nine

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Je m'endors toute énervée, mon cœur se tord si fort que ça m'en rends malade.

Louis s'approche de moi, son torse collé à mon dos. Il met son bras autour de moi mais je le retire brusquement.

— Qu'est-ce que t'as, me demande t'il tout endormi.

— Rien, dis je froidement. Tu as reçu un message.

Il prend son téléphone et pianote dessus. Je ne regarde pas et reste dos à lui.

— Tu as vu le message ?

— Non.

— Joy.

— Oui ?

— Tu as vu le message, ou pas ?

— Oui.

— Ah d'accord, répondit il simplement.

Ah d'accord ? Sérieux, que ça ? Il m'énerve. Pourquoi je m'emballe comme ça ? Il n'a rien à me dire c'est sa vie. Aller Joy ne t'énerve pas merde.

— C'est mon ex petite amie, continue t'il finalement.

— Tu n'as pas besoin de te justifier.

— Je sais, je voulais juste que tu le saches.

OK.

Un blanc s'installe. Cependant, une question me trotte dans la tête alors je me lance.

— Tu l'aimes encore ?

Je sens que je vais le regretter.

— Je ne sais pas, c'est ma première petite amie.

Je le regrette.

OK.

Quoi ?

— Rien.

— Et toi ? Tu aimes Liam?

— Tu le sais déjà.

À vrai dire, je ne sais pas, enfin je ne sais plus. Je l'aimais, ça c'est clair mais je ressens un truc comme un vide quand je lui parle, comme s'il ne m'attirait plus.

C'est peut-être la distance.

Louis se lève du lit.

— Tu vas où, je lui demande.

— Chez moi, il est tard.

— Ouais.

Mais oui bien sûr, chez "lui".

— Joy ?

— Louis ?

Il rigole et pose sa main sur ma cuisse. J'aime cette sensation, et je n'ai pas envie qu'elle s'arrête. Enfin, si ! Si !

Je retire sa main toute rouge et il rigole de nouveau.

— Tu pourrais peut-être... rester ? Ma mère rentre demain et je suis sûre qu'elle serait contente de te rencontrer... elle... même si elle ne parle plus anglais !

— OK, en plus j'ai un teeshirt à moi pour pyjama.

Je m'esclaffe.

— Non. Il est à moi ton teeshirt, maintenant.

— Bon d'accord. À une seule condition.

— Hm, j'écoute, dis je en m'approchant de lui dangereusement.

Attirée vers lui comme un aimant.

— Je veux rester avec toi tout le long de tes vacances.

— Pas tout les jours, je rigole.

— Bien sûr que si. Sauf si problème familial, rajoute t'il.

— D'accord monsieur, j'accepte.

Il me prend dans ses bras et me câline pendant un moment, jusqu'à ce que ma soeur vient nous interrompre dans ce beau moment.

— Ça vous dit sushis ? Owh... désolée je vous laisse en amoureux.

— OK pour les sushis, pour le reste nope.

Elle se moque et sort en refermant la porte.

Enfin quelqu'un qui ferme la porte. Sûrement parce que je suis avec un garçon, les personnes de ma famille ne savent absolument pas fermer une porte. On dirait que c'est trop difficile pour eux.

Je me décroche de Louis et lui fait un bisou sur la joue. Il me regarde et approche sa tête de la mienne. Je ne recule pas. J'ai l'impression d'en avoir aussi envie.

Sauf qu'on se fait déranger par mon téléphone qui sonne. Il détourne le regard et me tend mon téléphone.

C'est Liam, je souris faiblement, souffle et réponds.

— Halo ?
— Salut !
— Pourquoi es- tu aussi heureux, je demande tout sourire.
— Je viens quelques jours à Londres avec toi.

Je reste quelques secondes à regarder dans le vide, sentant mon cœur à s'emballer face à la nouvelle.

Mais c'est super !
— Ouaip !
— Tu arrives quand ? Et tu restes combien de temps ?
— J'arrive dans deux jours et je reste trois, quatre jours.
— Oh génial ! Je suis... je suis trop contente !
— Moi aussi !
— Bon je te laisse, j'ai des choses à faire. Bye.
— Bye !

Je raccroche et baisse la tête.

Quelle était la probabilité qu'il se ramène à Londres, sérieusement ?

Pourquoi ça m'énerve ? Je voulais passer du temps avec Partridge, pas avec lui. Pourtant, c'est lui est censé me plaire le plus.

— Que se passe t'il, me demande Louis en me sortant de mes pensées.

— Rien. Rien de grave. Juste Liam qui vient dans deux jours... ici, dis-je en grimaçant.

Il recule.

— Ah. On pourra pas se voir... c'est ça ? Tu préfères rester avec le gars que tu aimes.

— Non. Enfin, je veux rester avec mon visiteur préféré.

— Haha ! Je sais que je suis ton préféré. On va profiter de ces deux derniers jours tous les deux.

— Ma mère vient demain.

— Et bien tu lui diras que tu veux rester avec ton visiteur préféré. Et tu pourras dormir chez moi, si tu veux.

— Mercii Louis.

Je lui saute dans les bras et il resserre son étreinte. Je me sens bien là. Avec lui. Loin de la France, de mes ennuis, de la vie elle-même.

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