Chapitre 5: Petit déj' et gros tracas

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Les deux monstres continuèrent de rire quelques temps encore, puis Toriel parut embêtée. Elle commença à parler : « Mh euh... É-écoute mon enfant... J'ai quelque chose d'assez important à te demander, je sais que c'est le matin et que tu n'as toujours pas mangé, mais je pense qu'il faut que tu réponde à cela avant tout. Ce que je veux te demander, c'est... »

~~~

« Qu'est-ce que tu fais là.. ? T'as pas froid ? »
« Non. Laisse moi. J'écoute. »

***

Elle prit une grande inspiration. " Allons bon, qu'est-ce qu'elle peut bien vouloir me demander de si grave ? " t'inquiétas-tu.

« ... Qu'est-ce qui t'es arrivé ? »

" Hein ? Ça veut dire quoi ça au juste ? Elle parle de quoi ??? " te questionnas-tu. Tu penchas la tête sur le côté et regardas la chèvre sans comprendre. Toi qui t'attendais à quelque chose de grave tu te trouvais devant une incompréhension des plus totales.

Toriel sembla remarquer ton regard perdu car elle continua : « Comment dire... Lorsque que j'ai parlé avec Sans hier soir, il nous a raconté votre... discussion... dans la forêt. À ses dires, tu te sens obligée de voler. Tu penses que c'est ton... "devoir". »

" J'aurais dû m'en douter... " pensas-tu alors que tu fusillais Sans du regard. " Quel sale petit traître, il n'est même pas capable de tenir sa langue. Et il n'en a même pas techniquement parlant... Voilà ce qui arrive quand tu places plus ou moins ta confiance en quelqu'un. Pa-thé-tique. ".

Tu levas les yeux vers Toriel et lui dis d'un air détaché : « Moi ? Non, quelle idée. Sans a dû mal comprendre mes propos, c'est tout. Je ne me souviens aucunement de lui avoir parlé d'une telle absurdité. Après tout, je ne le connais pas, pourquoi lui aurais-je parlé d'une telle chose, encore plus si c'était vrai. Vous vous inquiétez pour rien voyons. » souris-tu hypocritement.

Toriel sembla gober ton mensonge, contrairement à Sans qui, lui, ouvrit la mâchoire pour parler. Tu le coupas avant qu'il ne dise un mot : « Bon, je n'ai pas très faim, merci quand même pour avoir fait à manger. Bon appétit, moi je retourne dans la chambre. ». Tu commenças à t'éloigner. " Bien joué, deux mensonges en une discussion de moins de trente secondes, probablement un nouveau record. " songeas-tu, mi-fière mi-dégoutée de toi-même et du monde. " Je meurs de faim, mais j'ai vraiment pas envie de rester dans la même pièce qu'eux pendant près de 20 minutes. Je mangerai plus tard, j'imagine. "

Pendant que tu montais les escaliers, tu entendis des murmures provenants de la cuisine. " Parfait, qu'ils parlent de moi, c'est autant de temps où ils ne sont pas sur mon dos. " pensas-tu, amère. Tu fis ton chemin jusqu'à la chambre dans laquelle tu avais dormi et t'affalas sur le lit. Ton ventre gargouilla et tu regrettas de n'avoir rien pu manger la veille. " C'est vraiment pas ma journée. " admis-tu, grimaçant.

Tu soupiras. « Qu'est-ce que je fous ici de toute façon... » murmuras-tu. « Je devrais être chez moi... Quelque soit mon chez-moi. ». Tu fis une pause et souris tristement : « Où que ce soit, ce n'est pas ici, n'est-ce pas... ». Tu te retournas sur le dos et fixas le plafond en rêvassant. « Est-ce que j'en ai vraiment un ? ». Tu poussas un nouveau soupir. « Probablement pas, non. Peut-être qu'il n'y a tout simplement pas d'endroit pour moi... » soufflas-tu en te recroquevillant sur le côté.

« Bah... C'est pas comme si ça avait une quelconque importance. » marmonnas-tu finalement. « Y'a-t-il encore des trucs qui importent de nos jours ? Pfff, nan. Le monde passe devant chacun d'entre nous... Et on se contente de l'observer en imaginant qu'on a une place à l'intérieur. Pathétique. »

Un amour de voleuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant