falling for the enemy

12

"R-rogers ?"
Mes yeux s'ouvrent lentement, la douleur est toujours présente mais supportable. Quand je tourne la tête pour essayer de me situer, mon regard se pose sur Rogers qui conduit la voiture. Je me relève rapidement, essayant d'ignorer ma souffrance au ventre et regarde la banquette arrière, l'enfant n'est plus là. Ma respiration devient plus rapide, j'essaie de me rappeler des derniers événements mais je ne me souviens de rien à partir du moment où l'on m'a tiré dessus. "[ y/n ] tout va bien, j'ai ramené l'enfant chez ses parents grâce à la carte dans ta montre. Ils t'en sont très reconnaissants d'ailleurs." mon corps se détend dès que j'entends ces informations, je ne peux m'empêcher d'être reconnaissante de ce qu'il a fait. "On devrait être arrivé dans une dizaine de minutes." je décide de profiter de ces derniers instants pour me reposer un peu. Je ne pensais pas que la mission se passerait aussi bien, je sais que le trou dans mon ventre dit le contraire mais je vais guérir donc je ne vois pas de problèmes. La voiture s'arrête enfin, je me sens libérée de pouvoir retourner dans mon appartement. Je sors de la voiture et respire l'air frais de dehors avant de me diriger vers l'intérieur. Je monte les escaliers avec Rogers derrière moi, qui est apparement là au cas où je tombe en arrière alors que ma blessure va bien.

"[ y/n ] ?" je me tourne vers la petite voix qui m'a appelée alors que je cherchais mes clés dans les différentes poches de ma combinaison. En relevant la tête je me retrouve devant Laura, ma vieille voisine gentille d'en face. Elle regarde Rogers puis repose son regard sur moi avec une expression ahurie. "Oh je suis heureuse de revoir votre petit ami !" dit-elle. Mon petit ami ? Revoir ? Je n'ai jamais affirmée qu'il était mon copain. Je le regarde derrière moi qui me jette un regard me disant que je dois faire avec. J'attends avec impatience qu'il m'explique cette situation. Au lieu de cela, il passe sa main autour de ma taille et m'embrasse le haut de la tête avec un sourire. Je me détends quelques secondes après, m'habituant au contact physique. "Vous êtes si mignon.. Vous me rappelez Henry et moi dans les années 50' " j'imite un rire avant de poser ma main sur le torse de steve. Elle nous fixe encore un instant mais je lui explique que nous devons rentrer car nous sommes fatigués. Laura comprend et j'attends qu'elle passe sa porte pour ouvrir la mienne et rentrer.

Je pose mes mains sur mes hanches, à la recherche d'une explication rationnelle de la raison pourquoi elle pensait que nous étions ensemble. Rogers lève les mains en l'air en signe de défaite avant de m'expliquer que c'était quand Barnes et lui s'étaient introduis chez moi. Mon sourire s'efface quand il mentionne ce moment. Je repense alors à notre dispute et me braque. "Tu devrais aller t'allonger sur ton lit pendant que je prépare de quoi mieux soigner ta plaie." me dit-il, j'affirme d'un geste de tête et me dirige vers ma chambre, l'endroit où je me sens le plus en sécurité. Mon corps se laisse tomber sur le lit tandis qu'un gémissement de douleur sort de ma bouche. Je prends note de ne pas faire ça quand on a une ouverture dans le ventre.

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Au bout de quelques minutes je me demande ce que Rogers fait, chercher des bandages et de l'alcool ne prend pas autant de temps. Je me lève du lit à contre coeur pour me diriger dans le salon pour voir ce qu'il fait. Quelle est ma surprise de le voir assit sur mon siège entrain de fouiller dans mon ordinateur. La colère m'envahit, comment ai-je pus être aussi idiote de penser que cela serait une bonne idée de l'inviter dans mon appartement ? J'écarte la souffrance de le voir me trahir encore pour laisser place à la rage que j'ai envers lui. "Tu m'expliques ce que tu fais ?" je l'interroge en criant, mes bras se croisant au dessus de ma poitrine. J'accours où il se trouve et ferme mon ordinateur centrale d'un geste brusque. Il sursaute face à mon action puis se relève du siège rapidement, son regard noir me fusille alors que c'était lui qui était entrain de fouiller dans mes documents. "Depuis tout ce temps tu as accès au système de sécurité de la tour ?!" me demande t'il, criant à son tour. D'un point de vue, j'apprécie le fait que ce soit tout ce qu'il ait découvert parmi les milliers de dossiers que j'ai en ma possession mais d'un autre, je lui montre que j'ai infiltré l'endroit où il vit, l'endroit où il est censé se sentir en sécurité.