Chapitre 39 : Des héros pour protéger

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Je sais que je suis le pire des enfoirés, c'était pas la peine d'en rajouter une couche. Et qu'est-ce que tu veux que je fasse, si tu ne me laisse même pas m'approcher de lui ?

Voici ce que pensait Katsuki Bakugo, adossé contre un mur au fond d'un couloir désert.

C'était la pause du midi et le lycéen avait enfin réussi à rassembler assez de courage après une semaine pour se diriger directement en direction de la classe C après la sonnerie, espérant trouver Izuku, ayant besoin d'aller lui parler, de voir comment il allait et qui sait... peut-être pour qu'il puisse s'excuser.

Seulement il avait croisé un obstacle pratiquement insurmontable sur le chemin. Une amie de Midoriya qui lui en voulait particulièrement et n'allait sûrement pas laisser Bakugo lui adresser la parole : Jukanta Kokan.

La jeune fille l'avait probablement sentit arriver, se mettant entre eux et lui envoyant une décharge d'émotions à l'instant où elle l'aperçu,le tenant à l'écart et le menaçant à l'aide de son Alter.

Le message avait été clair, Katsuki ayant besoin de s'isoler afin d'évacuer à l'abri des regards, ses remords faisant à nouveau surface.

« En même temps, à quoi est-ce que tu t'attendais ? Tu connais son Alter et tu sais comment elle est avec ses amis. Et je ne pense pas qu'elle soit la seule à vouloir te tenir à l'écart. »

En se retournant, Bakugo vit que Uraraka l'avait rejoint. Le regard de la jeune fille en disait long, un regard que personne ne pensait pouvoir observer un jour sur ce visage habituellement joyeux, un regard de mépris et de colère.

« Quoi ? T'es venue pour en rajouter une couche ? Si tu pouvais dégager ça m'arrangerais.

-Je suis venue pour mettre les choses au clair, parce que tu as disparu pendant deux semaines après ce que tu as fait à Izuku. »

La regardant un instant, Bakugo se leva ensuite pour faire face à la lycéenne. Il y avait quelque chose de différent chez elle depuis les dernières semaines. Katsuki mit facilement le doigt dessus, l'ayant lui même vécu.

« Alors pour toi aussi c'est devenu clair... Il te l'a avoué ? »

Le silence d'Uraraka et ses yeux répondirent bien plus que les mots, servant d'aveux au garçon. Izuku avait donc décidé de la tenir à l'écart de tout cela, ne ne pas l'impliquer dans l'espoir de la protéger.

« Et je vois qu'on est plus ou moins sur la même longueur d'onde là dessus... Tu es vraiment prête à faire ça ? À le soutenir malgré tout ?

-Deku devra payer, d'une manière ou d'une autre. Mais je sais qu'Izuku fera les bons choix, qu'il ne veut pas faire le mal.

-Même s'il ne le veut pas, c'est déjà trop tard. C'est pour ça que je veux le voir, parce que s'il faut tenir quelqu'un responsable, c'est moi. C'est à cause de moi que tout cela se produit, que Deku est là dehors. C'est uniquement sur moi... que devraient peser ces meurtres... Y compris celui là... »

Le regard d'Ochako s'adoucit légèrement face aux remords de son camarade, qui se retrouvait incapable de la regarder, détournant les yeux.

« Dans ce cas, tu ferais mieux de ne pas l'approcher pour l'instant.

-Mais...

-C'est pour vous deux que je dis ça. Je suis prête à t'aider, parce que c'est ce dont il a besoin. Mais il va mieux depuis quelques temps alors ne viens pas tout gâcher.

-Et qu'est-ce que tu veux que je fasse pendant ce temps ?!

-Comme si c'était à moi de savoir ! Tu as décidé de changer ou non ?! C'est à toi de le faire, pas à moi ! Fais peut être déjà en sorte que Kokan supporte d'être dans la même pièce que toi ! Et plutôt que de venir nous dire ce que tu as envie de devenir, montre nous que tu n'es plus le Bakugo agressif qui crie sur tout le monde pour un oui ou pour un non. »

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