur ton passé, même si le village le connaissait déjà. Mais d'après eux, ils ne voulaient prendre aucun risque. Je savais que tu étais une survivante de l'attaque du démon renard à neuf queues, il y a seize ans, et que tu avais été élevée par tes grands-parents..." Commence Gaara d'une voix faible et pleine de honte. "Et puis, j'ai voulu arrêter, me sentant mal de devoir te mentir davantage... J'ai compris qu'il était important pour moi de t'offrir la vérité. J'ai eu peur que tu partes, que tu me détestes... Comme tout le monde quand j'étais enfant."

La jeune femme n'a pas remarqué que Gaara s'est rapproché d'elle petit à petit jusqu'à poser une main sur son épaule, comme pour lui montrer que cette amitié était bien réelle.

— "Je suis désolé, t/p... Vraiment désolé."

— "J'ai besoin d'être seule." Répond-elle en retirant doucement la main de Gaara. "Et pour moi, ce ne sont pas les erreurs du passé qui définissent nos actes..."

Elle s'avance lentement vers la sortie du bureau, comme une marionnette sans émotion, malgré les larmes qui continuent de couler silencieusement. Tout le long du chemin jusqu'à chez elle, elle pleure. Certains habitants la regardent, pensant qu'elle a perdu un collègue ninja ou un membre de sa famille.

Dès qu'elle atteint la porte d'entrée, elle entre précipitamment et la ferme brutalement. Elle s'adosse contre la porte et s'affale au sol, pleurant sur ses genoux. Après plusieurs minutes, elle entend frapper à la porte : c'était Temari et Kankurô.

Bien sûr, elle fait comme si elle n'était pas là. Après une dizaine de minutes, ils finissent par partir. Après cela, comme une bouffée d'adrénaline, elle se relève soudainement et prend son sac. Pleurant comme une enfant qui a fait une bêtise, elle prend la photo de l'équipe 8 et la place dans son sac. Elle ne voulait plus jamais ressentir cette douleur, cette sensation de trahison. Elle voulait partir.

Elle retire son bandeau et son uniforme de Suna, les remplaçant par ceux de Konoha. C'est alors que Gaara ouvre la porte sans frapper, comme s'il savait qu'elle allait quitter le village.

— "T-Tu pars vraiment ?"

— "À vrai dire, je ne sais pas... Peut-être qu'en me rendant à l'entrée du village, je changerai d'avis, mais... Attends, tu m'espionnais ?!"

Lorsqu'elle tourne la tête pour lui faire face, elle le voit lui tendre un parchemin.

— "Ce n'est pas grand-chose, mais... J'avais besoin que tu le voies. Si tu décides de rester à mes côtés jusqu'à la fin de ta mission, retrouve-moi dans mon bureau dès que possible. Et si tu choisis de partir... Alors je ne te retiendrai pas."

Sur ces mots, le jeune homme part, laissant la jeune femme avec le parchemin. Elle le regarde attentivement, puis s'assoit sur le canapé et l'ouvre.

Elle reconnaît immédiatement l'écriture de son Hokage, Tsunade Senju.

"Cher Sabaku no Gaara, Godaime Kazekage,

Je regrette que vous vous sentiez coupable de la mission que je vous ai confiée concernant le ninja t/p t/n du village de Konoha. Cependant, nous avons appris que son clan cache un secret assez délicat. Je ne peux pas vous fournir ces informations pour l'instant, car nous manquons encore de détails.

Je vous promets que dès son retour à Konoha, à la fin de sa mission, nous veillerons sur elle comme vous l'avez demandé. Et si je puis me permettre, je tiens à dire que je trouve votre démarche honorable. Le fait que vous souhaitiez protéger notre chère chûnin en dehors de votre village témoigne de l'amitié sincère que vous lui portez.

Quant à la mission de l'équipe 7, elle a été accomplie à la perfection. t/p t/n sera heureuse d'apprendre que son frère est encore en vie ! Mais nous avons également découvert l'existence d'une organisation cherchant à capturer les hôtes des neuf démons à queues : l'Akatsuki.

Je vous demande la plus grande prudence face à toute éventuelle attaque dans votre village, car nous savons qu'Itachi Uchiha fait partie de cette organisation.

Je vous remercie sincèrement pour les soins que vous apportez à la jeune t/p du clan t/n.

Cordialement,
Godaime Hokage."

Elle était choquée. Elle tremblait comme une feuille. Les mots s'embrouillaient dans sa tête, et elle arrivait à peine à articuler un mot alors qu'elle était seule dans la maison. Une main se posa sur sa bouche, comme pour étouffer le cri qui menaçait d'éclater. Les larmes coulaient sur ses joues comme une cascade incontrôlable.

La vérité est incontestable : la malveillance peut l'attaquer, l'ignorance peut s'en moquer, mais à la fin, elle demeure.