The Goldenblood Duchess [fanfiction Black Butler]

Chapitre 11

- Je suis profondément navré Mlle Cassandra de Goldenblood, malheureusement il ne peut vous recevoir et j'ai bien peur que ce soit indépendant de sa volonté.

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- Qu'entendez-vous par là, lui demanda l'adolescente.

- Il se trouve que dernièrement, il devenait un peu trop obsédé par le fait de vous éliminer, j'ai donc pris les mesures nécessaires, répondit l'homme en face d'eux un sourire moqueur plaqué au visage.

- Où est-il, rétorqua Cassandra sans s'offusquer de l'attitude de son interlocuteur. 

- Ah... Mais ça ma petite duchesse, c'est un secret. 

La jeune fille garda le silence, observant avec attention ce professeur qui portait une blouse blanche de savant fou  et qui prenait un plaisir évident à éluder ses questions. Ciel quant à lui, prit le temps d'observer chaque recoin de la pièce. Il ne remarqua rien de particulier entre les diplômes de médecine accrochés aux murs gris pâles et les croquis de corps humains qui avaient été visiblement faits à la main au prix de nombreuses heures de travail. Son regard vagabondait sur les étagères remplies d'encyclopédies en tout genre lorsqu'il s'arrêta sur le haut de la reliure d'un livre anormalement usée. Il se leva sans accorder un regard aux deux autres et s'en approcha. Il tira sur le haut du bouquin qui bascula à moitié vers lui. Un pan de la bibliothèque se décala avant de passer derrière l'autre découvrant un passage sombre taillé dans la pierre. 

- Eh bien, vous êtes observateur, commenta William n'ayant pas l'air le moins du monde inquiet. 

- Et vous, vous parlez pour ne rien dire, rétorqua l'adolescent, si vous nous faisiez faire une petite visite ? 

Il se retourna vers l'homme en blouse avec un sourire narquois alors que celui-ci se levait imité par Cassandra. 

- Avec plaisir. 

Il entra dans le couloir sombrer sans montrer la moindre hésitation. Ses quatre visiteurs le suivirent et ils finirent par arriver sur petite pièce qui ressemblait à un laboratoire. Les murs étaient clairs, le sol avait été recouvert d'un carrelage blanc. Il y avait plusieurs tables en bois sur lesquelles, de nombreuses fioles et éprouvettes remplies de liquides de couleurs diverses attendaient d'être manipulées avec précaution. Sur la table au centre de la pièce, il y avait tout le matériel nécessaire pour effectuer des mélanges en tout genre. 

Durant un bref moment d'inattention, le professeur se saisit rapidement d'un masque à gaz et d'un flacon de verre contenant un fluide translucide. Il posa le dernier sur son visage avant de briser la fiole en la laissant tomber sur le carrelage. Aussitôt, une épaisse fumée grise emplit les airs. L'homme en profita pour prendre la fuite. Les deux démons allaient lui emboiter le pas quand ils entendirent les petits nobles tousse à en cracher leurs poumons. Ils s'étaient tous deux écroulés au sol, s'époumonant. Les majordomes abandonnèrent la poursuite et ramassèrent les  petits humains afin de les sortir de cet endroit le plus vite possible. 

De retour à l'air libre, ils continuèrent à tousser sous le regard à la fois agacé des démons maudissant la faiblesse des humains et inquiets de les voir cracher leurs poumons ainsi pliés en deux.

- Suis-le, ordonna Cassandra entre deux toux à Mickael. 

Ce dernier s'inclina et partit sans demander son reste, trop heureux de laisser se débrouiller son collègue avec deux gamins qui s'étouffaient. Sébastian soupira et leur donna deux verres d'eau qu'il sortait d'on ne sait trop où. Ils les burent et leur quinte de toux passa après une vingtaine de minutes. 

Pendant ce temps, le majordome blond poursuivait une calèche lancée à vive allure sur la route de pavés quittant l'académie. Il la rattrapa sans trop de difficultés et monta à bord. Il prit le professeur qui s'était collé à la paroi opposée au démon trop apeuré par cet être surhumain qui l'attrapa par le col et le sortit de force de la voiture en marche. Tout cela sans que le chauffeur, concentré sur sa trajectoire, ne se rende compte de rien. Mickael assomma William sans plus de cérémonie, le prit sous le bras et retourna au collège sans trop se presser espérant ne pas devoir supporter les toussotements des petits humains.

Souhait qui se réalisa puisque lorsqu'il arriva à destination, les jeunes gens l'attendaient assis dans leur calèche. Il y monta avec le professeur toujours inconscient sous le bras tandis que Sébastian faisait démarrer les chevaux. William ne sortit de sa léthargie qu'une quinzaine de minutes plus tard et regarda ahuri les deux petits nobles assis en face de lui. Cassandra sentant son réveil se tourna vers lui et sourit. Elle posa son coude sur le cadre de la fenêtre et appuya ensuite sa tête sur sa main. 

- Professeur, je suis navrée que nous en soyons arrivés à cette extrémité, commença la petite duchesse, malheureusement, vous ne nous avez guère laissé le choix, il faut vraiment que je retrouve mon oncle. 

- Je..., répondit le l'homme la bouche à moitié ouverte ne comprenant pas comment il en était arrivé là. 

- Puisque vous semblez encore un peu sonné, nous en reparlerons au manoir autour d'une tasse de thé, dit-elle d'ne voix mielleuse. 

Une fois arrivés dans la demeure et installés dans un salon aux couleurs crème avec trois tasses de thé fumantes servies sur la table, le comte de Phanthomhive reprit la discussion la où ils l'avaient laissée la dernière fois. 

- Où pouvons-nous trouver Robert de Goldenblood ? 

- Vous croyez que je vais vous le dire comme cela, répliqua le professeur dans un élan de courage. 

Cependant, son courage fut balayé en un instant par le regard glacial que lui lança Sébastian.

- Tout bien réfléchi..., commença-t-il, je vais vous dire tout ce que vous voulez savoir.

- Tout d'abord, votre oncle se trouve dans une résidence secondaire du maitre, dans la banlieue de Londres, continua le professeur. 

- Qui est-ce, lui demanda Cassandra.

- Je...je ne sais pas, répondit William en baissant la tête. 

- Connaissez-vous son adresse ?

- Oui, je m'y rends régulièrement. 

- Dans ce cas, vous nous servirez de guide, conclut le comte. 

Le garçon n'attendait aucune réponse de la part du professeur qui n'en donna d'ailleurs pas, préférant observer le silence. Il n'avait aucune idée de comment il allait se sortir de ce mauvais pas mais ce qui était sûr, c'était que les deux domestiques ne le laisseraient quitter le manoir sans autorisation que les pieds devants. Durant le diner, il observa ses hôtes à la dérobée n'osant toucher aux plats servis devant lui et pensa que s'il s'en sortait vivant, il ne sous-estimerait plus des gosses. Plus jamais, ça c'était certain.