falling for the enemy

03

Mes yeux s'ouvrent dès que j'entends mon réveil sonner, ma main attrape lourdement mon téléphone qui se trouve sur ma table de nuit et l'éteint. Je sens encore la douleur me perforer l'épaule, les muscles de mon visage se contractent à cause de la souffrance et je pousse un grognement. Ensuite, je me lève enfin de mon lit étant toujours dans les vêtements de Rogers, qui, je dois l'avouer sont plutôt confortables. Je me dirige vers la cuisine d'un pas nonchalant et me fais un café. Le bruit de la machine me donne mal à la tête, je le prends dans mes mains et en bois une gorgée, une bouffée soudaine d'énergie s'imprègne de mon corps. "C'est parti." soufflais-je en contemplant la multitude d'écrans devant moi. Je regroupe mes cheveux dans un chignon loin d'être parfait et essaye de me concentrer sur les codes qui se trouvent devant moi. Cela fait déjà plusieurs mois que je suis dessus, me levant chaque matin à l'aube, espérant en découvrir plus que la veille. Je suis la mieux placée pour savoir qu'HYDRA manigance quelque chose en ce moment. Chaque jour j'arrive à passer un peu plus leurs nombreux pare-feu et systèmes de sécurité avancés mais c'est une tâche difficile et extrêmement fatigante.

Au bout d'une heure je fais une pause, je prends un verre d'eau en prenant soin d'y glisser une pilule pour le mal de tête. J'ouvre la fenêtre pour prendre l'air quelques secondes, me rafraîchir l'esprit. Parfois j'aurais aimé ne pas avoir ce don d'intelligence, j'aurais aimé avoir une vie normale, être le héros des histoires pour enfants et pas le méchant incompris. Je soupire dès que ces pensées me traversent l'esprit et me remets au travail pour me changer les idées. Après quelques minutes, quelque chose attire mon attention. Je plisse mes yeux pour vérifier si que ce que je vois est vrai, ils utilisent un language codé pour s'envoyer des messages à travers ce passage de données. Je m'empresse de prendre une feuille et un stylo et marque rapidement les différents codes au cas où ceux-ci décidaient de disparaître. "Port 45'18 ; transfert sur bateau 7.." je lis à voix haute après avoir passé plusieurs minutes à traduire ce message.

Je ne réfléchis même pas une fraction de seconde avant d'enfiler mon uniforme et prendre les armes nécessaires, sachant que c'est HYDRA, je prends plus que d'habitude. C'est alors que j'entends des coups sur ma porte. Mon corps se glace l'espace d'un instant, réfléchissant à qui cela pourrait être et comment aurait-il put trouver mon adresse alors que j'ai perfectionné mon système de sécurité ? J'avance sans un bruit vers la porte, mon fusils à la main. Arrivée devant celle-ci, je respire un coup avant de placer ma main sur la poignée. J'appuie et ma porte s'ouvre, je jette un coup d'œil, mon doigt sur la gâchette, prête à tirer. "[ y/n ] ? Je vous ai apporté un peu de soupe comme vous m'aviez dit que vous l'aimiez !" Je sens alors les traits de mon visage se détendre, je souffle et cache le fusil sur un meuble pas loin, espérant qu'elle ne l'ait pas vu.

Je me présente à l'embrasure de la porte avec un grand sourire pour ne pas réveiller de potentiels soupçons. "Mme. Fournier ! Merci beaucoup pour la soupe, je vous en suis entièrement reconnaissante." je lui dis en prenant le bol dans mes mains. Elle sourit chaleureusement avant de baisser les yeux sur mon accoutrement. J'ai peur qu'elle ne fasse une remarque dessus mais elle relève les yeux et secoue sa main lentement pour me dire au revoir. Je fais de même et attends qu'elle rentre dans son appartement pour fermer le mien. Je pose la soupe sur ma table avant de reprendre mon fusil pour le ranger à son endroit respectif. Je reviens sur mon ordinateur principal pour rechercher ce fameux bateau, avec les coordonnées que j'ai, j'arrive facilement à le trouver. Je détache mes cheveux et sors pour enfin en finir avec eux.

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J'arrive enfin au port, j'espère ne pas mettre trompée sinon ça sera plus que du temps perdu. Mes yeux se baladent rapidement sur les alentours et je trouve enfin ce bateau, le chiffre 7 est inscrit en gros dessus, aucune chance de le louper. Il a l'air de s'apprêter à partir si je me base sur la fumée sortant des cheminées. Il faut donc que je me dépêche. C'est un bateau imposant, pas le genre avec lequel on va faire la pêche. Je cours sur la route qui définit le port, voyant à côté de moi tout type de bateau de plaisance. J'arrive enfin devant celui qui m'intéresse, un homme se trouve devant malheureusement. Je m'approche de lui, espérant qu'il ne trouve rien à dire sur ma présence ici. Je m'apprête à passer la porte quand il se tourne vers moi, l'air confus.