Chapitre 19

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Enroulée dans ma couette, je laissais les larmes couler librement sur mes joues. Reniflant, j'enterrais ma tête sous la couverture, espérant m'endormir le plus rapidement possible, priant pour que mon cœur brisé cesse de me tourmenter. Malheureusement, mon cerveau ne cessait de passer en boucle les retrouvailles entre Natsu et Brandish. Je revoyais encore et encore, le grand sourire de cette superbe démone se jeter au cou de Natsu. L'enserrant de ses bras, elle était là riant à gorge déployée, disant à quel point c'était un miracle, combien elle était heureuse de le voir là. Natsu lui de son côté n'avait pas vraiment réagit sur le coup, trop sonné pour le faire, cependant il lui avait vite prit les mains, lui demandant s'il pouvait parler en privé, me laissant seule derrière. Il avait à peine eu un regard pour moi, quand il partit avec elle sous le bras, me demandant juste de rester là à l'attendre.

Bien évidemment, une fois le choc passé, je ne l'écoutais pas et quitter la guilde sans plus de ménagement, offrant une excuse bancale à Sting pour lui dire que je ne pouvais pas attendre que Natsu revienne. Je me souviens, que le blond m'avait offert un regard suspect avant que je ne parte, mais par chance il ne creusait pas plus. Fuyant à travers les rues de la ville, je chopais le premier bus pouvant me ramener à la maison, revêtant mon masque pour éviter que mes parents comprennent que quelque chose n'allait pas, essayant de ne pas penser à ce que Natsu et Brandish devaient faire en ce moment même. Néanmoins, j'en étais incapable et je passais tout le reste de la soirée perdu dans mes pensées, m'imaginant le pire. Je dû inventer une excuse bidon à mes parents pour qu'ils me laissent tranquille et pour que je puisse rejoindre ma chambre le plus rapidement possible, afin de m'effondrer une fois un cercle d'alchimie d'insonorisation tracé. Je ne voulais pas prendre le risque que mes parents m'entendent pleurer, je n'aurais pas la fois de leur expliquer la raison de mon mal être.

Je profitais donc d'être seule et isolée pour me morfondre. M'imaginant déjà les retrouvailles passionnées que devait vivre les deux amants perdus. Décidemment, la vie ne voulait pas qu'on soit réunis je crois, sinon pourquoi remettre sur sa route son ex qu'il avait passionnément aimé il y a peu, si je m'en fiais à leur perception du temps, alors même que nous on n'arrivait pas à avancer. Pour moi c'était un signe, le signe qu'on ne devait pas finir ensemble, jamais je ne pourrais connaitre ce que connaissais Lisanna et Bixrow ou encore Sting et Yukino. Pleurant à chaude larme, j'ignorais mon téléphone qui sonnait au moins pour la dixième fois depuis le début de la soirée. Environ trente minutes, à une heure après que Natsu ait disparu avec Brandish, il n'avait cessé d'essayer de me joindre, mais je décidais de l'ignorer. Je ne voulais pas lui parler, d'autant plus que je savais déjà ce qu'il allait me dire « Lucy désolé mais elle au moins elle ne mourra pas dans cinquante ans, je la préfère à toi ». Stupide démon. Je voulais juste qu'on me fiche la paix. Et après une quinzaine de minutes sans appels, ni texto je pensais qu'il abandonnait enfin.

Cependant, j'entendis un bruit venant de l'extérieur soudainement, comme si quelque chose venait de s'agripper au rebord de ma fenêtre. Inquiète, je relevais la tête, essayant de voir depuis mon lit ce qui pouvait bien avoir atterrit devant mon fenestron. Quelle ne fut pas me surprise de voir une grande ombre humaine avec deux ailes. Me doutant de qui c'était, je décidais de retourner me cacher sous les couvertures.

- Lucy ouvre moi, je sais que tu es ici, je sens ton odeur. Ordonnait Natsu, la voix tremblante d'inquiétude.

Faisant comme si je ne l'avais pas entendu, je décidais de l'ignorer prestement, avec un peu de chance il croirait que je dormais et il me laisserait tranquille. Malheureusement, Natsu ne semblait pas décidé à abandonner, il se mit à gratter ses griffes contre la vitre, continuant de m'appeler, me priant de lui ouvrir.

- S'il te plait va-t'en, je ne veux pas te voir. Murmurais-je presque, en ayant marre qu'il insiste.

Je savais qu'avec son ouïe surdéveloppée il m'entendrait, et j'espérais que le message serait assez clair. Mais Natsu, ne voulait définitivement pas abandonner, peu importe mes supplications. Pour lui il était hors de question de partir, tant qu'il ne serait pas ce qu'il ne va pas. A la bonne heure, comme s'il ne savait pas.

Ecrit leOù les histoires vivent. Découvrez maintenant