forty three

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Je m'avance vers la personne et essaie d'engager une discussion.

— Excuse moi. Je sais qu'on est bien seul dans ces moments là mais tu as besoin d'aide ? De parler, je lui demande.

Cette dernière calme ses sanglots avant de me répondre, sans même me regarder.

— Oui... je...hum... je ne suis pas venue ici depuis un moment.

Sa voix me fait tellement penser à ma Joy. Mais elle ne résonne pas dans mon corps à en faire vibrer mes veines, comme elle le faisait. J'aimerai quand même en être sûr. Puisqu'aujourd'hui c'est l'arrivé de Joy. Elle est là, pas loin.

— Excuse moi, je peux voir ton visage ?

Cette dernière s'exécute. La déception se lit sur mon visage remarquant que ce n'est pas Joy. Cependant, elle est magnifique. Même son visage baigné de larme est beau.

Mais elle n'est pas Joy.

Personne ne sera jamais Joy.

— Ah mais je te connais, dit-elle clamant ses pleurs.

— Euh sûrement.

C'est là que je me rends compte que j'aurais dû fermer ma bouche et rester dans mon coin.

— Tu es Louis Partridge, s'exclame t'elle.

Je me gratte la nuque, gêné et voulant m'enfuir le plus loin possible.

— Oui.

— Je suis trop contente de te voir, se réjouit elle. Je me sens mieux maintenant !

— Ah, c'est réciproque.

C'est là que je me rends compte qu'elle va sûrement me demander si je peux faire une photo, ou autre chose, de fan. Ce que spice et je ne souhaite pas faire. Je suis humain moi aussi. Et là, je n'en ai pas. Enfin, ça fait un an que je ne veux pas.

Je me souviens de la fois où j'ai vu Joy. Elle voulait à tout prix que je parte, mais j'ai tout fait pour rester au près d'elle, sans la lâcher. J'étais déjà attiré par elle. Ses joues rosés par le froid et ses mains gelées. Ses yeux me hurler de partir. Ils pétillaient. Sauf que je n'avais qu'une envie; l'avoir pour moi. Je la voulais dès notre première rencontre. Et je la veux encore. Mais il a fallut que tout ce dégrade. Qu'on se tue à petit feu. On ne se parlait pas comme il le fallait. On ne voulait pas affronter la vérité. Alors qu'on s'aimait et ce n'était pas qu'un simple amour de jeunesse.

Nous avion trouvé en même temps, notre premier amour.

Je continue de regarder la fan dans les yeux tout en pensant à Joy. Je l'aime, c'est elle que j'aime. Je dois la récupérer. C'est peut-être trop tard mais qui ne tente rien à rien. Putain, il m'a fallut un an pour me rendre compte que je ne peux pas vivre sans elle. Que je ne fais que de la merde sans sa présence dans ma vie.

Je... je dois y aller,  je bégaie en me levant.

— Où, s'empresse t'elle de me demander.

Souvent j'oublie vite que nous n'avons pas de vie privée.

— Voir la fille que j'aime, je réponds aussitôt.

Je l'aime une fois.
Je l'aime deux fois.
Je l'aime à l'infini.

— Millie, continue t'elle alors que j'avance.

— Non. Joy Taylor, je crie.

Dans une réaction exagérée, elle plaque sa main devant sa bouche et me regarde courir.

my holidays Où les histoires vivent. Découvrez maintenant