On marche avec une glace à la main, comme d'habitude j'en prends une au caramel beurre salé et Louis fait de même.
— T'es vraiment un espèce de copieur.
— Je t'avais dit que j'avais aimé, s'esclaffe t'il.
— Ouais, ouais.
Je rigole et on s'assoit dans l'herbe en face de la tour Eiffel.
— Tu crois qu'il a dit juste Charles, me demande Louis après des minutes de silence.
Je fronce les sourcils. Je ne connais aucun Charles. Puis je réalise doucement qu'il parle du photographe.
— Charles ? Tu veux dire Paul.
Il explose de rire.
— Un prénom Joy. Tu ne devais retenir qu'un prénom. C'est fou quand même, se moque t'il.
Je m'esclaffe à mon tour et m'arrête ayant une idée en tête.
Je me mets en face de Louis, lui regarde les lèvres avec envie. Il comprend et s'approche de moi avec un petit sourire satisfait en coin. Sauf que je ne pensais pas à ça et je lui écrase sa glace sur la figure.
Il cri car il est évident que la glace est froide. Quant à moi, je ris tellement que je m'allonge sur l'herbe.
Quelques secondes après,je me suis à peu près calmée. Il prend la glace qu'il avait sur son visage en main et me regarde avec plein de malice.
— Non non non non non, dis je dans la foulée.
— Trop tard, dit il en écrasant la glace sur mon visage.
Les gens autour doivent nous prendre pour des fous mais je m'en fiche. Pour une fois depuis son arrivé en France, on s'entend à merveille.
Louis m'essuie le visage et remarque que je porte son collier avec son pendentif. Il le prend dans sa main et me regarde intensément. Je lui souris et m'allonge de nouveau sur l'herbe. Il fait de même.
On regardait tranquillement le ciel et il décide de couper ce silence.
— Il faut que je t'avoue quelque chose, Joy, dit-il non-confiant.
— Je t'écoute.
Il prend une grande inspiration.
— Je... hum... lulu... elle m'a embrassé, ça tu le sais...
— Ouais, dis je froidement.
Je redoute la suite. Je ne veux clairement pas savoir ce qu'il me raconte. Cependant, je suis curieuse sur ce qu'il a put ressentir. Je veux qu'il m'avoue qu'il a regretté et qu'il m'aime, moi. Pas elle. Je sais que ça ne va pas être le cas et qu'il va certainement me dire qu'il ne veut plus me revoir mais c'est plus fort que moi. J'espère.
— Mais en réalité, je ne-
Il se fait couper dans son élan par ma sonnerie de téléphone.
Je souffle énervée.
— Désolée, c'est Jade.
— Allo ?
— Bon ! Tout est près pour la fête ! DEMAIN SOIR ON VA S'ÉCLATER !
— Pourquoi ?
— Bah c'est mon anniversaire, Joy.
