HUGO...[terminé en correction]

partie 2

-ne te dis pas que c'est impossible, Dieu est un père, tu peux ne pas aimer les actes que posent ton enfant mais ton enfant tu l'aimera toujours et tu ne le fera pas changer en le reniant mais en agissant avec douceur, tu es ici dans la salle, tu le sais ta vie est sombre, tu es comme une âme égarée, ton cœur est empli de tristesse, partout où tu passes les gens te jugent, il ne savent pas ce que tu as vécu, il ne savent pas ce qui t'as poussé à devenir comme ça

-..., Hugo était resté attentif, le regard suspendu aux lèvres du pasteur se sentant directement visé

-ils ne savent pas ce que tu ressens et pourtant ils parlent, d'autre même ont aggravé ton cas, ton moral a disparu et tu t'es transformé en pierre, les conditions de la vie t'ont brisé, tu as fait des erreurs tu regrettes mais tu ne vois pas d'échappatoire pour toi, tu ne vois que la mort toi, oui toi qui m'écoute Dieu t'aime malgré tout, tu es un voleur, violeur, menteur, adultère, prisonnier, Dieu t'aime malgré tout et il t'ouvre les bras, il te prouve chaque jour son amour en te donnant le souffle de vie et aujourd'hui il attends une chose que tu vienne à lui, que tu décharge tes fardeaux sur lui, que tu lui dis tout, il s'occupe du reste, je le répète peu importe ce que tu as pu poser comme acte Dieu t'aime

Hugo se sentait mis à nu entre gêne et admiration, il regarda prudemment autour de lui, des larmes perlaient le visage de plusieurs dans la salle, Ella était là les yeux brillants regardant son père qui après un petit moment de silence quitta sa chair et se mit à marcher dans l'assemblé et continua de parler.

-tu n'as qu'une chose à faire l'accepter comme Seigneur et sauveur et te laisser guider, pour vous aussi qui êtes déjà chrétien laissez le vraiment prendre les commandes de votre vie

Le sermon continua avec de petit témoignage et des paroles touchantes, le pasteur était retourné à sa chair et termina sur ces mots.

-si c'est l'amour d'un père que tu cherches Dieu est là, celle d'un frère ? Jésus, tu as besoin d'ami ? Le Saint Esprit, d'être entouré ? Les anges en Christ tu peux retrouver la famille que tu as perdu, recoller ton cœur brisé parce que Dieu t'aime, il t'aime malgré tes mains sales, malgré ton comportement, malgré tout ce que tu caches dans ton placard Dieu t'aime accepte cette sortie...

Le sermon s'acheva Hugo se demandait si c'était vraiment possible. Que ce soit si facile, si Dieu qui voit tous puisse l'aimer lui, qui faisait du trafic d'organe toutes les personnes à qui il avait prélevé des organes n'était pas forcement des personnes mortes de mort naturel bien au contraire, il resta pensif jusqu'à la fin du culte. Son portable se mit à sonner pendant qu'il parlait avec Ella

-allo ici le docteur Devis, dit-il

-allo Hugo il y a eu un accident il y a beaucoup de grave blessé on a besoin d'un autre chirurgien

-d'accord j'arrive

-que se passe-t-il ? demanda Ella

-il y a eu un accident on a besoin d'un autre chirurgien... pourquoi tu me regarde comme ça

-tu es un super-héros, dit-elle en souriant, vas-y va sauver des vies

-vous les enfants, il tapota sur sa tête avant de s'en aller

Ella l'admirait pour elle, Hugo était un super-héros, il aidait les gens au quotidien, sauvait des vies et il avait même réussi à l'aider peu à peu à oublier ce viol. Au début, elle n'allait pas bien mais entre la prière, le soutient de sa famille et celui d'Hugo avait pu s'apaiser. Le soir venu Hugo se lavait les mains les autres chirurgiens s'en allèrent, il ne restait que lui et Steven.

-mais qu'est-ce qu'il t'a pris, dit soudainement Steven

-comment ça ? dit-il semblant absent

-je pensais qu'on devait prélever des organes sur quelques un mais tu as sauvé tous les patients qui étaient à ta charge, c'est seulement maintenant qu'Hugo le réalisait il se frappa le front

-toi tu as au moins pu en prélever certains ?

-oui

-il y avait d'autres chirurgiens je ne voulais pas qu'on se fasse remarquer

-tu es l'un des gars les plus discret dans ce domaine ce n'est pas la première fois alors ne me raconte pas d'histoire qu'est ce qui t'arrive ces derniers temps

rien je vais bien...

-tu es devenu bizarre ses derniers temps et tu as mis du temps à répondre où étais-tu

-à l'église, Steven ouvrit grandement les yeux

-je comprends tout, tu es entrain de laisser le groupe

-non bien sûr que non j'y suis juste allée pour faire plaisir à quelqu'un

-ça s'est encore plus bizarre quand moi je t'invite tu fais tout une scène avant de venir qu'est-ce que tu as vraiment Hugo

-je n'en sais rien

-c'est la petite qui vient ici ?

-...

-qu'est-ce qu'il y a entre vous ?

-rien il n'y a rien, je suis fatigué je vais rentrer tu sais ce que faire des organes moi, j'y vais et Steven

-oui

-ne va pas t'imaginez des choses, Hugo retira sa blouse et rentra chez lui

Son téléphone afficha un message « bonne nuit Super-Hugo ». Cette gamine l'admirait vraiment pensait-il et quand elle découvrirait le reste si Dieu pardonne tout l'homme en revanche. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris de sauver ses gens ? Il se laissa tomber sur son lit avec cette simple phrase en tête « Peu importe si tu te trouves limité, coupable ou indigne. Abandonne-toi à l'amour parfait de Dieu. »

Il ne put s'endormir, réfléchissant, il fallait faire vite, il fallait trouver une solution, dire une partie de la vérité à Ella avant que Dieu ne se décide à tout gâcher. il cogita un long moment puis se décida il ferai sortir cette excuse seulement en cas de dernier recours.

Vers la fin du 8e mois, Hugo appela Ella lui répondit avec une voix roque, semblant malade. Il était en congé elle tenta de repérer la maison mais ce fut le gardien qui vint la chercher. Hugo descendit les escaliers à sa rencontre, son nez était rouge.

-alors comme ça les docteurs tombent malades, il secoua la tête elle était devenu si familière avec lui

-oui ça arrive tu veux qu'on partage, fit-il en la regardant

-non merci à moins que tu prennes la grossesse aussi, il souffla et s'assit dans le canapé, j'en suis au 8e moi et on est toujours pas d'accord sur le nom

-et tes parents ils en disent quoi ?

-ils m'ont dit Dagobert, Robertine, Rupertine, dit Ella en riant, et Chris a dit de l'appeler Wonder woman

-hn, Hugo éclata de rire, elle le regarda souriante

-tu es vraiment beau quand tu ris, oups elle l'avait dit à voix haute, son rire se stoppa net, je veux dire que rire c'est bien

-merci du compliment, le ventre d'Hugo se mit à gargouiller

-tu as faim, elle se leva, où es ton frigo ?

-ne te fatigue pas il n'y a rien dedans à part de l'eau

-tu ne mange pas, je l'ai toujours su tu es un ange pas un humain

-non je suis vraiment humain je veux dire que je ne mange pas à la maison et qu'est ce qui te fais croire que je suis un ange

-ton comportement envers moi, je délire peut être excuse-moi, elle était gênée Hugo s'approcha d'elle, pourquoi s'était si facile de lui parler à elle, il ne faisait pas semblant d'être gentil ou prévenant, ni d'être inquiet c'était ce bébé, son enfant, il aurait voulu toucher son ventre et sentir les coups de l'enfant, tu vas me prendre pour une folle mais j'aurais aimé que ce se soit toi le père du bébé, tu es mature et prévenant, tu saurais mieux que moi t'en occuper, dit-elle doucement en s'assaillant