Chapitre 2

755 48 5
                                    

Très vite le cours de Mme. Strauss devenait l'un de mes cours préférés avec les cours de potions et herboristerie. C'étaient des cours pratiques et non plus théoriques et j'adorais ça. Mais le petit plus du cours de notre démone préférait été qu'on utilisait en partie l'alchimie. Alors certes ce n'était pas du tout comme des études en alchimie pure et dure, mais on pratiquait un minimum et ça me permettait de renouer avec de vieux amours familiaux. Même si je n'avais pas décidé de me lancer là-dedans, j'aimais pratiquer de temps à autre.

Problème on travaillait actuellement sur les cercles de transmutations et je rencontrais un blocage sur la création d'un cercle. Ne trouvant pas ce que je cherchais précisément, je décidais de suivre les conseils de Cana, avec qui j'avais noué une très bonne amitié, et de me rendre au sein d'une petite librairie, visiblement tenue par une fée. Errant dans les rues de Magnolia, j'essayais désespérément de retrouver l'adresse que mon amie m'avait filé. Pourquoi diable cacher une librairie à la vue de tous en l'installant dans une petite ruelle ? La propriétaire ne pouvait pas faire comme tout le monde et se mettre dans une rue passante ?

Cherchant du regard la rue en question, je finis par la trouver au bout d'un sacré moment à tourner en rond. Et pourtant au lieu d'être soulagée d'avoir enfin réussi à me repérer dans le très vieux Magnolia, j'hésitais fortement à faire demi-tour. Bien qu'on était en plein jour, la rue dans laquelle se situait la boutique, se parait d'ombre et n'offrait que peu de clarté. Les murs semblaient humides, l'enseigne de la librairie clignotait faiblement comme mourante. Et pendant une fraction de seconde je crus me retrouver plonger dans un film d'horreur. L'impression que j'allais me faire égorgée si j'entrais là-dedans me prit et je faillis rebrousser chemin sans commune mesure. Mais la rage d'avoir cherché cet endroit sans jamais le trouver jusqu'à maintenant fini par reprendre le dessus et je me fis une raison. Je n'avais que quelques pas à parcourir avant d'atteindre l'enseigne, jamais il ne m'arriverait quoique ce soit. Aller Lucy soit courageuse !

Je me précipitais alors dans la ruelle, me jetant littéralement à l'intérieure du petit commerce. Refermant brutalement la porte, espérant laisser derrière moi mes peurs infondées, j'observais avec minutie l'endroit où je venais de mettre les pieds. La librairie contrairement à l'extérieur était chaleureuse. Une douce lumière orangé typique des vieilles bâtisses l'éclairait et des bougies allumaient un peu partout donnait une atmosphère reposante au lieu. Cependant elle était petite, elle ne comportait qu'une dizaine d'étagère et je me demandais comment j'allais pouvoir trouver ce que je cherchais dans une si petite échoppe. Mais bon qui ne tente rien à rien et peut être que la propriétaire pourrait m'aider qui sait ?

Enfin à condition qu'elle soit là, en effet malgré la taille réduite du bâtiment, je ne voyais personne. Hésitante, me demandant si elle n'était pas partie, bien que ce soit tout à fait étrange de quitter son travail sans fermer derrière soi, je finis par m'avancer prudemment vers l'accueil. Une fois devant celui-ci, j'aperçus une petite clochette posée à côté de l'ordinateur. Je me penchais donc pour la faire retentir, mais rien ne survient. Dépitée, me disant que j'avais fait tout ce chemin pour rien je m'apprêtais à faire marche arrière quand j'entendis un brouhaha monstre derrière moi. Visiblement des livres en cascade venaient de tomber sous les plaintes d'une femme. Inquiète, je me précipitais vers la source du vacarme et y découvrit une fée aux cheveux bleus et aux yeux noisette vaincu par une masse de livre.

- Vous n'avez rien de cassée ? Me précipitais-je vers elle, souhaitant l'aider.

- Non... Non merci ça ira... Enfin je crois... Se dégageait maladroitement la fée encore sonnée.

L'aidant à se relever, je remarquais qu'elle faisait une tête de moins que moi mais surtout que ses ailes étaient sorties. Surement avait-elle essayé de s'envoler pour échapper à l'avalanche d'ouvrage. Ses ailes semblables aux papillons brillaient d'un bleu roi magnifique, bordés d'un noir profond contrastant avec la couleur vive régnant en son centre, elles étaient tout simplement magnifiques. Elles allaient à merveille avec la couleur de ses cheveux bleu clair et je dus refréner mon envie de les toucher.

Ecrit leOù les histoires vivent. Découvrez maintenant