Chapitre 2: Problèmes

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Tu ouvris doucement la porte du réfrigérateur, esquissant une grimace lorsqu'un léger bruit se fit entendre, et te tins prête à remplir tes bras de nourriture, lorsque soudainement...

« salut. »

~~~

« ATTENTION ! »

« Oh mon dieu... Est-ce qu'elle.. ? »

« Non, non ! Elle ne peut pas... Tu ne peux pas, tu m'entends ?!? Tu n'as pas le droit ! Ne nous laisse pas... »

***

Cela t'était-il déjà arrivé que de sombrer dans un océan ou un lac ? Pas à ta connaissance... Pourtant... Entendre ce simple mot te projeta au fond de l'eau d'une manière si brusque et violente que tu n'en compris même pas le sens. Que se passait-il.. ?

Ton cerveau analysa ta situation et la panique te prit finalement à la gorge. Le sursaut qui aurait dû te prendre à ce moment n'arriva pas et tu te contentas de te crisper et de te retourner très lentement, comme si chacun de tes mouvements était ralentit par un espace aqueux.

Tes yeux croisèrent deux abîmes noires, et ton premier reflex fut de faire à nouveau face au réfrigérateur en un geste aussi gracile qu'il était en réalité empreint de peur et d'incompréhension, comme si tu te noyais et que tu ne parvenais plus à respirer. " Oh non oh non oh non oh non oh non bordel bordel bordel.. !!! Je suis foutue... " te répétais tu en boucle.

Derrière toi se trouvait le squelette de tout à l'heure, te fixant l'air à moitié énervé et à moitié... Amusé ? Son expression, que tu ne parvenais pas à interpréter, t'inquiétait.

« h u m a i n e . . . » gronda-t-il, sa voix sonnant comme venue d'outre-tombe, « ne sais tu donc pas comment saluer un nouvel ami ? ».

Ton sang se figea dans tes veines tandis que ton regard s'accrochait au meuble blanc en face de toi comme à une bouée de sauvetage. Tu ne savais pas comment réagir, et cette ignorance te glaçait.

« tourne-toi, et sers ma main... »

Tu te retournas, et fixas le squelette, effarée. Lui "serrer la main" ? Qu'est-ce qui n'allait pas avec ce type ? Il te tendait le bras, comme le ferait une personne saluant une vague connaissance dans la rue. Était-ce un piège ? Tu ne bougeas pas d'un poil, méfiante.

« heh, ou pas... » finit par soupirer le monstre sans se débarrasser du grand sourire qui ne l'avait pas quitté depuis que tu l'avais aperçu la première fois. Il baissa sa main et la rentra dans la poche de son sweat-shirt. « eh bien, ne sais-tu donc pas que c'est impoli de fouiller dans les affaires des gens sans leur permission ? »

Tu continuas de le fixer sans rien dire, une lueur de défi à présent ancrée dans ton regard. Il n'avait pas l'air de réagir comme tout le monde et d'appeler la police, alors peut être pourrais-tu t'enfuir ? Nager jusqu'à la surface...

Il finit tout de même par remarquer ton regard presque insistant et lâcha, amusé : « t'vois quelqu'chose qui t'intéresse p'tite ? prends une photo j'garde la pose. ». Il éclata de rire, visiblement amusé par sa propre remarque.

Quant à toi, tu détournas immédiatement le regard, les joues chauffantes et la mine dégoûtée. Mais c'était qui ce mec ?!? Il était VRAIMENT trop bizarre. Tu ne dis rien, résolue à rester muette, de peur de perdre l'air qu'il te restait.

Remarquant que tu ne répondais toujours pas, il se remit à parler : « heh... ok, voilà une meilleure question : qu'est-ce que tu fous dans ma maison, voleuse ? »

Un amour de voleuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant