Chapitre5- Réalité futile.

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Je commençai à reprendre conscience lorsque je sentis mon corps lourd. Il m'était presque impossible de soulever mes paupières, de lever mes bras ou quoi que ce soit. Je me sentais prise dans un profond sommeil. Je releva doucement ma tête et je réalisa que j'étais allongée. Je fis l'effort d'ouvrir mes yeux et je me vis couchée, dans une voiture, sur la banquette arrière. Je me redressa d'un seul coup ce qui me donna quelques vertiges et me concentra sur le conducteur du véhicule; Thomas. La mémoire me revint petit à petit. Les menaces, le faux café, la forêt, l'engueulade et ma tête sur le sol. Je le savais, ceci était réel et j'étais dans la mouise totale. Un moment de panique intense envie mon corps, mais je calma directement avant de lâcher des perles salées sur mes joues. J'interrompis le silence.

 - Où sommes nous ?

- Sur la route, j'avais besoin de conduire. Tu m'as trop énervé. Lâcha t'il.

- Chacun son tour j'ai envie de dire. Répondais-je, agressive. Il esquissa un léger sourire. Quelle heure est-il ?

- 18h55. Me dit-il en regardant le tableau de bord.

-Oh mon dieu, Thomas ramène moi chez moi ou l'on va avoir des problèmes! m'affolais-je.

- On ? Ou TU vas avoir des problèmes ? Rigola t-il.

- ON! Parce que MOI, je rentre en retard et TOI tu as KIDNAPPE lors fille. Réfléchis bordel. M'énervais-je.

-Je vois, je vois. capitula t-il.

 Je m'assis alors confortablement dans mon siège et j'observa la route. Le paysage défilait et je m'informa de notre géo-position grâce aux panneaux. Nous étions à 20 kilomètre de chez moi. C'était sûr, j'étais une future morte. Je haïssais Thomas, d'une manière indescriptible. Ce débile, allait détruire ma vie. Je me perdis dans mes pensées de haine pour lui, en imaginant toutes sortes de combinaisons pour lui faire payer tout ça, lorsque qu'une image me vint en tête: mes parents. Qu'est ce que j'allais leur dire ? La panique. Je me creusa la tête pendant 10 bonnes minutes pour trouver l'alibi le plus nul qui soit mais le seul qui ne me vaudrait pas une mort lente et douloureuse: Je suis restée dans un café pour travailler un compte rendu de physique avec mon binôme, je n'ai pas fais attention à l'heure et j'ai loupé mon bus, tout en ayant plus de batterie, ce qui me valut une longue marche.

 Thomas me tira de mes pensées pour me dire qu'il me déposait à 2 rues de chez moi, pour des questions de "sécurité". Ce gars, se fout vraiment de moi. En descendant de la voiture, il me dit « Bonne soirée petit ange.» Je lui lança un regard noir. Sérieusement, j'aurai eu des rayons lasers dans les yeux, ils auraient été désintégré. Je claqua la portière de la voiture et je marcha pour aller jusqu'à ma maison.

 En arrivant devant la porte d'entrée, je pris une grande inspiration, me rhabilla correctement en cachant l'horreur qu'il m'avait dessiné sur la clavicule et poussa la poignet. J'eu à peine le temps d'entrer mon corps dans la maison que ma mère me fit une énorme étreinte et frôla mon épaule, ce qui me valut une légère grimace. Mon père arriva alors dans l'entrée et ma mère me lâcha. Ils me dirent d'aller dans le salon et je sus que mon heure fut venue. Ils s'assirent dans le canapé en cuir noir et moi dans le petit fauteuil noir, en face d'eux. Entre nous, une table basse en verre. Je leur expliqua mon alibi, qui fut peut être ridicule à leurs yeux, je n'en sais rien. La seule chose que je sais, c'est que je suis restée assisse 30 minutes dans ce fauteuil, à jouer avec mes doigts alors que j'étais en train de me faire réprimander. Je me sentais mal, tout ce qu'ils me disaient me blesser,car si seulement j'aurai pu leur dire que ce n'était pas ma faute, que j'ai peur et que j'ai envie de fondre en larmes.. Mais non, moi je devais restée calme et écouter mes parents me gronder parce que "mon binôme de physique m'a enlevé." Voyez bien l'ironie de la scène. Une fois finis, nous passions à table. Celui-ci, fut en réalité, une continuité de mon comportement "inqualifiable et irresponsable". Je mangea en vitesse et partis m'enfermer dans ma chambre. Je n'en pouvais plus de toutes ces remarques, de ces pensées et de ces émotions.

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