𝘕𝘦𝘶𝘷𝘪è𝘮𝘦 𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦.

51 11 0
                                    

Avais-je bien lu ?

Je pris le carnet dans mes mains pour le regarder de plus près. C'était peut-être une erreur de ma part.

Mais non.

Cette phrase écrite au milieu de gribouillis et de dessins incompréhensible était bien là.

"Je veux mourir."

Soudain des frissons me parcoururent le corps. J'allais tourner la page pour regarder s'il y avait d'autres phrases de ce genre mais un bruit venant de l'autre pièce me fit sursauter.

Je fermai avec rapidité le carnet et le cachai derrière moi. Je pris une expression innocente et m'éloignai du bureau, le carnet dans mon dos.

Jungkook sortit de la pièce d'une lenteur emprunte de fatigue. Il ne prit pas la peine de regarder dans ma direction et s'assit directement sur son canapé.

« Ça ne sert à rien de continuer la séance d'aujourd'hui. » souffla-t-il. Il s'enfonça au fond du sofa et regarda le plafond en fermant les yeux.

« Je peux rentrer chez moi ? » lui demandai-je. J'avoue que j'étais pressé de rentrer chez moi pour lire son carnet. Après ce que j'avais lu, je ne pouvais pas rester impassible. Ma curiosité avait pris le dessus et je ne pouvais rien y faire.

Mais en même temps... Je ne voulais pas laisser Jungkook dans cet état-là. Je voulais rester avec lui.

« Oui tu peux, je ne suis pas en état. »

« D'accord... Et bien, eum... À la semaine prochaine ? » lui dis-je en longeant les murs. Arrivé à la porte, je le saluai puis ouvris la porte rapidement.

Je claquai à moitié la porte de la clinique et marchai à toute vitesse jusqu'à chez moi.

Pendant le trajet, je me posai mille questions. Pourquoi n'était-il pas bien ? Cela avait-il un rapport avec ce que j'avais vu dans son carnet ? Son carnet était-il rempli de phrases de ce genre ?

J'aurai bientôt ma réponse.

Une partie de moi avait hâte de lire ce carnet, d'en savoir plus sur Jeon Jungkook.

Mais l'autre partie avait honte, comment avais-je pu lui voler quelque chose ? Peut-être que ce carnet renfermait les secrets les plus sombres et personnels de mon psy.

Comment avais-je pu tout simplement faire ça ? C'est à ce moment précis que je me rendis pleinement compte de ma bêtise.

La culpabilité me rongeait petit à petit.

De toute façon, c'était fait. Je ne pouvais pas revenir en arrière.

Je m'arrêtai au milieu de mon chemin pour regarder la couverture du carnet.

C'était un carnet simple, sa couverture était souple et d'un marron très foncé qui partait sur du noir. Les pages étaient jaunies, ce qui montrait qu'il était vieux.

Je secouai la tête et me remis à marcher.

Arrivé chez moi, je courus presque dans ma chambre. Une fois dans celle-ci, je fermai la porte à clé et je m'installai dans mon lit.

Je mis le carnet devant moi et je réfléchis en le regardant.

Devais-je le lire ?

Oui.

Je pris le carnet dans mes mains et l'ouvris à la première page. À la première vision du carnet je vis un texte, plutôt long. Pas de gribouillis, ni de dessins. Cette page était propre, pour ne pas dire soignée.

Therapy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant