falling for the enemy

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"steve ?" mes yeux se baladent à travers la pièce vide, le son de ma voix résonnant à travers les murs, le cherchant du regard impatiemment, n'ayant qu'une envie : être dans ses bras de nouveau.

Je croise son regard à l'autre bout de la pièce alors qu'un sourire de soulagement apparaît sur son visage. Il court vers moi avant d'enrouler ses bras autour de ma taille, je sens mon cœur se réchauffer quand ses lèvres effleurent mes oreilles. J'essaie de m'écarter de lui pour pouvoir le regarder mais ses mains restent agripper à ma taille. Je me laisse faire quelques secondes avant d'essayer de m'échapper de son emprise pour la seconde fois. Il ne vacille pas, son contact n'est plus d'une chaleur confortable mais maintenant, le frottement de ses doigts contre ma peau me brulent, comme si ils n'était pas naturels.

"Steve !" dis-je en élevant la voix, le sentiment de confort qu'il avait créé disparait tout à coup, ne laissant que de la confusion. Il relève enfin la tête mais ses pupilles sont noires, dilatés, le bleu océan de ses yeux dans lequel j'avais l'habitude de me noyer a complètement disparu, laissant place à un noir sombre effrayant. Ses lèvres se posent contre les miennes pourtant le sentiment de confort et d'amour n'est pas présent..

Une douleur horrible m'attrape dans le dos subitement, mes mains qui étaient posées sur ses épaules se dirigent rapidement vers le bas de mon dos. Le liquide chaud se répand sur mes mains alors que mon regard en croise la cause, enfermé dans la main imposante de steve, un poignard, imbibé de sang, de mon sang, à cause de... lui ?

Mes yeux s'ouvrent, tous mes sens sont en alertes alors que je scanne du regard ma chambre, à la recherche d'une présence humaine. Mais je ne trouve personne, je suis seule avec mes pensées sombres. Mes cauchemars ne s'arrêtent pas, pourtant celui là est différent de ceux que j'ai d'habitude. Je le prends d'avantage pour de la prévention plutôt qu'un simple cauchemar. Je me lève du lit, le silence dans la pièce me pèse, me rappelant ma solitude. Ma pilule pour le mal de tête glisse lentement dans ma bouche avant de finir noyée par le verre d'eau qui la suit. J'ouvre ma fenêtre pour admirer la vue qui se présente à moi, même après des mois dans cet appartement, cette vue de nuit ne pourra jamais me lasser. Je contemple le vent caresser les feuilles des arbres, les faisant dancer sous le clair de lune, certaines d'entre elles s'envolent dans l'air pour finir leur dernière dance en beauté avant de retomber au sol, ayant pour avenir de se faire marcher dessus par des passants pressés.

Même si j'essaie d'éviter le sujet, une multitude de questions se forment dans mon cerveau, analysant les avantages et les inconvénients de cette sorte de "relation" avec captain america. Tandis que je fais le tableau dans ma tête, je suis déçu d'y trouver plus d'inconvénients que d'avantages et le seul avantage étant mes sentiments, cette chose qu'on m'a apprit à éliminer toute ma vie. le seul moyen de garder cette... chose entre nous est que je garde mes distances. Je ne dois pas m'attacher encore plus que je ne le suis déjà, au risque de devenir faible et je ne pas me permettre de toucher ou d'expérimenter l'échec et la déception encore.

Je sursaute alors quand j'entends la sonnerie de mon téléphone, je me dirige rapidement vers celui-ci, me demandant qui pourrait m'appeler à une heure si tardive. Quand le prénom de Rogers apparaît sur mon écran, je ne sais pas si je ressens de l'irritation ou de la joie. Je pensais à lui pendant quelques minutes, me raisonnant a garder mes distances et voilà qu'il m'appelle. La tentation m'est si forte, un brin de curiosité faisant surface également, mais mon cerveau prend l'avantage comme d'habitude. Je décide donc de prendre une sage décision en éteignant mon téléphone. Un soupir sort de ma bouche, une raison de plus pour que j'écarte ces sentiments, quelconque relation affective est difficile, compliqué, dure, en bref, une perte de temps alors que j'en ai besoin, du temps.