Chapitre 17

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Avertissement:

Je me donne le droit de signaler ou de supprimer les commentaires haineux qui peuvent survenir suite à ce chapitre.

Dans la nuit du 24 au 25 décembre, la famille Agreste dort à poings fermés. Tous, sauf un. Le kwami de la destruction est bien éveillé et tente par tous les moyens de trouver comment réveiller son porteur sans que la Gardienne ne soit réveillée au passage. Tâche difficile car la femme est agrippé et lovée au dos de son époux. Il a essayé de lui chuchoter à l'oreille, mais Adrien n'a pas le sommeil assez léger pour que cette tentative de réveil ne soit concluante. Plagg perd donc patience, flottant au niveau de la chevelure du mannequin. Il tend les pattes vers les cheveux blonds et en attrape une mèche qu'il ne se gêne pas de tirer.

Euréka! Adrien semble réagir.

L'homme ne comprend pas ce qu'il se passe, portant faiblement sa main vers sa tête. Il sent qu'il a mal au cuir chevelu. Il ouvre très peu les yeux, découvrant la pénombre de la chambre et la petite créature qui flotte devant son visage.

- Plagg? murmure-t-il. On est...

Le porteur du miraculous de la destruction baille.

- On est au beau milieu de la nuit, termine-t-il dans le même murmure.

Le kwami aux apparences de chat croise les bras, toisant son porteur du regard.

- Oh crois-moi, je sais, répond-t-il le plus bas possible. Tu devrais te rendre à la salle de bain maintenant. Ton gamin n'est pas du tout dans son assiette.

L'instinct paternel prend le dessus. Adrien s'échappe du lit en prenant soin de ne pas réveiller sa belle au bois dormant puis, s'enfuit de leur chambre. À pas feutrés, le mannequin se dirige vers la salle de bain. Malgré la porte fermée, il peut distinguer que la lumière est ouverte par le minuscule espace qui se trouve entre la porte et le plancher. L'inquiétude commence à le gagner alors qu'il tend la main vers la poignée. En ouvrant la porte, la lumière l'éblouit un instant et il découvre Louis, assis à côté de la cuvette, le dos contre le mur et le regard complètement vide.

L'aîné des enfants tend la main vers la chasse pour la tirer pendant que le revers de son autre main se frotte contre sa bouche. Il lève le regard vers la porte, découvrant son père, qui ferme cette dernière derrière lui. Quelle malchance. Il est complètement malade et son parent le trouve dans un tel état. Regarder son père lui donne mal à la tête très rapidement, ne portant pas ses lunettes. Ça demande trop d'efforts à ses yeux. Il se prend donc la tête de sa main gauche en baissant le regard vers ses jambes qui reposent mollement sur le plancher carrelé et froid de la pièce.

- Hey, ça va?

Les paroles d'Adrien sont très ironiques pour Louis. Ça va? Mais oui, il est juste en train de vomir ses tripes dans la cuvette depuis au moins un quart d'heure. Bien sûr que tout va comme sur des roulettes. Quelle idée! Il secoue néanmoins légèrement la tête. Il n'en peut plus. Il ne fait que revivre le même cauchemar depuis quelques nuits, et ça le met mal. Très mal. Il n'a pas avoué à ses parents qu'il s'est toujours réveillé en pleine nuit avec une sensation nauséeuse en lui depuis quelques nuits. Mais cette nuit, c'est la première fois qu'il en vomit. Il n'a pas été capable de se contenir cette fois.

En plus, par-dessus tout ça, il fallait que son père se pointe le bout du nez. Louis ne sait plus quoi penser de lui-même depuis l'agression. Cet événement est vraiment arrivé au pire moment de sa vie. Il est sur le point d'avoir 18 ans, il est en pleine réflexion existentielle et pendant qu'il se pose mille et une questions sur lui-même, il fallait qu'il vive cette horrible expérience. Quand ils étaient revenus à la maison, qu'ils sont ensuite allés se coucher, Louis aurait tout donné pour oublier. Mais il en était incapable. Il avait bien faillir en vomir, cette nuit-là aussi.

[3] Retour à la normale (Miraculous Fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant