Raté ( 06 )

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[ Appartement Zayn, Miami Est 23 p.m 08 ]

-Suspendu, suspendu, suspendu, répétait inlassablement Zayn.

Jamais dans sa carrière de basketteur il n'avait été suspendu. Sa réaction avait donc été à la mesure de l'occasion, il tournait comme un lion en cage dans son appartement, qu'Harry avait déserté. Et les mots du coach lui revenait à la figure encore une fois. Des insultes, encore et toujours mesurée mais profondes et la phrase de trop " Ton père avait raison t'es qu'un petit merdeux " et Zayn s'était tiré. À grande enjambé, malgré les griffures sur son visage, le goût de sang dans sa bouche et l'envie permanente de vomir ses tripes. Liam avant de se faire véritablement battre, avait tout de même amocher le métis, et il était le détenteur du dernier coup.

- Suspendu, personne peut suspendre Zayn Malik. Attend que je t'attrape Payne je finirais ce que j'ai -

Pas le temps de finir sa phrase, la bile se répandait sur le tapis du salon. Harry ronchonnera, mais ce n'était pas dans les préoccupations de Zayn. Pas encore. Alors il continuait sa ronde dans l'appartement, en se répétant qu'il n'y était pour rien. Il finit par s'écrouler sur le canapé, en jurant, frottant ses blessures sur ses bras contre le tissus du fauteuil. Et, la télécommande dans la main, il tomba sur le match de qualification de la NBA.

" Aujourd'hui, il semblerait que l'équipe de Haith, ne soit pas au complet. En effet, il manque le célèbre Malik, capitaine remplacé par Lachowski temporairement. Mais ou est il ? "

" Et bien Aaron, il court la rumeur que le pakistanais à été suspendu. Mais le coach dément, et parle de repos de son poulain. Il donne la même excuse pour le discret Liam Payne. "

- Repos, espèce de salaud tu m'as suspendu, hurlait Zayn.

Sa colère brisa l'écran de la télévision grâce à la télécommande. Un bruit de rage s'échappa de ses lèvres et l'odeur de vomi à ses pieds raviva la plaie béante : l'échec. Il avait lâchement échoué. Sa voix se brisait encore, comme sa colonne vertébrale et le liquide ne voulait plus sortir. Il ne sortirait plus. Il luttait contre l'envie de vomir, et poussa la table pour libérer le tapis et le balancer par la fenêtre. Simplement. Juste avant de s'asseoir, il repassa les mots du journalistes, et le nom de famille PAYNE reprit sa place dans son esprit. Alors lui aussi ne jouait pas, pour un pseudo " repos ". Heureusement d'un côté sinon Zayn aurait débarqué sur le terrain, plaie ou pas. La porte toqua, juste après que la fenêtre claqua à cause du vent. Et le visage du métis décomposa, rien que de savoir que quelqu'un le dérangeait. C'est à travers l'œil de bœuf qu'il mit un visage sur les bruits incessants de la porte. Son corps se recula et il courrait déjà chercher un objet coupant : couteau à cran. Parfait, et revenait en ouvrant grand la porte, faisant remuer le dos du couteau sur la paume de sa main droite.

- Tu viens pour que je finisse le travail, c'est tellement gentil à toi Payne.

Oui, Liam avait eut le culot de venir chez son agresseur. Et Zayn ne comprenait pas pourquoi, alors il le pressait à répondre.

- Tu veux que je commences par quoi ? J'espère que t'as pas une carte donneur d'organe sur toi. Je suis pas très méticuleux comme gars, tapait du pied le métis.

Liam ne bougeait pas, ne souriait pas, pour tout dire Zayn doutait même sur sa respiration. Alors il essayait de le secouer.

- Putain, tu vas me rendre la tâche trop simple. Il est pass-

Zayn se faisait coupé non pas par une voix, mais bel et bien par la vue que lui offrait Liam, la tête relevé. L'œil droit enflé, le gauche avec un coquard, une énorme griffure sur la joue, le nez pansé, et l'arcade totalement fissuré. Des détails pour Zayn qui bloqua sur la détresse dans les yeux de son ennemi. Une détresse dans pareil, qui versait des torrents de larmes sur des joues à peine cicatrisés et qui tachait la chemise de Liam, masqué sous un immense manteau.

Ziam Baskets ( TERMINÉE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant