Chapitre6- Battue

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Dépitée qu'Alice nous ait surpris, les larmes voulaient sortir. Je me retins, surtout devant lui. Il démarra alors la voiture. Pour moi, un Lundi midi, nous ne pouvions qu'aller manger quelque part, mais comme d'habitude, il m'avait préparé le pire bien que je l'ignorais encore à cet instant.

« Si tu as faim, mange ce qu'il y a dans le sachet sur la banquette arrière,enfin je te le conseille.»

Vu l'air avec lequel il m'a dit ça, je me sentis perturbée et je préfèra manger par sécurité.
Après avoir roulé pendant 15 minutes, on s'arrêta devant un hangar abandonné. Je le sentais vraiment pas là. 

« -Euh.. Thomas, qu'est ce qu'on fait ici?
 - Tu le découvriras bien assez tôt, maintenant sors de la voiture. M'ordonna t-il
 - Dis moi ce qu'on fait ici et peut être qu'après je sortirai!»

Il soupira d'énervement et lacha un petit « Je t'avais prévenu » avant d'ouvrir sa portière et de faire le tour de la voiture. Arrivé de mon côté, il ouvra ma porte, j'eus à peine le temps de dire un mot qu'il m'attrapa par les cheveux et me tira de force de la voiture vers le hangar. Je criais de douleur car son poing se refermait sur mon crâne, à l'origine des racines, ce qui était très douloureux. 

« TA GUEULE! S'énerva t-il »

Il ouvrit la porte du vieil hangar. En réalité, l'intérieur ressemblait plus à un squat de jeunes toxicos qu'autre chose. La pièce était grande et presque vite. Il y avait seulement un canapé rouge, troué ici et là, au centre ainsi qu'une petite table en bois remplit de mégo et des fauteuils rouges, en face. L'immeuble paraissait sale, tout miteux. La lumière pénétrait dans la pièce par deux petites fenêtres situées à droite de nous. L'ambiance n'avait rien de rassurant et Thomas me tenait toujours fermement le crâne. Il me traina au centre et me jetta sur le canapé. Je n'eus pas le temps de me redresser qu'il était allongé sur moi. 

«- Thomas, dégage, dis-je en me débattant
 - Oh, mademoiselle devient violente, dit-il malicieusement.»

Je commencais réellement à paniquer lorsqu'il m'accrocha les mains avec une corde qui trainait par terre qu'il l'attacha au piquet se trouvant à côté du canapé. J'étais désormais impuissante devant lui et le stress montait en moi. Il descendit alors sa main vers ma cuisse et remontait petit à petit.

« Thomas! Arrête ça je t'en sup..»

Il me mit une main sur la bouche pour cesser d'entendre mes cris. Il continua de monter son autre mains vers l'intérieur de mes cuisses et frotta de manière sexuelle. Les larmes coulèrent sur mon visage, j'allais me faire violer. Ceci était un cauchemar, ça ne pouvait pas arriver. J'avais cette impression que la scène qui se déroulait se passait sous mes yeux, comme si j'étais extérieur à tout ça. Je me voyais me faire violer, je paniquais, mais je ne pouvais rien faire. C'était la même sensation que lorsque dans un rêve, on essaye de courir et que l'on n'y arrive jamais. Cependant, je repris conscience lorsque sa main, qui était montée sous mon pull, atterit sur ma poitrine. Je lui mordis alors sévèrement la main. Il se releva de douleur, me regarda avec haine et me mit de gros coups dans l'estomac. Au bout d'un moment, un liquide visqueux remonta dans ma bouche. Je le crachai: c'était du sang.

« Bien fait pour ta gueule, sale garce. La prochaine fois, je te tue. T'as compris salope?» me dit-il haineux, en me prenant la tête, puis la claquant sur le divant à la fin de sa phrase.

Il me détacha alors du piquet et me traina jusqu'à la voiture avant de me balancer sur le siège passager. 

« Tu as intérêt à te recoiffer et à te remaquiller, t'es dégueulasse comme ça. »

J'ouvris le pare-soleil et me regardais dans le petit miroir. Cette ordure avait raison. J'avais du sang au coin de la bouche, mon maquillage avait coulé tellement j'avais pleuré et mes cheveux étaient décoiffés. J'arrangea le tout du mieux que je pouvais pour camoufler ce qui venait de se passer. Cependant, mes yeux restaient boursouflés et j'étais pliée de douleurs à cause de mon ventre..
« Si tu parles de ce qu'il s'est passé, tu sais ce qu'il arrivera à Alice et ce sera ta faute. Comme toujours. C'est ta faute si j'en suis arrivé là. Tu le sais au fond de toi. »

Je ne répondis même pas. J'étais trop perdue dans mon corps. J'avais honte, j'avais envie de pleurer, j'avais envie de déchirer tous ces endroits où il avait essayé de me toucher. Il me déposa au lycée. Je descendis sans lui adresser un regard et partis vers les portes d'entrées. Je gardais la tête bessée, honteuse. Il me restait 5 minutes avant que ça sonne. Je partis m'enfermer dans les toilettes, me calmer. La sonnerie retentit, je devais aller en cours. Je resta discrète toute l'après midi en évitant ma meilleure amie. Je me dépécha de rentrer chez moi.Une fois rentrée, je m'allongea dans mon lit et je me suis mise à pleurer comme jamais pendant 15 bonnes minutes. Après cette phase, je m'asseya dans mon lit et une douleur abdominale me lança. Je me leva, allant dans la salle de bain, devant le miroir et je souleva mon pull. Mon corps était rempli de gros hématomes violets. Je comprenais mieux ma douleur. Le plus drôle? Le mardi, c'est à dire demain, j'ai sport au lycée. Je ne sais pas comment je vais faire pour cacher mon corps dans les vestiaires.. Je vais avoir de gros problèmes si quelqu'un le découvre et Alice en payera les fraits. Ma poche de jean vibra.

« Bonne nuit p'tit ange. Un conseil, ne dors pas sur le ventre »

Quel enfoiré, il est entrain de me détruire et je ne peux strictement rien faire. Dans cette histoire, c'est mon âme contre mon corps, sinon Alice. Le choix est déjà fait. Ma chair sera à vif tout comme mon esprit.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 16, 2015 ⏰

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